mardi 11 avril 2006
My Easyjet (2)
Il a mon âge, châtain / blond comme moi, même taille. Je l’ai déjà croisé, un Dimanche, au Jardin des Plantes avec deux enfants, sans doute les siens, et sans doute habitons-nous le même quartier.
Il prend toujours le même avion que moi le Lundi matin. Toutes les semaines. Immuablement.
Mieux, chaque lundi matin, je le rencontre à l’arrêt de bus Jeanne D’arc, de la navette aéroport, pour celle de 7h28. Immuablement.
Il est a peu près toujours du groupe C, comme moi, et attend l’embarquement depuis le café en face de la porte 30. Immuablement.
Je n’ai jamais entendu sa voix. Et lui, la mienne, je pense.
Nous faisons comme si nous étions de parfaits inconnus, l’un pour l’autre.
Je ne sais ce qu’il en est pour lui, mais du jour où je me suis rendu compte de cette régularité dans nos croisements et nos lieux de rencontre, j’ai naturellement préféré l’idée qu’il serait absolument insupportable de faire du social aussi souvent si le mec était inintéressant, voire pire, antipathique.
Par faire du social, j’entends par là :
- bonjour,
- ça va ?
- beau temps !
- t’as regardé fogiel hier soir ?
- tes enfants vont bien ?
- le vol a du retard ?
- la navette est en retard ?
- le stade a gagné ?
- le téfécé encore perdu !
- blablabla….
J’ai opté pour cette option plus par confort personnel qu’à cause de sa manie de se placer de façon préférentielle dans la file d'embarquement ou dans l’avion, pour descendre ou monter parmi les premiers. Là, on se ressemble moins.
C'est sans doute pour cela que je ne me suis jamais retrouvé sur la même rangée dans l'avion.
C’est mieux comme ça. Ca serait long.....
J'ai pu le vérifier ce matin, car il a trouvé le moyen de se coller en face de moi dans la navette. J’en ai profité pour lire d’une seule traite, histoire de ne pas lever les yeux et le croiser encore, l’équipe Magazine « l’ami allemand ». Stielike et « 82 » Rummenigge font encore mal, 24 ans après.
Au café, il a sorti son nouveau jouet : un lecteur DVD portable. Il a aussi ça en commun : on doit lui offrir des cadeaux comme les miens, très connotés « avion » : j’ai eu l’an dernier un sac à roulette, spécialement conçu pour éviter les soutes.
Et comme si ça ne suffisait pas, il prend aussi le même avion que moi le Jeudi soir. Immuablement.
Il prend toujours le même avion que moi le Lundi matin. Toutes les semaines. Immuablement.
Mieux, chaque lundi matin, je le rencontre à l’arrêt de bus Jeanne D’arc, de la navette aéroport, pour celle de 7h28. Immuablement.
Il est a peu près toujours du groupe C, comme moi, et attend l’embarquement depuis le café en face de la porte 30. Immuablement.
Je n’ai jamais entendu sa voix. Et lui, la mienne, je pense.
Nous faisons comme si nous étions de parfaits inconnus, l’un pour l’autre.
Je ne sais ce qu’il en est pour lui, mais du jour où je me suis rendu compte de cette régularité dans nos croisements et nos lieux de rencontre, j’ai naturellement préféré l’idée qu’il serait absolument insupportable de faire du social aussi souvent si le mec était inintéressant, voire pire, antipathique.
Par faire du social, j’entends par là :
- bonjour,
- ça va ?
- beau temps !
- t’as regardé fogiel hier soir ?
- tes enfants vont bien ?
- le vol a du retard ?
- la navette est en retard ?
- le stade a gagné ?
- le téfécé encore perdu !
- blablabla….
J’ai opté pour cette option plus par confort personnel qu’à cause de sa manie de se placer de façon préférentielle dans la file d'embarquement ou dans l’avion, pour descendre ou monter parmi les premiers. Là, on se ressemble moins.
C'est sans doute pour cela que je ne me suis jamais retrouvé sur la même rangée dans l'avion.
C’est mieux comme ça. Ca serait long.....
J'ai pu le vérifier ce matin, car il a trouvé le moyen de se coller en face de moi dans la navette. J’en ai profité pour lire d’une seule traite, histoire de ne pas lever les yeux et le croiser encore, l’équipe Magazine « l’ami allemand ». Stielike et « 82 » Rummenigge font encore mal, 24 ans après.
Au café, il a sorti son nouveau jouet : un lecteur DVD portable. Il a aussi ça en commun : on doit lui offrir des cadeaux comme les miens, très connotés « avion » : j’ai eu l’an dernier un sac à roulette, spécialement conçu pour éviter les soutes.
Et comme si ça ne suffisait pas, il prend aussi le même avion que moi le Jeudi soir. Immuablement.
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