vendredi 5 mai 2006

La girafe

Ce soir, c'est lecture du livre sur les girafes d'Afrique avant le marchand de sable.
C'est un livre un peu didactique sur ce quadripède. Comme je l'ai déjà lu plusieurs fois à Jade, un peu pour faire mon intéressant, davantage pour rendre cette lecture modéremment nouvelle, peut-être avec la volonté de discuter d'un trio pesanteur, souplesse, et animalité avec Jade, en commentant la page sur le bébé girafe, j'annonce :

- Le bébé, quand il naît, il tombe de tout en haut et il ne se fait même pas mal !
- De où il tombe Papa ?
demande Jade
- Ben de là haut
- Oui mais où ?
- Ben du ventre, là !
- Là, le ventre ?

- oui... enfin, je crois... le bébé dans le ventre, il sort...

Je veux dire par là, "de la hauteur du ventre, de un bon mètre cinquante".

A ce moment là, Sophie, arrivée depuis 5 minutes, nous dit :

- N'importe quoi, ce papa, il tombe du derrière, le bébé, pas du ventre !

Pour me rattrapper et ne pas passer pour un idiot, je m'accroche à ça, histoire de rester évasif sur la partie d'anatomie en question d'où sort le girafon (ça aussi, on l'apprend dans le livre) :

- Oui, là, d'entre le ventre et le derrière...
- C'est bien ça, Sophie ?
- ...
- Mais non, du derrière !
répond-t-elle

Et Jade de conclure, très étonnament, devant notre discordance et mes pseudo-doutes pour rester vague sur le sujet, que :

- Bon, vous savez pas, hein ? dites-le !
- Mais si, mais si....
répond-t-on en choeur, sans pouvoir très franchement remettre en cause son opinion, et en éludant la suite...

En voulant juste attirer l'attention de Jade sur la hauteur de laquelle chute un girafon à sa naissance, la discussion s'est recentrée sur la partie du corps de la girafe concernée par l'accouchement de celui-ci. Quand en ce moment, une bonne partie de ce qui intéresse aussi Jade est très orienté pipi-vomi-cacamou-cacadur-zizi, sploch et splach, rien d'étonnant...

Ce qui l'est plus, c'est qu'elle n'a plus seulement l'âge de comprendre qu'elle ne sait pas tout : elle a aussi l'âge de se rendre compte que ses parents, ces sacro-saints référents, ne savent pas tout non plus.

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