vendredi 23 juin 2006

France - Corée du Sud

Très chauds sur le trajet menant au Stade. On souffle dans nos bouzins qui font du bruit. Trop de coréens, beaucoup trop : on va se faire manger niveau ambiance dans le stade, c'est certain, ça a été le cas d'ailleurs. Et puis que penser de ces supporters français qui portent en eux la sinistrose de la presse (ou du pays ?) : pas de maillot bleu, pas d'ambiance, déjà à annoncer qu'on va mal jouer, et dès la fin du match, casser du sucre sur l'équipe, les joueurs, le sélectionneur... Ma théorie est que c'est l'esprit des supporters et de cette France moyenne qui déteint sur les joueurs, et non l'inverse comme on essaie de nous le faire avaler depuis déjà deux semaines.

Cette idée, ce sens positif, ce contre-sens du fleuve ambiant, me vaudront même de passer au JT de 13 heures de TF1 le lundi, ayant été quasiment le seul supporter à tenir un discours positif à la sortie du stade. Raccourci au montage, le propos reste là, ramené à huit petites secondes. Quand j'ai dit ça au boulot, ce lundi, certains réduits d'esprit m'ont presque vu comme un traître passé à l'ennemi, la télévision privée. Mais j'ai omis de dire que les journalistes de France 2 que j'avais été saluer dans l'après-midi avaient été plus qu'antipathiques, parce que j'étais de France 3 (et dire que depuis des mois, on n'entend parler, en interne, dans la boutique, que de patriotisme de groupe). Bref, j'aurais eu mes 8 secondes de gloire, comme dit Warhol, sur TF1 plutôt que dans le groupe dans lequel je travaille depuis plus de 4 ans.



Pour le jeu, que dire ? que c'est un match qu'on aurait dû gagner dix mille fois. Il n'y a quasiment aucun regret à avoir, si ce n'est de faire rentrer Trezeguet quinze minutes plus tôt, avant le but coréen sur leur seule demi-occase. Il piaffait derrière le but de Barthez en s'échauffant.

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