samedi 30 septembre 2006

A toi mon pote

Sophie et Jade jouent au jeu de cartes de Dora samedi après-midi : il faut piocher les bonnes cartes qui vont ensuite dans le sac à dos de l'exploratrice.

Elles pioche à tour de rôle des cartes...
Et Jade de dire à sa maman avant d'exploser de rire :

- A toi mon pote !!!

C'est ainsi qu'on apprend à parler dans la cour d'école.

Du sang et des os, du caca et du pipi... et les requins

Au dîner, Jade et Nils dépouillent à tour de rôle les grappes de raisin posées devant eux. Si Nils n'a que faire des pépins, Jade y prête une plus grande attention. C'est alors que cela lui rappelle les noyaux de cerise, ou plutôt un noyau de cerise bien précis :

- Adriana, tu sais, et bien moi, j'ai mangé un noyau de cerise une fois
- Ah bon ?
rétorque Adriana
- Oui, et même que c'était le jour de mon anniversaire de 4 ans
- Ah
- Et tu sais, Papa ?
- Oui, Jade ?
- Et bien, moi je sais que ce qu'on mange, ça devient le caca et l'eau qu'on boit, ça fait du pipi
- Bien...
- Et le cerveau, tu sais ce que c'est ?
- Non, je sais pas
- C'est ce qu'il y a dans la tête qui dit à ton corps ce qu'il faut faire, c'est là où sont rangés les mots que tu sais, comment tu sais compter, les choses que tu sais
- Et bien moi, je sais aussi qu'il y a des os partout dans le corps et du sang aussi
- Bien
- Et aussi que les requins, ils ont pas des arêtes, ils ont des os et c'est pour ça que c'est pas des poissons
- Tu sais ça ?
- Oui, c'est maîtresse qui me l'a dit !!
- Dis donc, qu'est-ce que tu en apprends des choses avec ta maîtresse...


Allez, l'heure du lit après ce déballage étonnant de connaissances...

PS : le requin en photo est un requin-caro... dédicace !

vendredi 29 septembre 2006

Playlist 2005

Septembre 2006, on range dans les colonnes du blog et on archive via ce post la playlist 2005 pour le plaisir.

1 The Coral “In the morning”
2 50 Cent & The Game “Hate it or love it”
3 Saul Williams “Black Stacey”
4 Baxter Dury “Cocaine man”
5 Sébastien Tellier “La ritournelle”
6 Philippe Katerine “Louxor j'adore”
7 Gorillaz “Feel good Inc”
8 Grand National “Drink to moving on”
9 Blackalicious “Side to side”
10 Feist “One evening”
11 Dyonisos “La métamorphose de mister chat”
12 Artic Monkeys “Bet you look good”
13 Clap Your Hands Say Yeah “Is this love”
14 Readymade FC “The only one”
15 Syd Matters “To all of you”
16 Alabama 3 “Let it slide saw”
17 Winston Mc Anuff and Camille Bazbaz “Sort me out”
18 Jamie Lidell “Multiply”
19 Rhesus “Ad disco”
20 Ozark Henry “Indian summer”
21 Astrud Gilberto “The gentle rain (rjd2 remix)”
22 Matmatah “Au conditionnel”

Mister Stats

Dans l'apprentissage du poker, il y a pour moi de nombreux éléments à appréhender. Tout d'abord, la technique de jeu :
  1. Les mains, leurs forces et faiblesses, leur potentiel, les probabilités associées, les chances de tirage, etc...
  2. La prise en compte de la position à la table dans le choix des actions, au bouton, UTG, quelle réponse en SB à un vol de blinds de la part du bouton, etc...
  3. La prise en compte du niveau de jetons dans le choix des actions, le niveau d'agressivité en fonction du stack versus niveaux des blinds, contre qui jouer, etc...
  4. Les techniques de relance : camouflage, call ou relance ? et à quelle hauteur, dans quel but ? à quel moment ? pre-flop, flop, turn, river...

Le problème, est qu'une fois tout ceci maîtrisé, (et cela prend du temps, mais un esprit correctement équilibré avec un peu de pratique permet d'avoir vite un niveau correct), les joueurs moyens de poker s'arrêtent là et ne jouent plus que selon cet axe. Ils oublient deux autres facteurs, deux autres techniques, chacune aussi important que la technique de jeu, qui cumule les 4 points listés. C'est à dire que même s'ils maîtrisent parfaitement ces 4 points, pour moi, ils ne maîtrisent que la moitié des techniques du jeu.

Cette autre moitié, composée de deux quarts, est :

  1. L'instinct : quand prend-t-il le relais, quelle part lui accorder, à quel moment et pour quelle décision ?
  2. La psychologie du joueur de poker : la sienne, celle des autres joueurs, les rapports d'influence ou de pouvoir autour de la table, la détection des signes de force ou faiblesse chez les autres joueurs, l'embrouillage verbal, la détection d'acting...

On ne peut donc pas être un excellent joueur de poker si on ne maîtrise pas totalement ces 3 aspects : technique de jeu, place de l'instinct, pyschologie.

La plupart des joueurs dits solides, sont ceux qui jouent un jeu dit serré et axent tout leur jeu sur la technique de jeu, et essentiellement, les forces des mains (le premier des 4 points de technique de jeu). Ils s'ennuient autant qu'ils m'ennuient et sont très prévisibles. Je les appelle les mister stats, et ils sont toujours les premiers à vouloir commenter un coup, comme l'autre soir, en table finale, sur l'axe de "c'était risqué ce que t'as fait, t'avais pas les côtes, tu te rends compte, t'aurais perdu ton A6 contre n'importe quel Ax, etc....", "Ben ouais, mon gars, mais j'ai gagné, question d'instinct ou de psychologie", Ils ne prennent pas assez de risques et sont définitivement chiants dans leur jeu.

