jeudi 12 octobre 2006

Airbus

A Toulouse, les déboires d'Airbus alimentent toutes les conversations. Du nombre de personnes qui vont être laissées sur le carreau, et de l'impact sur les sociétés de sous-traitance ainsi exposées, soit directement, soit par effet de rebond, comme pourrait l'être la mienne, jusqu'à l'impact sur les tendances du prix de l'immobilier si tous ces ingénieurs doivent quitter l'énorme bassin local.

Je n'imaginais quand même pas que chez le coiffeur, j'entende ce petit patron lancer à sa cliente :

- Quand même, quand ils prennent une commande à fournir dans les deux ans, ils doivent bien s'organiser pour pouvoir le faire, ah, ils sont vraiment nuls....

C'est vrai que la production d'une coupe de cheveux est plus simple à organiser que celle de l'A380. Mais quand bien même, le même, il y a 3 mois, se vantait sûrement d'une fierté toute toulousaine d'être un peu pour quelque chose dans le positionnement de la ville comme fleuron mondial de l'aéronautique.
On brûle ce qu'on a aimé et vice-versa. Je repense à l'équipe de France de football. C'est l'être humain qui est souvent (mal) câblé ainsi, pas seulement l'A380 ou le toulousain...

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