mardi 11 juillet 2006
Le boucher
J'ai écrit, il y a plusieurs semaines, que Domenech, sur une photo des années 80, avait des allures du boucher de Gangs of New-York. Mais à y regarder de plus près, le vrai boucher sur le terrain, aujourd'hui, comme l'était sur le terrain, Domenech à l'époque, est Materrazi, la victime du coup de boule de Zidane. Ou le coupable, plutôt...
J'ai été surpris par ce qu'en a dit Bernard Tapie, hier, mais il y a un fonds de vrai dans cela : si à un moment donné, un gars arrive sur le terrain et stoppe Zidane en lui disant "attention, réfléchis bien, si tu fais ça, tu prends un rouge, tu mets ton équipe en difficulté, tu donnes le mauvais exemple, tu rates ta sortie", et bien, Zidane, il prend un mètre d'élan supplémentaire plutôt que de s'arrêter...
Et ça ne se juge pas, il est important de ne pas juger, celui à qui on a mis tant de pression, l'homme qui allait sauver l'économie française en gagnant la coupe du monde. Qui d'autre peut imaginer l'once d'un soupçon de cette pression sur ses épaules ?
Au final, quand même, à y revoir les exploits précédents de Materrazzi, ici compilés pour partie sur youtube, on l'a trouvé notre boucher, l'homme infâme qui ne mérite pas d'être sur un terrain de football, le coupable...
Et quand on voit, et je paraphrase So Foot d'il y a un mois pour cela, que nous sommes revenus au temps de l'excellence créatrice supérieure au réalisme froid, au résultat brut et coupable de victoire des puissants, on y voit l'Italie et Materazzi.
C'est l'épilogue de cette coupe du Monde : l'Italie a gagné, avec Materrazzi, ce boucher en héros, avec des joueurs tous dopés ou ayant participé ces dernières années à des matchs truqués et corrompus, face à la France, dépositaire de la solidarité, du partage et du panache.
C'est encore pour cette raison que la foule est descendue hier en nombre, place de la Concorde, et si ce n'est pas une victoire sportive, c'en est une autre beaucoup plus belle.
J'ai été surpris par ce qu'en a dit Bernard Tapie, hier, mais il y a un fonds de vrai dans cela : si à un moment donné, un gars arrive sur le terrain et stoppe Zidane en lui disant "attention, réfléchis bien, si tu fais ça, tu prends un rouge, tu mets ton équipe en difficulté, tu donnes le mauvais exemple, tu rates ta sortie", et bien, Zidane, il prend un mètre d'élan supplémentaire plutôt que de s'arrêter...
Et ça ne se juge pas, il est important de ne pas juger, celui à qui on a mis tant de pression, l'homme qui allait sauver l'économie française en gagnant la coupe du monde. Qui d'autre peut imaginer l'once d'un soupçon de cette pression sur ses épaules ?
Au final, quand même, à y revoir les exploits précédents de Materrazzi, ici compilés pour partie sur youtube, on l'a trouvé notre boucher, l'homme infâme qui ne mérite pas d'être sur un terrain de football, le coupable...
Et quand on voit, et je paraphrase So Foot d'il y a un mois pour cela, que nous sommes revenus au temps de l'excellence créatrice supérieure au réalisme froid, au résultat brut et coupable de victoire des puissants, on y voit l'Italie et Materazzi.
C'est l'épilogue de cette coupe du Monde : l'Italie a gagné, avec Materrazzi, ce boucher en héros, avec des joueurs tous dopés ou ayant participé ces dernières années à des matchs truqués et corrompus, face à la France, dépositaire de la solidarité, du partage et du panache.
C'est encore pour cette raison que la foule est descendue hier en nombre, place de la Concorde, et si ce n'est pas une victoire sportive, c'en est une autre beaucoup plus belle.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
salut Yann
C'est peu de dire que ton excellent blog résume tout à fait le sentiment qui me fait encore me réveiller cette nuit en me disant.. mais c'est pas possible !!
même blatter a refusé de remettre lui-même la coupe..
Enregistrer un commentaire