Ceux qui ne se fient qu'à l'instinct sont les plus grands perdants de ce jeu. Ils ne calculent pas, et croient en l'espoir et en leur bonne étoile, leurs sentiments plus qu'à la raison. Ils prennent trop de risques et sont définitivement perdants dans leur jeu.

Ceux qui ajoutent la fibre psychologique à leur jeu, d'autant plus s'ils font intervenir leur instinct à bon escient, et d'une technique de jeu intéressante, sont ceux qui ont le plus de chance de remporter de grands succès. Ils donnent l'impression de prendre de nombreux risques mais en prennent à peine plus que les joueurs serrés. Ils savent, par la psychologie, ce que va faire l'adversaire à l'avance.

Ces joueurs sont rares, car la majorité des joueurs provient du monde Internet, là où seule la technique de jeu suffit. En tournoi réel, c'est là qu'ils donnent le meilleur d'eux-même.

jeudi 28 septembre 2006

Au dragon

Mercredi matin, le parking de l'école est désert, c'est jour de centre aéré, et cela mets Jade en joie, qui court vers l'entrée.

- Ah aujourd'hui, c'est le centre aéré
- Oui, on va bien jouer et courir aussi dans la cour
me répond Jade
- Tu as tes baskets, tu vas courir vite ! lui dis-je
- Oui, et je vais voir Paul aussi, et on va jouer au dragon !
- Au dragon ?
- Oui, il nous court après, on joue au dragon
- Ah, d'accord, et c'est bien
- Oui, c'est super


Je crois que c'est surtout de jouer avec Paul, plus qu'au dragon, qui la rend heureuse comme ça. Sacré Paul...

Au propre comme au figuré

Ce matin, alors que je prenais mon café en terrasse (enfin, sur notre terrasse), Jade arrive devant moi, me demande quand on y va, et se mets à tourner en rond, pressée d'y aller.

Je lui dis alors :

- Tu tournes en rond, au propre comme au figuré
- ...
- Tu sais ce que ça veut dire "au propre comme au figuré" ?
- Non
répond Jade
- Ben, au propre, c'est en vrai : là, tu tournes en rond en vrai, et en figuré, c'est dans ta tête, tu t'ennuies, on dit en figuré quand c'est une expression, une image
- Tu as compris ?
- ...


Ensuite, on a décollé de la maison, au propre comme au figuré.

mercredi 27 septembre 2006

Tous Parkisonniens

Ca fait plaisir d'entendre la revue de presse de France Inter ce matin. J'y ai appris qu'on va tous finir Parkisonniens, peut-être pas tous, mais un grand nombre en tout cas, et en particulier, les ouvriers agricoles, dont l'un d'entre eux s'est vu reconnaître son état parkinsonnien comme maladie professionnelle par un tribunal, en raison de l'usage intensif de pesticides.

Quand en parallèle, on constate que dans les menus des cantines scolaires, on a trouvé dans un plus d'un aliment sur deux, des résidus de pesticide, c'est un double plébiscite pour le bio, ou agrandir mon potager. D'ailleurs, je dois y planter une cinquantaine de poireaux. Avec plaisir, comme on dit ici !

mardi 26 septembre 2006

L'été c'est fini (2)

Il va falloir remettre en route la chaudière. J'ai planté des choux dans le jardin, et fait la première soupe pomme de terre - potiron - marron de l'année : ce sont des signes assez évidents de l'automne installé et de l'hiver qui se profile derrière...

lundi 25 septembre 2006

L'été c'est fini

On a démonté la piscine, inondé le jardin et la rue et les enfants se sont amusés, en bottes, à patauger une dernière fois dedans.


Reste à la nettoyer, et ça sera moins ludique, je pressens.

dimanche 24 septembre 2006

Paname

Paname, c'est fatiguant, c'est jamais couché avant 3 heures, et jamais levé plus tard que 8.
C'est un temps court à partager entre plein de monde que l'on n'a pas vu depuis longtemps (2 mois n'est pas long mais l'habitude prise de se voir toutes les semaines, voire tous les jours donne à ce nouveau rythme une autre relativité).
Paname, c'est remettre en jeu son titre de master of flechettes à chaque fois, kilkenny en main.
C'est aussi, terminer par une nuit blanche et un second bon résultat de poker (4eme sur 39 après 2eme sur 10 la veille, et un global net de 105 euros sur les deux soirs).
C'est la découverte qu'on peut changer de vol à la dernière minute sur Air France et ça change d'Easyjet.

C'est l'occasion de rouler en C1, drôle de bagnole où on entend bien le moteur, avec un coffre si petit qu'il permet de vérifier que votre bagage sera accepté en cabine d'avion, car le mien, conçu pour être accepté en cabine, n'aurait pas supporté d'être 5 centimètres plus large.

Une C1, ça ressemble aux petites voitures qu'a Nils et qu'il déplace dans son garage à 3 étages.

Je peux en parler car j'en ai bien profité de cette voiture, au point de me perdre du coté de Versailles, là où les méandres de la banlieue sont pour moi un vrai labyrinthe, pour aller de Palaiseau à Petit Clamart, en passant par Paris et l'autoroute de Rouen puis celle de Créteil.

samedi 23 septembre 2006

Welcome to William

Born Yesterday. A l'heure pour que son Papa puisse nous rallier au Poker.
A Alexis sur son nuage de profiter de ces premières semaines où tout est nouveau et beau chaque jour, à nulle autre pareil, et comme tout cela est passé vite se dit-on toujours très tôt.

vendredi 22 septembre 2006

Back to Paname

Je serais cette semaine de retour sur Paname pour un séminaire de travail les 21 et 22. J'en profite pour arriver la veille, faire la traditionnelle soirée fléchettes & pub et remettre en jeu mon titre de champion face à de solides compétiteurs à l'envie acérée. J'enquillerais le lendemain sur la soirée entreprise dont tout un chacun me vante les mérites depuis plusieurs semaines ici, avant, le lendemain, de revoir les collègues du Poker pour un tournoi à Clichy.

