dimanche 16 avril 2006
4 jours suédois
4 jours avec Karin, Pontus et maintenant, Otto.
Des êtres connus, mais de nouvelles situations, et une mise en perspective inédite, à se retrouver sur les lieux de notre première rencontre : Toulouse, il y a 11 ans, 39 Allée des soupirs en colocation avec Jean, le Malade.
Malgré nos enfants respectifs, l'impression de ne pas avoir changé des deux cotés. Moins de discussions à refaire le monde, remplacées par davantage de paroles sur nos enfants. En même temps, nous nous voyons en moyenne une fois par an, sauf l'an passé, ce qui permet de suivre comment chacun évolue.
D'autres différences, plutôt culturelles : Tout d'abord, on les envie, avec Sophie, sur leur possibilité de rester à tour de rôle avec Otto, durant 18 mois, sans perdre ni boulot, ni train de vie. Ensuite, on se sent bien français devant leur organisation et leur timing toujours précis (encore à chercher un truc et rassembler deux affaires quand eux sont déjà prêts à partir) même s'ils insistent pour qu'on comprenne que c'est eux, et non pas suédois. Je les crois, je les connais. Et enfin, leur façon très scandinave de s'aligner face au soleil, pour ne rien en perdre, comme pour rattrapper les mois de journées dans le noir, tandis que nous y sommes habitués depuis plusieurs semaines.
4 jours moitié-moitié : Toulouse, Les Angles. 4 jours remplis, où je me souviendrais :
- d'avoir skié avec Pontus un 15 avril sur une neige de printemps, et de m'être pris un beau gadin,
- de nous être demandé si le vent était chaud ou froid là-haut, et que personnellement, ça ressemblait par moment à du blizzard,
- de Pontus dans ma combinaison de ski Années 80, avec l'écusson Morzine-Avoriaz cousu dessus,
- toujours de Pontus dans le bas de survetement jaune de Fred,
- des routes pyréenennes, magnifiques sous le soleil, trop longues et sinueuses pour les enfants,
- de cette boutique où, sachant qu'ils sont suédois, on leur parle de l'Allemagne (ignorance, quand tu te montres....),
- de Karin qui met le bavoir du Lundi à Otto, un Dimanche, ce qui chagrine Pontus qui a acheté toute la collection en Français,
- d'avoir appris qu'il y avait dans Winnie, une certaine philosophie que les épisodes récents dénatureraient,
- de m'être dit que celui qui trouvera le procédé écologique pour éclairer les Pyrénées la nuit aura ma gratitude éternelle, mais n'est pas encore né,
- de l'attirance étonnante de Pontus pour les grottes avec dessins préhistoriques,
- que Carcassonne sonne comme DisneyLand pour les suédois,
- des noms de rue des Angles : Angélique, lupins, jonquilles, ....
- des calins de Jade pour Otto,
- des "Nej Otto" de Jade, trop contente de parler suédois, alors qu'Otto ne fait rien d'interdit,
- des réveils et des nuits courtes d'Otto,
- des parties de Bohnanza où je suis celui dont on se méfie,
- d'avoir appris que l'espèce humaine est la seule qui survit une fois sa vie sexuelle terminée, notamment, car les grands-parents tirent l'énergie de cotoyer leurs petits-enfants, le tout, après avoir partagé toute une soirée sur nos parents réciproques,
- d'avoir fait une des plus longues ballades à pied dans Toulouse qu'il m'ait été donné l'occasion de faire,
- de Jade qui essaie d'écrire Blanche-Neige en flamand,
- de Jade qui raconte avoir vu des oeufs de grenouille,
- de Jade qui essaie d'attrapper des lézards,
- de Jade sur son lit superposé, en haut, bien sûr,
- de Nils qui essaie de faire comme Jade,
- et d'Otto qui essaie de faire comme Nils,
- des mêmes petits pots Hipp, biologiques, que Karin a amenés de Suède et que Sophie achetait sur Paris quand Jade était plus petite, mais que nous ne trouvons plus sur Toulouse,
- d'avoir quand même un peu disserté sur le bordel ambiant en France, et l'absence de projet social national, et que cela était perceptible et perçu depuis l'étranger
- d'avoir conclu qu'en France, on se fout de ce que pensent globalement de nous les étrangers, et je m'incluais dedans,
- d'être d'accord que l'agriculture comme principal vecteur financier de l'Union Européenne était une grosse connerie,
- d'avoir bu de nombreux panachés en terrasse au soleil,
- de m'être fumé quelques clopes face aux Pyrénées,
- d'avoir manqué d'essence sur la route du retour,
- de ne pas avoir envoyé ma compo de fantafoot pour la première fois de la saison,
- de m'être dit après les avoir quittés, que 4 jours était vraiment trop court car le temps passé doit sans doute compter double avec eux.
