lundi 31 juillet 2006

Le bossu

Jeudi soir, Jade est venue me chercher à l'aéroport. Elle me raconte qu'elle a fait des danses d'afrique avec des masques au centre de loisirs. Ensuite, elle s'étale de son long sur un tapis à la sortie de l'aéroport, et se retrouve avec quelques bosses sur les genoux et coudes.

Alors, dans la voiture, pour calmer la douleur, nous parlons d'autre chose.

Sophie demande :

- Tu as raconté à Papa que tu es allée à la Ferme
- Ah non, elle m'a juste dit qu'elle a fait des danses d'Afrique
je dis
- Ah oui, Papa, je suis aussi allé à la Ferme, moi
- Et tu y as vu quoi ?
- Ben, j'ai vu une vache avec des bosses...
- ...
- Il s'appelle le....
- Le bossu !
- Le bossu ? tu es sûre ?
je demande
- Oui, le bossu
- Le Zébu !!!
corrige Sophie
- Ah oui, le Zébu !!
- C'est toi qui est bossue avec ta bosse au genou
ajoute-t-elle, faisant référence à sa récente chute
- Ah oui, répond Jade
- Moi, j'ai mal au genou quand j'appuie dessus
- Ben alors, n'appuie pas dessus,
lui dis-je
- Mais j'ai envie !!!
- J'ai mes os qui grandissent, Papa !!!


Histoire de changer de sujet car je ne sais pas quoi répondre à ça, je reviens sur la ferme :

- Mais dans cette ferme, il y avait des poules ?
- Non !!
- Une ferme sans poules ?
- Oui
- Alors il y avait des canards !!
- Mais non !!! pas de poules et pas de canards !!, et pas d'ours et pas de vaches !!
- Et il y avait quoi alors ?
je demande, pensant alors à la grippe aviaire
- Un mouton avec un trait !
- Un mouton avec quoi ?
- Un trait !!!!
- Un zèbre ?
- Mais non, pas un zèbre, un mouton avec un trait, non, pas un mouton, n'importe quoi, Papa, c'était une chèvre avec un trait et des autres chèvres sans traits
- Bon, bon, bon, et des petits lapins ?

- Oui, ils étaient mignons répond Jade
- Et des cochons roses et noirs aussi ajoute-t-elle
- C'était trop bien conclut-elle

dimanche 30 juillet 2006

Les dalmatiens

Vendredi soir, Jade me demande :

- Dis Papa, est-ce que les dalmatiens c'est une vraie histoire ?
- Non, c'est pas une vraie
- Pourquoi c'est pas une vraie ?
- Ben, je sais pas, parce que c'est un dessin animé, une histoire inventée,
je réponds

- Mais non, Papa, c'est pas pour ça, parce que pour de vrai, on retrouve pas des chiots et des chats et des choses me dit Jade
- Ben tu sais, Papa, eh ben, Chloé, elle avait un chat, il a disparu hier ce soir
elle me l'a dit au centre de loisirs et c'est vrai en plus


C'est la deuxième fois que Jade prêche le faux pour savoir le vrai aujourd'hui. C'est un nouveau mode de fonctionnement pour elle, j'ai l'impression : vérifier ce qu'elle sait, et voir si nous sommes d'accord.

Les veines

Ce midi, à table, Nils pique Jade avec sa fourchette. Alors, on lui explique que Jade n'est pas à manger, qu'elle ne serait pas très bonne car crue...

Et Jade de prévenir Nils :

- En plus, j'ai des veines et c'est pas bon !
- Et puis, j'ai du sang et des os
- Oui, j'ai des veines et après, du sang et après, des os !!!


Oui, décidemment, ça ne serait pas très bon, et c'est une raison suffisante pour Nils d'arrêter de piquer Jade avec sa fourchette.

samedi 29 juillet 2006

La bande à Jojo

Je montre les photos des soirées de la semaine à Jade.
Je cite les prénoms. Là, je dis, Laurent, tu sais, il est venu à la maison, on a regardé le match ensemble. Puis, Richard...