Il était impossible de faire plus dense, près de deux mois après avoir quitté la Capitale.

J'y vais avec envie, mais pas de celle générée par une trop longue attente : c'eut pû être plus loin dans le calendrier, mais tout cela tombe très bien.

Et cela sera forcément une nouveauté déjà connue, mais avec un goût édulcoré, de se retrouver absent de la famille pendant 3 jours, après se voir tous les jours comme je ne l'avais pas sur une si longue période ces deux dernières années. Ils vont me manquer, j'en suis sûr.

jeudi 21 septembre 2006

Les nouveaux Suisses

Les Russes, pour se fâcher avec personne, viennent, via Aeroflot, de commander 44 avions, 22 chez Boeing, 22 chez Airbus.

C'est l'application de la fumeuse méthode suisse pour rester copains avec tout le monde, ou la fin du match diplomatique USA - France : score de parité dans le niveau des pots de vins...

mercredi 20 septembre 2006

Sur les pieds

Jade a récupéré de nombreux vêtements de Lola. C'est donc le grand bonheur pour elle dès qu'elle peut mettre un nouveau vêtement.

L'autre matin, c'était un joli pantalon jean à fleurs sur le bas, à peu de choses près celui que je portais, gamin de 4/5 ans, à un mariage d'un Oncle, soit 74. La mode se recycle.

Sophie demande à Jade s'il lui va bien, s'il faut ou non une ceinture. A priori, ça a l'air d'aller de ce coté là, mais Jade fait une petite moue.

- Qu'est-ce qui se passe, Jade ? ça te serre trop ?
- Non
- C'est quoi qui va pas ?
en bon français...
- Ben, il est sur les pieds !
- Mais c'est normal


Elle grandit si vite qu'elle a l'habitude d'avoir des pantalons plus "feu au plancher" que baggy qui recouvre les chaussures. Je n'y avais jamais pensé.

mardi 19 septembre 2006

Ca bouge en Suède

Ca y est, une de nos grandes discussions nocturnes de l'été voit sa conclusion dans les résultats des dernières élections suédoises. Pontus et Karin m'avaient semblé bien désespérés cet été que la Suède ne puisse pas, ne sache pas, ne veuille pas, passer à autre chose après 30 années de social-démocratie, base du progrès social suédois certes, mais selon eux, miné par une trop longue présence au pouvoir qui a dérivé vers un mode copinage limite corruptif. Ils n'avaient d'ailleurs pas trouvé une vision commune avec moi sur le sujet.

Et ce matin, en écoutant France Info, j'apprends qu'un gouvernement de droite va accéder au pouvoir en Suède. Si je suis toujours triste dès que la droite prend le pouvoir quelque part dans le monde, car le sens de la vie n'est pas dans l'individualisme et l'oubli des autres, cette mauvaise nouvelle est, pour une fois, très légèrement compensée par le bonheur que vivent en ce jour, nos meilleurs amis suédois dont je sais qu'ils enterrent là une frustration bien longue, similaire aux socialistes français de la première heure qui ont longuement attendu mai 1981, et de facto, l'ont vécu comme une libération, comme la fin d'une frustration, d'idées enfin reconnues et élevées au premier plan, celui du plus grand nombre.

Du Vin

Ca y est. Avec deux jours de retard, j'ai fait ma foire aux vins et acheté 99 bouteilles pour tenir une bonne partie de l'année. Je m'y suis décidé au dernier moment : un petit tour à Carrouf ce vendredi soir, quasi seul dans les rayons, après la cohue de la soirée d'ouverture. C'est l'avantage de passer après les autres, tandis que l'inconvénient est de louper deux ou trois bons plans que vous ne cherchez pas longtemps dans les rayons, vidés en moins de deux heures à coup sûr le premier soir (un Rully 2005 de Vincent Daux, un Coteaux du Languedoc "La Clape", et enfin un Chardonnay du Pays de Loire à prix cassé).

Pour l'instant, je n'ai goûté qu'un Côtes du Rhône, à 2 €, qui est superbe, et dont je pense déjà à racheter quelques cartons. Et je me demande comment on peut vendre du vin à ce prix là ! Peu m'importe, tant le plaisir est grand d'un bon vin à si petit prix...

J'ai mis quelques pièces sur les habituels Pinot Noir de Magnien, Kimmeridgien de Brocard, et en bordeaux, le Château Fleur Haut Gaussens, avec un détour sur du Fitou, Côtes du Rhone, Saint-Chinian, Côtes du Roussillon, Madiran...

Pour le reste, c'est à dire, les grandes bouteilles, j'ai rattrappé un peu mon absence d'achats primeurs 2004, année de naissance de Nils, en raison des travaux de la maison en 2005 qui ne m'avaient pas permis, ni financièrement, ni d'avoir le temps de m'en occuper. Donc, Nils, qui avait une cave bien plus pauvre que Jade, laquelle ne possède pas moins de près de 60 très belles bouteilles de son année de naissance, voit son retard se combler sur sa grande soeur avec :

  • 3 Château Lafont Rochet (Saint-Estèphe)
  • 3 Château Meyney (Saint-Estèphe)
  • 6 Château Sociando-Mallet (Haut-Médoc)
  • 6 Château Latour-Martillac (Pessac-Léognan)

2005 étant une très grande année pour les spéculateurs et hors de prix, je me dis que voilà une raison de plus pour Nils de ne pas avoir attendu le 1er Janvier mais de nous avoir fait coucou le 31 décembre : il aura, pour 2004, des vins excellents à prix raisonnés, d'autant plus que tous les spéculateurs vont laisser tomber cette très bonne année pour 2005. Tant mieux !