Des êtres connus, mais de nouvelles situations, et une mise en perspective inédite, à se retrouver sur les lieux de notre première rencontre : Toulouse, il y a 11 ans, 39 Allée des soupirs en colocation avec Jean, le Malade.
Malgré nos enfants respectifs, l'impression de ne pas avoir changé des deux cotés. Moins de discussions à refaire le monde, remplacées par davantage de paroles sur nos enfants. En même temps, nous nous voyons en moyenne une fois par an, sauf l'an passé, ce qui permet de suivre comment chacun évolue.
D'autres différences, plutôt culturelles : Tout d'abord, on les envie, avec Sophie, sur leur possibilité de rester à tour de rôle avec Otto, durant 18 mois, sans perdre ni boulot, ni train de vie. Ensuite, on se sent bien français devant leur organisation et leur timing toujours précis (encore à chercher un truc et rassembler deux affaires quand eux sont déjà prêts à partir) même s'ils insistent pour qu'on comprenne que c'est eux, et non pas suédois. Je les crois, je les connais. Et enfin, leur façon très scandinave de s'aligner face au soleil, pour ne rien en perdre, comme pour rattrapper les mois de journées dans le noir, tandis que nous y sommes habitués depuis plusieurs semaines.
4 jours moitié-moitié : Toulouse, Les Angles. 4 jours remplis, où je me souviendrais :
- d'avoir skié avec Pontus un 15 avril sur une neige de printemps, et de m'être pris un beau gadin,
- de nous être demandé si le vent était chaud ou froid là-haut, et que personnellement, ça ressemblait par moment à du blizzard,
- de Pontus dans ma combinaison de ski Années 80, avec l'écusson Morzine-Avoriaz cousu dessus,
- toujours de Pontus dans le bas de survetement jaune de Fred,
- des routes pyréenennes, magnifiques sous le soleil, trop longues et sinueuses pour les enfants,
- de cette boutique où, sachant qu'ils sont suédois, on leur parle de l'Allemagne (ignorance, quand tu te montres....),
- de Karin qui met le bavoir du Lundi à Otto, un Dimanche, ce qui chagrine Pontus qui a acheté toute la collection en Français,
- d'avoir appris qu'il y avait dans Winnie, une certaine philosophie que les épisodes récents dénatureraient,
- de m'être dit que celui qui trouvera le procédé écologique pour éclairer les Pyrénées la nuit aura ma gratitude éternelle, mais n'est pas encore né,
- de l'attirance étonnante de Pontus pour les grottes avec dessins préhistoriques,
- que Carcassonne sonne comme DisneyLand pour les suédois,
- des noms de rue des Angles : Angélique, lupins, jonquilles, ....
- des calins de Jade pour Otto,
- des "Nej Otto" de Jade, trop contente de parler suédois, alors qu'Otto ne fait rien d'interdit,
- des réveils et des nuits courtes d'Otto,
- des parties de Bohnanza où je suis celui dont on se méfie,
- d'avoir appris que l'espèce humaine est la seule qui survit une fois sa vie sexuelle terminée, notamment, car les grands-parents tirent l'énergie de cotoyer leurs petits-enfants, le tout, après avoir partagé toute une soirée sur nos parents réciproques,
- d'avoir fait une des plus longues ballades à pied dans Toulouse qu'il m'ait été donné l'occasion de faire,
- de Jade qui essaie d'écrire Blanche-Neige en flamand,
- de Jade qui raconte avoir vu des oeufs de grenouille,
- de Jade qui essaie d'attrapper des lézards,
- de Jade sur son lit superposé, en haut, bien sûr,
- de Nils qui essaie de faire comme Jade,
- et d'Otto qui essaie de faire comme Nils,
- des mêmes petits pots Hipp, biologiques, que Karin a amenés de Suède et que Sophie achetait sur Paris quand Jade était plus petite, mais que nous ne trouvons plus sur Toulouse,
- d'avoir quand même un peu disserté sur le bordel ambiant en France, et l'absence de projet social national, et que cela était perceptible et perçu depuis l'étranger
- d'avoir conclu qu'en France, on se fout de ce que pensent globalement de nous les étrangers, et je m'incluais dedans,
- d'être d'accord que l'agriculture comme principal vecteur financier de l'Union Européenne était une grosse connerie,
- d'avoir bu de nombreux panachés en terrasse au soleil,
- de m'être fumé quelques clopes face aux Pyrénées,
- d'avoir manqué d'essence sur la route du retour,
- de ne pas avoir envoyé ma compo de fantafoot pour la première fois de la saison,
- de m'être dit après les avoir quittés, que 4 jours était vraiment trop court car le temps passé doit sans doute compter double avec eux.
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