mardi 20 juin 2006

Unterwegs für Frankfurt

Départ de Paris en retard. Au bout de 150 mètres, demi-tour pour récupérer un portable oublié. Faux départ. A nouveau 150 mètres, François pile devant un piéton et derrière, ça ne suit pas : nous voilà emboutis !
Mille kilomètres à faire et un accident au bout de 150 mètres : un coffre qu'on n'arrive plus à fermer qu'au tournevis, au bout de 30 minutes d'acharnement, plié à l'intérieur du coffre...

- Bon, ça démarre bien, et maintenant, on n'ouvre plus le coffre pendant deux jours
- Ca part mal...
- bah, c'est rien, j'aurais un coffre et un pare-choc neufs. Il était déjà un peu abîmé
dit François, qui garde le moral.
- Et puis, maintenant qu'on a eu un accident, on va être tranquille pour le reste du trajet
- Hummm, je crois pas que ce soit aussi statistique et automatique


La galère pour sortir de Paris, le samedi à 15h00. A François qui me dit si ça bouchonne aussi à Toulouse, je réponds que :

- Oui, aux horaires de bureaux, mais pas le samedi après-midi à 15 kms du centre-ville...

Ca peine à se mettre en route. On discute des classes pénibles en ce début Juin à cause de la chaleur : ils sont tous là à jouer avec des éventails en cours, me dit François. On envisage déjà un stop à Kaiserslautern plutôt que Frankfürt pour voir au moins un match en ce samedi. Arrivés en Allemagne, on a l'impression d'avoir fait un bon bout de trajet, mais moins que la moitié qui nous mène à Leipzig en réalité. On écoute Dyonisos, on discute des mercos à cent mille euros, François m'explique que c'est le prix pour du siège en cuir chauffant, trente-sept airbags et de la hi-fi Bose, ainsi que des amortisseurs arrières qui se règlent en fonction de ce qu'ils détectent devant. La carte des radars s'est arrétée en France, et en Allemagne, on n'en a guère besoin sur les portions à kilométrage illimité. François m'annonce qu'il faudra prendre une photo du compteur comme dans Autoplus, ce qu'on fera le lendemain, d'ailleurs. On appelle nos familles à 5 kilomètres de la frontière, comme si les réseaux GSM s'arrêtaient à la douane, comme pour le nuage de Tchernobyl. Thais a vomi, apprend François. Jade a balayé la terrasse me dit-elle, elle a reçu une carte de sa mamie, ta maman !! m'explique-t-elle et me dit que Clara ne pourra pas venir car elle va chez son papi. Elle veut parler à François, et lui explique les mêmes choses, et qu'elle a 5 ans maintenant et que c'est beaucoup. François dit qu'il en a 7 fois plus, et explique que c'est presque vieux.



Petite erreur de routage qui nous amène à Kaiserslautern alors qu'on avait abandonné l'idée. On se retrouve en centre-ville à l'heure où les supporters italiens et américains se mettent en route. On peine à sortir de cette ville qui nous semble très militaire et après avoir fait un premier tour des CD disponibles, on trouve une radio qui passe le match Ghana - République tchèque, en Allemand.

On met cinq minutes à faire la différence entre einz-null et zwei-null, et deux autres minutes à traduire dreiundachtzig minuten, ce qui rend la traduction inopérante...

Et aussi, ce commentaire de François :

- Ca fait bizarre d'entendre Die Nationalmannschaft von Ghana, non ?
- Nationalmannschaft, c'est l'Allemagne, normalement !


Des années de Thierry Rolland derrière nous ne s'effacent pas comme ça. Francfort est en vue et le Ghana a gagné 2-0. On a même réussi à comprendre qu'il y avait eu un penalty raté et le coffre est resté fermé. L'allemagne est un pays de foot rempli d'éoliennes...

2 commentaires:

LDN a dit…

en fait je t'avais dit de dire à François que Thais avait vomi quand je t'ai lancé de la fenetre le portable qu'il avait oublié (sketche de Coluche)

Toultour a dit…

Oui mais Anne-Joelle l'a redit ensuite. Rien de plus normal pour une maman !