Le Château Sociando Mallet 2004 est de toute beauté, et sa maturité parfaite. Très profond et soyeux, son bouquet intense est irrésistiblement parfumé de notes de fleurs, de fruits rouges ainsi que des nuances épicées typiques de Pauillac. Son élégance en bouche est vraiment ravissante et son équilibre tannique irréprochable. Vous êtes des milliers chaque année à choisir ce très grand vin. Ne manquez surtout pas ce premier rendez-vous magique de la campagne Bordeaux Primeurs 2004 !

  • Parker : 89-92/100
  • Bettane : 17/10
  • Wine Spectator : 89 - 91/100
  • Jancis Robinson : 16,5/20
  • Quarin : 16 - 16,25/20
  • RVF : 8,5/10
  • Le Point : 17/20


Une fois de plus, Lafon Rochet réussit un très beau millésime intense et très charnu. Son bouquet finement boisé est d'une étonnante complexité. Sa matière ample et savoureuse exprime parfaitement l' essence du Cabernet Sauvignon. Voici l'un des grands vins de garde de Saint-Estèphe en 2004 selon Jancis Robinson, spécialiste du Financial Times.

  • Parker : 87-88/100
  • Bettane : 16/10
  • Decanter : 4/5
  • Jancis Robinson : 17/20
  • Quarin : 16-16,25/20
  • RVF : 8/10
  • Le Point : 16/20




lundi 18 septembre 2006

JPP revient...

Lu en page 11 de l'Equipe, ce samedi, notre JPP national qui s'exprime après la victoire de son équipe strasbourgeoise en déplacement à Créteil :

- Nous rapportons enfin les 3 points à l'extérieur. Il va falloir confirmer.

Ne voulait-il pas dire qu'il remportait les 3 points à l'extérieur, ou alors qu'il rapportait à la maison les 3 points pris à l'extérieur ?

Les guignols avaient donc bien raison : Cet homme pense trop vite, et dit toujours deux choses en même temps.

dimanche 17 septembre 2006

Du poulet

Jade fait parfaitement la différence entre une poule et une vache. Mais, quand c'est dans l'assiette, tout devient du poulet, même le boeuf...

Et c'est assez amusant, quand elle a un petit bout de boeuf coincé entre les dents de l'entendre dire :

- Papa, j'ai un poulet coincé dans la bouche !!!
- Ca fait pas trop mal ?
- Non, non
- Ah, ca y est, je l'ai enlevé


J'ai eu envie de lui dire de le remettre en liberté dans la basse-cour...

samedi 16 septembre 2006

With Richard, from Blog to Reality

Richard nous a amené la pluie de Paris, elle est toujours là deux jours après son départ. Après un diner au Mas y Mas, en sous-sol, avec Sophie, nous filons au tournoi.
Il sortira très vite tandis que je me monterais un stack des plus solides, et sortirait sur un all-in pre-flop avec AA contre QQ : 3% de chances de perdre le coup et me voilà sorti alors que j'étais en bonne posture pour les 3 premières places. Dure réalité.
Le plus amusant du tournoi, outre mes coups avec 23 et 47 qui m'ont fait attrappé de jolis tas de jetons, a été de me retrouver assis à coté d'un gars qui me demande si je fais un blog avec une photo à lunettes noires et pistolet sur la tête.

- Oui, oui, c'est moi dis-je
- C'est un peu grace à toi que j'ai trouvé cet endroit !
- Très bien... et t'as lu le reste, sur mes enfants et tout ?
- Oui, un peu...


Bon, c'est pas encore Meetic mon blog, mais voilà une première passerelle inopinée entre ce journal quotidien électronique et la vie réelle rythmée par les tournois de poker. C'est un bon signe...

vendredi 15 septembre 2006

Patch

L'autre jour, lors de ma énième tentative pour arrêter de fumer, Jade m'aperçoit mettre mon patch.

- Papa, tu sais quoi ?
- Oui, Jade ?
- Ben, moi je sais que tu mets un patch pour arrêter de fumer !
- Oui, oui
- C'est pour plus fumer jamais de la vie !
- Oui, j'espère, c'est un peu le but !
- Ouais, ouais !! Parce qu'à la forêt de Bouconne, il faut pas jeter les mégots par terre


Encore elle, cette forêt !

jeudi 14 septembre 2006

Campagne sur Arize

Sur la route de Campagne sur Arize où nous allions rejoindre Laure et Laurent, Jade qui a compris qu'on allait à la campagne plus qu'à Campagne, me dit qu'elle est déjà allé à la campagne avec Papa (voir le Post "On the road") et qu'elle sait où c'est, à coté du Roi Merlin, et qu'elle n'a pas vu le magasin donc qu'elle n'est pas sûr qu'on soit sur la bonne route...

Au fur et à mesure que nous nous éloignons de Toulouse, la voilà qui nous dit que si on habitait là, à la campagne, au milieu des champs :

- Là, c'est sur qu'on serait en retard le matin car c'est loin, et qu'on n'aurait pas d'argent
- Ah bon pourquoi ?
demande Sophie
- Dis, maman, c'est vrai que avant d'avoir 5 ans, il faut avoir 4 ans et demi ?
- Oui, oui...


