mardi 20 juin 2006
Von Iena in Leipzig
Réveil sur l'aire, près d'Erfurt. Petit déjeuner au truc genre restoroute. Personne à part un car de vieux qui débarque.
- Ouah, t'as vu les chiottes, on pourrait dormir dedans tellement c'est propre !
- Oui mais bon, on est le matin, ils ont nettoyé, encore heureux que ce soit propre
- Mais t'as pas vu le car de vieux qui vient de passer. En France, je te raconte pas l'état après. Là, nickel...
J'en manque d'avaler de travers mon café. François redemande un black caffee, plutôt qu'un schwartze caffee (combien d'années d'Allemand première langue pour ça, François ?)
On repart après une petite frayeur lorsque François, machinalement, ouvre le coffre. Il arrivera à le refermer aussitôt. On y va, ça sent l'Allemagne de l'Est : plus de vert, de campagnes, et cette traversée de Iéna : une ville uniquement composée de barres d'immeubles type La courneuve : sans doute soixante à soixante-dix barres ainsi alignées, mais elles ne ressemblent pas à ce qu'on connaît : elles sont propres et entretenues mais le même âge que celles de nos banlieues, la même architecture, pourtant. Oui, pourtant. C'est ce pourtant qui ramène à l'état de nos banlieues. Alentour, la campagne, et de l'autre coté de l'autoroute, les usines, et quelques très récents pavillons. Ca devait être ça, le communisme. Ce qu'on voit moins les pavillons individuels. On se rend compte de ce que ça a dû être la réunification : un effort considérable pour tenter de rénover l'est du pays. Et ces allemands de notre âge qui ont vécu en RDA leur jeunesse, et aujourd'hui sont des adultes en Allemagne réunifiée, ça donne quoi comme vie ?
On rediscute de Francfort et on se demande à quoi doit ressembler le quartier rouge d'Hambourg, plus grande ville, portuaire et militaire, donc avec un potentiel incroyable de clients... on comprend mieux les polémiques nées en France sur le mondial des prostituées. A Leipzig, on nous tendera d'ailleurs deux fois des prospectus sur notre responsabilité en tant que possible client, notamment en regard de celles qui auraient un mac : une sorte de guide en 10 leçons pour avertir la Polizei si on sent qu'elles sont forcées.
Quand aux suédois, les politiques ont fortement recommandé à leurs joueurs de s'exprimer publiquement contre la prostitution. Terribles, les suédois...
Nous, on arrive bientôt à Leipzig après avoir croisé un paysan ramasser de l'herbe, et la mettre dans sa cariole tirée par deux chevaux...
- Ouah, t'as vu les chiottes, on pourrait dormir dedans tellement c'est propre !
- Oui mais bon, on est le matin, ils ont nettoyé, encore heureux que ce soit propre
- Mais t'as pas vu le car de vieux qui vient de passer. En France, je te raconte pas l'état après. Là, nickel...
J'en manque d'avaler de travers mon café. François redemande un black caffee, plutôt qu'un schwartze caffee (combien d'années d'Allemand première langue pour ça, François ?)
On repart après une petite frayeur lorsque François, machinalement, ouvre le coffre. Il arrivera à le refermer aussitôt. On y va, ça sent l'Allemagne de l'Est : plus de vert, de campagnes, et cette traversée de Iéna : une ville uniquement composée de barres d'immeubles type La courneuve : sans doute soixante à soixante-dix barres ainsi alignées, mais elles ne ressemblent pas à ce qu'on connaît : elles sont propres et entretenues mais le même âge que celles de nos banlieues, la même architecture, pourtant. Oui, pourtant. C'est ce pourtant qui ramène à l'état de nos banlieues. Alentour, la campagne, et de l'autre coté de l'autoroute, les usines, et quelques très récents pavillons. Ca devait être ça, le communisme. Ce qu'on voit moins les pavillons individuels. On se rend compte de ce que ça a dû être la réunification : un effort considérable pour tenter de rénover l'est du pays. Et ces allemands de notre âge qui ont vécu en RDA leur jeunesse, et aujourd'hui sont des adultes en Allemagne réunifiée, ça donne quoi comme vie ?
On rediscute de Francfort et on se demande à quoi doit ressembler le quartier rouge d'Hambourg, plus grande ville, portuaire et militaire, donc avec un potentiel incroyable de clients... on comprend mieux les polémiques nées en France sur le mondial des prostituées. A Leipzig, on nous tendera d'ailleurs deux fois des prospectus sur notre responsabilité en tant que possible client, notamment en regard de celles qui auraient un mac : une sorte de guide en 10 leçons pour avertir la Polizei si on sent qu'elles sont forcées.
Quand aux suédois, les politiques ont fortement recommandé à leurs joueurs de s'exprimer publiquement contre la prostitution. Terribles, les suédois...
Nous, on arrive bientôt à Leipzig après avoir croisé un paysan ramasser de l'herbe, et la mettre dans sa cariole tirée par deux chevaux...
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1 commentaire:
Inéressant ta théorie sur les ports et les quartiers rouges au XXIeme siècle mais au Havre ou à Dunkerque je ne l'ai jamais trouvé (Dunkerque c'est normal j'avais 11 ans quand j'y suis allé la dernière fois).
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