Difficile de suivre ce qui se passe dans leur tete : ces notions de distance, d'âge, de vérité, de mots aux sonorités mélangées.... mais ça nous amuse tous pendant cette heure de route.

mercredi 13 septembre 2006

Lunettes noires

Je fais une énorme consommation anormalement élevée de lunettes de soleil pour jouer au poker. Bas de gamme, elles s'usent très vite lors de ces parties, et Nils qui aime bien jouer avec, parfois les porter, leur assène le coup fatal en en écartant les branches, pour, comme ses legos, avoir plusieurs bouts à la place d'un seul. Et pourtant, je lui prête à chaque fois...

mardi 12 septembre 2006

PSG - OM

C'était bizarre ce match : je n'ai pas réussi à m'enthousiasmer pour avant le début, et une fois devant, avec ces histoires de pénalties étranges, je me suis vite mis à ne regarder cela que d'un oeil. Ca faisait très longtemps que j'avais pas regardé un PSG-OM avec aussi peu d'intérêt : sans doute parce que c'était mon premier match depuis la finale de la coupe du monde et qu'un PSG-OM de début de championnat, ça fait faiblard en face d'une finale de coupe du monde avec la France. Ca m'a plus fait chier de perdre contre Lorient (pour la pute fiorese) ou contre Sochaux (à cause de ces penalties invraisemblables) que contre l'OM hier, et là, je me dis qu'il y a un truc pas normal mais c'est comme ça, sans doute dû à ce PSG par bouts de matchs un peu vaillant, mais assez limité au final. Ensuite, je me demande si ce n'est pas comme France-Italie, quelque part, de battre l'Italie la semaine dernière, ça n'a pas ramené la coupe à la maison, et ça ne le fera jamais : pour les marseillais, ca doit être pareil, ils peuvent tous les gagner, les PSG-OM, ça ne ramenera pas la coupe de france 2006 chez eux : c'est un matelas d'assurance qui n'est près de s'user par des défaites...

Bref, tout ça a fait de moi un supporter parisien bien endormi et bien peu vindicatif. Une sorte d'effet post-coupe du monde mélangé à la dernière finale PSG-OM, sous air comprimé toulousain ?

C'est une étrange sensation que de perdre à domicile contre l'OM et de n'en être aucunement affecté.

lundi 11 septembre 2006

L'omelette par Yann

Nils attrappe tout ce qui dépasse du plan de travail de la cuisine, voire même ce qui pendouillerait du bar.

Ainsi, la semaine dernière, il a tiré sur la sangle de mon Appareil photo, pas le numérique tout léger, non, l'argentique bien lourd, qui lui est tombé sur la tête, bosse à la clé pour Nils, pleurs et Arnica pour soulager. Tandis que pour mon appareil, j'ai peur que l'Arnica ne soit pas suffisant.

Donc, nous redoublons de vigilance : aucun couteau de cuisine qui dépasserait et on n'utilise que les deux plaques du fond quand il s'agit de faire bouillir de l'eau.

Et pourtant, la semaine passée, préparant en urgence une omelette pour des enfants morts de faim, car il était déjà trop tard, je pose le saladier et les six oeufs sur le plan de travail. A peine le temps de me retourner que Nils était passé par là et avait tout renversé.

Une fois tout ceci ramassé (et c'est du sport, six oeufs gluant sur le carrelage), puis réexpliqué à Nils qu'on n'attrappe pas tout ce qui dépasse (et encore, là, un saladier, ça ne dépasse pas), un aller-retour vers l'épicerie du quartier pour de nouveaux oeufs. Re-omelette, et cette fois-ci, avec la participation active des enfants au fouet pour mélanger.

L'omelette par Jade

L'omelette par Nils

dimanche 10 septembre 2006

Presse quotidienne

Ca m'a fait peur, la presse quotidienne française, fin Juin. J'avais écris cela et l'avais gardé sous le coude pour le réécrire. Mais finalement, je n'en change rien, le voilà donc tel que, retrouvé après l'avoir effacé de ma mémoire.

Tout d'abord, prenons un fondateur d'un journal de gauche. Ce journal ayant lui-même marqué l'histoire de son pays, ces trentes dernières années. Prenons ce fondateur poussé à quitter son poste par un actionnaire industriel, devenu majoritaire. Prenez cette chaîne d'idées et mettez le tout sous les apparâts d'une démission. Et ceci, malgré la maitrise de la masse salariale, les grans plans de réduction des couts, l'externalisation des fonctions qui ne sont pas dans le coeur de métier, etc... Ceci, pour faire dans le soap brésilien, après trahison d'un certain idéal, donc. Un journal de gauche qui devient géré dans les règles de l'art de gestion d'entreprise de ces dix dernières années. Comme tous les autres, donc. Réorientation comme à l'école, chez le conseiller d'éducation, à examiner les voies possibles : une réorientation comme un dernier espoir qu'il fallait jouer, qui était impératif plus tôt mais se révélait trop tardif et finalement, vain ? Ou une réorientation qui s'est avéreé cause principale de la situation du jour, car à ne plus être en phase avec soi-même, on ne peut plus être ? Bref, cette trahison mais en est-ce une à vouloir vivre comme son temps l'exige, son époque l'incite fortement. Alors, cela, si on appelle cela une tentative, une tentative de... Une tentative aussi de diversification des revenus, face à la technologie numérique, à mi-chemin (la tentative et le monde numérique aussi), imposant de nouveaux investissements, hors de portée sans faire rentrer le cheval de troie capitalistique : l'actionnaire. Comme dans un jeu de société. Comme ce que je fais parfois dans des jeux de société. Les mêmes mécanismes. Normal, que ça s'appelle des jeux de société, ces jeux.

Et ensuite, après ça, un directeur de rédaction du journal d'images royales de notre pays républicain poussé lui aussi à démissionner par un actionnaire industriel : encore le même mécanisme. Mais les raisons sont plus claires. Autant on devine, chacun exprime une opinion, a ses idées dans la première histoire du journal de gauche, autant là, c'est un coup de billard à trois bandes : on est comme le petit poucet : il suffit de suivre les cailloux pour trouver son chemin. Donc, notre seconde histoire, c'est un autre journal, à scandale, pour les salles d'attente et les permanentées qui attendent que leurs bigoudis fleurissent, les relay H d'aéroport aussi... Donc, le directeur se fait virer par son patron, et le patron était copain d'un homme politique, et le journal avait fait paraître une photo de la femme de ce politique avec un joli garçon publicitaire, plus grand et plus beau que l'homme politique en question. Au delà de la question d'amour propre, il semblerait que ne pas avoir une femme bien sage à la maison Une histoire de fesse qui se transforme en problème sur le chemin pour devenir président. A mi-chemin aussi.

Pour ceux qui auraient besoin d'une conclusion, voilà deux exemples montrant à quel point les organes de presse français sont si peu indépendants, à la botte du grand capital et du politique lorsque ce dernier s'y est acoquiné. Tout droit vers le modèle italien, n'est-ce pas ?

samedi 9 septembre 2006

Russian Dating

En cherchant une image pour illustrer le blog, je suis tombé sur un lien pour du Russian Dating. Par curiosité, j'ai cliqué, histoire de voir à quoi ressemblaient ces jeunes et jolies filles russes désireuses de chercher un mari riche en occident.

Ce qui m'étonne sincèrement quand je vois qu'en Egypte, il est plus facile, au restaurant, d'avoir une carte traduite en Russe qu'en Français, par exemple, et que le jour de notre retour, il y avait, pour la matinée, un charter pour un retour en France contre 3 vols pour la Russie : les russes ont de l'argent et il n'y a donc pas moins d'hommes riches à marier en Russie qu'ailleurs.

Donc, je clique pour voir à quoi ressemblent ces jolies filles, et là, sur le diaporama, s'il y en a effectivement 2 ou 3 jeunes et jolies, le reste semble provenir d'une agence de rencontres matrimoniales rurale, spécialisée dans les 40/50 ans. Une vraie surprise...

Je n'ai pas résisté au plaisir de vous offrir ici les clichés les plus représentatifs de celles qui croient encore au Père Noel. J'attends bien évidemment en commentaires, les remarques les plus acides possibles de mes chères lectrices bienaimées sur ce post particulièrement macho. La crème du ridicule étant celle qui pose avec son nounours : l'appât est clairement ciblé et assez amusant : un mâle en mal extrême d'affectation qui ne sent bien que lorsqu'il est le nounours qu'il n'a pas été avec sa maman. Internet est vraiment un leurre ici comme ailleurs...

vendredi 8 septembre 2006

Chris Waddle

Nils n'a jamais eu les cheveux coupés depuis sa naissance. Ca lui donne donc, de dos, une coupe à la Chris Waddle. Terrible.

Jackson 3

Il y a les Bogdanoff, les Bronte, les Dardenne, les Dalton, les Jackson, et il y a les Requena !

Voilà un moment rare où j'ai pu prendre en photo toute la fratrie, que nous fréquentons depuis plusieurs années déjà, mais n'avions jamais eu le plaisir de recevoir tous ensemble, ce qui fut chose faite cet été, entre la Suède et l'Egypte pour une soirée pleine de monde à la maison.

jeudi 7 septembre 2006

X-men 3

Qu'est-ce qu'il est fort Wolverine.
Pendant ce temps, j'ai interdit la télévision aux enfants jusqu'à la fin de semaine : il faudra revenir à des occupations plus saines.

Nils découvre l'eau

Sur le bateau qui nous ramenait à Stockholm, Nils fit cette étonnante découverte que l'eau de pluie avait le même goût que l'eau qu'il boit habituellement. C'est très rapide mais on le surprend à goûter l'eau accumulée en flaques sur le banc.

mercredi 6 septembre 2006

Housemartins et speculoos

L'autre matin, pour parfaire l'éducation musicale pop de Nils, après l'avoir posé sur le canapé et lui avoir déjà mis entre les mains un speculoos, ce qui devait constituer une première découverte, je lui choisis l'album They could have been bigger than the Beatles des TV Personalities. Et le voilà qui râle en pointant du doigt la chaîne Hi-Fi ! Je passe donc à une seconde chanson, puis une troisième mais toujours de sa part, la même attitude mécontente pointant en ma direction, moi qui suis désormais désemparé devant la platine CD, à constater qu'il n'aime pas ce que je considère comme un de mes 5 disques à emmener sur une île déserte.

Me disant que je ne vais pas me rabattre sur la solution de facilité qu'est le dernier Divine Comedy qu'il adore, je me lève derechef et parmi les CDs pas écoutés depuis 1 an, je vois la compilation post-mortem des Housemartins. Ca, tu vas aimer, mon petit bonhomme, me dis-je en mon for intérieur. Que nenni, il râle plus fort et pointe encore et toujours son bras vers la Hi-Fi et je me dis qu'il a raison, ce premier rmorceau est un peu triste, je zappe jusqu'à quelque chose de plus joyeux, pop 80's, de ces mêmes Housemartins, me disant que s'il aime Divine Comedy, il aime forcément les Housemartins quand même. Et à tendre son bras ainsi, il n'a toujours pas touché à son speculoos. Faux sur toute la ligne et désespoir de bon matin du Papa plein d'entrain quelques minutes plus tôt.

Soudain, je me demande si ce n'est pas autre chose qu'il essaie de me dire, avec ses ummmmuuummmuuuus. Une idée lumineuse comme une bouée de sauvetage m'éclaire : Peut-être veut-il que je monte le son ? Alors, j'essaie, et le voilà avec son large sourire, il m'aura fallu presque 10 minutes pour comprendre, mais non, le revoilà qui refait ce geste, ce n'était pas cela néanmoins, je monte encore un peu le son, et heureusement, toute la maison était déjà réveillée, et là, il hôche la tête pour me faire oui, me remercier puis bascule dans le fond du canapé, et apprécie tranquillement son speculoos et les Housemartins. J'ai réussi à partager ce que j'aime avec lui. Je suis passé si près d'une autre conclusion...

Demain matin, je vais essayer The Moles...
Et après-demain, c'est un tour chez l'ORL ou un nettoyage des oreilles ?

France - Italie

Les joueurs de l'équipe de France ont beau parler de l'absence de revanche mais moi, ça soulagerait un peu cette douleur enfouie que de leur mettre un petit carton chez nous, devant notre public, à ces italiens.

mardi 5 septembre 2006

Rentrée des classes

Pour Jade, hier matin, c'était rentrée des classes. Désormais, je l'y emmènerai chaque matin sur le chemin du travail, à moins de 10 minutes. Dans la voiture, comme souvent, on écoute le dernier Divine Comedy et l'on écoutait My imaginary friend, cette histoire du petit garçon et de Benjamin, son ami imaginaire, chanson que j'ai traduite pour Jade.


Alors Jade me dit que :

- Eh bien Benjamin, il a lancé du sable dans les yeux d'Eva. Eva, elle avait 5 ans et moi j'avais 4 ans. J'espere vraiment qu'il a grandi Benjamin !

Et ce soir, je demande si ça a été cette rentrée d'école, avec Paul, Othilie et Louise dans sa classe, même si Eva en a changé et que Koleti a déménagé.

- Oui, ça a été, on a raconté des histoires et on a fait du coloriage. On a raconté nos vacances.
- Et tu as parlé de la Suède et de l'Egypte
- Ah non, j'ai oublié de parler de l'Egypte !
- Mais la Suède, oui ?
- Oui, la Suède !
- Et Benjamin ?
- Qui ça ?
- Ben, Benjamin, celui qui lance du sable
- Mais non, Papa, Benjamin, il était dans la classe des petits, pas dans ma classe
- Ah d'accord
- Et Maman, tu sais, j'ai vu Paul dans la cour. Et on a joué ensemble !


Paul, c'est l'amoureux de Jade. Il y avait deux Paul dans la classe de Jade, l'an passé.

- Mais il est dans ta classe, Paul Boyer, Jade !
- Mais non, Paul il est pas dans ma classe !
- C'est pas Paul Boyer, ton amoureux ?
- Mais non, c'est Paul Hedner
répondent en choeur Jade et Sophie
- Ah, moi qui croyais...

J'ai un peu de boulot pour tout rattrapper dans les copains et copines de classe, entre ce Benjamin, et le trompage de Paul. Il n'est pas trop tard pour se remettre à niveau. En tout cas, ça avait l'air d'être tout ce qu'il y a de plus normal pour Jade cette rentrée, la première de sa vie dans un environnement qu'elle connaissait déjà, empreint de stabilité. C'est une grande nouveauté que de ne pas tout changer pour la première fois cette année, si ce n'est un Papa qui l'emmènera tous les matins et pourra même déjeuner avec elle, les mercredis midis, avant la Danse, et ça, ça sera une autre nouveauté.

On the Road

Jeudi après-midi, dernier jour de vacances, à la sortie du magasin bien climatisé de Leroy-Merlin, nous ressentons vite la chaleur qui devient étouffante dans la voiture restée au soleil le temps que l'on choississe du papier peint, des filtres piscine, des bacs de rangement, des graines de radis, un taille-haies, du désherbant, etc... (et là, j'ai une pensée pour Jeff qui n'en revenait pas qu'en France, on dépensait plus pour le jardinage que pour l'informatique, mais si, mais si...) donc, là, il fait chaud en rentrant dans la voiture.

Je demande à Jade qui ne boit pas assez :

- T'as chaud ?
- Oui !
- T'as soif ?
- Oui !
- Bon, ben, on va aller boire un coup !


Donc, au lieu d'être à la maison en 5 minutes en tournant à gauche, je tourne à droite me disant qu'on va se trouver un petit bar sur une petite place de village rapidement.

Nous voilà donc On the road avec Jade, mais la voiture me fait ce Bip bip qui m'oblige vite à me ravitailler. Là, je prend Cacolac, Coca et Pampryl à la station essence. Jade opte pour le Cacolac bien frais. Je mets les Strokes à fond et prend la direction Castres, en demandant à Jade :

- Bon, on boit dans la voiture mais on va voir la campagne, t'es OK ?

Elle me répond d'un grand sourire. C'est parti, c'est imprévu. Nous voilà On the road je l'ai déjà dit. On passe Saint-Orens-de-Gameville, Quint-Fonsegrives, Dremil-Lafarge, Vallesvilles et je me dis qu'ils ont le chic pour les noms à rallonge quand à Saint-Anatoly, je sens Jade qui se demande ce qu'on fait là, et je bifurque de la nationale pour les petites routes.

Là, Jade reprend espoir dans notre virée.

- Il y a pas beaucoup de maisons ici, Papa !
- Ben, non, ça fait loin pour aller travailler à Toulouse, d'ici
- Ca doit être bien de vivre ici
dit-elle
- Tu trouves ?
- Mais ça fait loin pour travailler tous les jours !
dis-je pour vérifier si j'ai bien un allié dans la famille pour mes envies de campagne quand les enfants seront plus grands
- Oui, c'est bien de vivre ici, et il n'y a pas de voiture mais faut pas travailler alors
- Tu as tout compris


On continue, champs de tournesol qui crament au soleil, à droite et à gauche, des chevaux au loin, un avion dans le ciel bleu que Jade n'arrive pas à voir, une forêt qu'elle croit être de Bouconne, la fameuse où toutes les écoles et tous les centres aérés de Toulouse vont, mais non, dommage, pas de ballade en forêt. Les vitres baissées, on profite du paysage, du vent qui s'engouffre dans la voiture et j'en profite pour expliquer le mot valonné.

Puis Jade me demande de nouveau ce qu'on fait, et ma réponse ne lui suffit plus, elle me dit pourquoi on va pas à la maison. Sauf que je ne sais pas où on est, alors, je prends à droite, je fais remarquer chaque détail, en fait chaque tracteur, car Jade a compris les champs de tournesol, et c'est vrai qu'il n'y a plus grand intérêt pour elle à poursuivre plus longtemps. Il me faut juste retrouver la nationale parmi ces routes de campagne, qui est celle qui nous ramènera à Toulouse, et d'ici là, faire patienter Jade avec ce que nous pouvons voir, même si je me rends compte soudainement qu'elle en voit beaucoup moins que moi, car ses yeux sont bien plus bas que les miens dans cette voiture.

Je choisis Bourg-Saint-Bernard comme direction plutôt que Lanta, au milieu des champs, espérant qu'il ne me faudrait pas choisir plus tard entre Bourg et Saint-Bernard, le tout étant présenté sur les panneaux sans tirets et sur deux lignes mais c'était bel et bien un nouveau nom à rallonge. Ce choix fût le bon, que je sentis d'abord plus sûr par un lotissement traversé qui s'avéra être à proximité d'une nationale. Sur le retour, Jade s'endormit et je me demandai pourquoi ces gens qui font 25 minutes de voiture chaque jour, ont collé leurs maisons à la nationale et pas au milieu des champs, 1 minute plus loin...

A la maison, Jade raconta qu'elle avait fait une ballade en voiture à la campagne. Elle était contente mais a quand même dû se demander qui est ce Papa qui part comme ça faire un tour sur les routes de campagne regarder des champs de tournesol cramés, les Strokes à fond dans la caisse.

lundi 4 septembre 2006

Confiture de mûres

Nils goûte la confiture de mûres sur du pain suédois. Il va bientôt s'en mettre partout. Il veut attrapper l'appareil photo et enfin, joue avec le couvercle. C'est un réveil en douceur, les ombres éclairent la véranda. Nous sommes au petit déjeuner et nous avons du temps.

Les moutons noirs de Skagga

Lors de notre séjour en Suède, nous avons tous appris quelquechose sur les moutons.

Tout d'abord, Nils, pour qui le passage des moutons noirs plusieurs fois par jour autour de la maison faisait l'objet d'une énorme fête. De plus, l'île étant relativement petite, nous les voyions plusieurs fois quotidiennement, seuls ou regroupés. L'occasion pour Nils d'essayer de reproduire le Bèèè plus proche du Woouu dans sa bouche.



Otto, lui, a découvert avec la boîte de playmobil qu'on lui a offert qu'il existait des moutons blancs.

Ensuite, c'était l'occasion de répondre à la question que nous nous étions posés avec Caroline et François, qui est le mâle du mouton. Si simple et pourtant...

Puis, Pontus nous a raconté que ces moutons noirs, exclusivement noirs, le sont en raison d'une lubie de l'agriculteur en question, en dépit du caractère récessible de cette couleur chez le mouton, ce qu'on ignore trop souvent.

Plus tard, Karin a fait le récit de l'arrivée des moutons sur l'île de Skagga. Par bateau, évidemment, ou plutôt par barque au terme d'un voyage particulèrement périlleux car les moutons ne devaient pas tomber dans l'eau. En effet, un mouton ne peut pas nager à cause de son anus qu'il ne sait pas contracter : il coule, gonflé par l'eau. Ca aussi, on l'ignore trop souvent.

C'était amusant et instructif ces moutons noirs de Skagga.

dimanche 3 septembre 2006

Marché Saint-Aubin

Dans ma nouvelle vie toulousaine, j'ai promis que chaque dimanche matin, nous ferions le marché de la place Saint-Aubin. Quand j'ai annoncé ça à Sophie, histoire de lui vendre qu'elle allait avoir une bonne heure et demie pour elle seule le dimanche, elle a souri. Ce n'est qu'un début...

En tout cas, ce marché, c'est l'occasion, outre fruits et légumes des producteurs du coin, de dire bonjour aux volailles, et surtout de faire un peu de musique avec ce vieux hippie présent tous les dimanches, qui éparpille sur des tapis des tonnes d'objets et d'instruments pouvant produire des sons.

Esteban s'y est essayé avec Jade, dimanche dernier, tandis que Nils, le plus sensible à la musique des trois, d'après moi, restait en retrait.

samedi 2 septembre 2006

Day One

Finalement, le premier jour d'un travail, c'est comme une première communion. On s'en fait tout un monde, on se demande quel goût aura l'hostie et tout ça se passe bien. En fait, j'ai été mieux accueilli que je ne l'avais été il y a 4 ans et demi dans mon précédent travail. Là, au bout de 5 minutes, je me suis retrouvé dans une réunion. Après deux mois tranquilles de boulot et un mois de vacances, ça fait un petit choc quand même. Tandis qu'il y a quatre ans, mon ex-patron, qui avait insisté pour que j'arrive précisemment ce jour là, s'était absenté la journée de mon arrivée. S'il n'y en avait eu certains pour m'indiquer que je n'étais pas le bienvenu pour tout le monde, j'aurais pu même douter de mon embauche. Là, tout le monde m'a souhaité la bienvenue, content de me voir, de me recevoir, soucieux de transmettre les amitiés d'un tel ou de tel autre.

Finalement, les seules similitudes sont que j'étais encore l'extra-terrestre en costume-cravate, ce qui est une bonne nouvelle à moyen terme et que coté bureau, les mètres carrés manquent et que là aussi, il va falloir attendre un déménagement sous peu.

vendredi 1 septembre 2006

Du sable

En Egypte, lorsque je demande à Jade, si Hurghada est très différent de Toulouse, elle me dit :

- Ben, oui, Papa, mais c'est presque pareil
- Ah bon
- Oui, c'est pareil sauf qu'ici, il y a du sable partout !
- Et c'est tout ?
- Ben oui !


Bon, je m'attendais à ce qu'elle me parle des magasins différents, des routes peu goudronnées, de l'absence de feux rouges, de passages piétons, bref, de tout ce qui sépare une ville européenne d'une petite ville egyptienne, centrée sur le tourisme, mais pleine de misère relative tout autour.
Mais, non, la différence, c'est le sable.