- Et tu le connais Richard !!
- Non...
- Mais si, il a son bureau à coté du mien et il t'avait donné des puzzles
- Ah oui, et le truc aussi
- Oui, le truc aussi
- Ah oui, il est gentil Richard
me dit Jade
- Il a changé ajoute-t-elle
- Ah bon ? comment ça ?
- Les yeux
- Ah oui, ils sont rouges sur la photo,
je réponds
- Mais non, c'est pas ça, il avait pas de lunettes et il avait pas cheveux blancs complète Jade

- Tu crois ?
- Et ils sont tous dans ton équipe ?
me demande Jade
- Oui oui
- Et même celui qui est venu
- Laurent ?
- Oui, Laurent
- Oui, il est aussi dans mon équipe !
- Donc, tes copains, ils sont dans ton équipe, alors !


Jade a résumé, à sa façon, la situation d'avoir de bons copains, et quelques amis, dans le monde du travail...

vendredi 28 juillet 2006

Caroline

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Caroline. Elle arrive avec François, à Toulouse, ce Dimanche.

Donc, à table, on en discute avec Jade :

- Tu sais que Caroline arrive Dimanche ?
- C'est quand Dimanche ?
- C'est après-demain !
- C'est quand après-demain ?
- Ben, y'a deux dodos : dodo ce soir, dodo demain et après, Caroline arrive
- La copine de ma classe ?
- Mais non, une copine de Papa, tu l'as vue à Paris !


Et après quelques instants, Jade, toujours aussi existée depuis une heure, se balance sur sa chaise et dit :

- Madame DE Caroline

Elle retient tout, Jade, tous les sons, et fait un amusant parallèle entre De Carolis, un nom qu'on a dû prononcer plusieurs fois à la maison, et Caroline qui arrive dimanche.

Le repère

Levallois-Perret, après le pot, à douze, puis treize (Alexis de retour de son entraînement de Freesbee), et entre-temps, l'orage qui nous a fait échanger une belle terrasse pour un sauna intérieur, en-dessous de là où a habité Richard.
Une bonne adresse malgré deux bouteilles de Brouilly bouchonnées...

La médaille d'or du concours de sauna pour Alexandre, challengé jusqu'au bout par Nicolas. De bonnes anecdotes échangées, et je ne sais pas si la meilleure d'entre elles est un certain pré-retraité des études qui s'endort sur un clavier qui fait bip-bip-bip-bip dans le labo de test de l'intégration... ou bien, Laurent, qui, animant un groupe de trvaail à Dijon, voyant qu'en début d'après-midi, tout le monde fait presque la sieste, de retour de repas, endormi par la démo de Picture Galaxy et la voix grave qui l'accompagnait, décide, dans un dernier sursaut salutaire, de sauver la réunion, en se levant et lançant "on fait un schéma".... expression qui restera....

Et merci à Gilles pour l'invitation.

jeudi 27 juillet 2006

Poker barbecue

Comme expliqué, un poker barbecue, c'est un poker avec les mains huilées, et ce qui était huilé dans le ventre.
Mais on a fait une variante : poker en plein air jusqu'à plus d'heure, cours d'ultimate freesbee, et la palme du meilleur débutant revient à Florent tandis que Laurent aura besoin de plusieurs séances encore pour éviter les dos et têtes de ses partenaires.
Un Poker barbecue, ça commence par un apéro d'exclusivement presque trentenaires, donc ça cause jardinage (comment enlever des bambous et des lauriers), enfants (deux c'est différent d'un) et travaux dans la maison (les moldaves sont-ils plus travailleurs que les portugais ?, en tout cas, plus bagarreurs), alors que dans la bande, il y a, j'ai appris le lendemain, trois anciens punks...

Et on joue au bord de l'eau, là où les caméras de France 3 débarqueront dans quelques mois pour filmer le départ de la course en barque Saint-rémy - Le Havre, à laquelle une seule embarcation concourrera...

Pour le tournoi, je finis deuxième après avoir largement dominé la table grace à un jeu de folie puis, une fois que nous n'étions plus que quatre, être passé comme Alexis, Sli et Yann, prêts de la bulle qu'était la quatrième place... promise plusieurs fois à l'autre Yann, qui se sera accroché comme jamais, avec brio et chance, à la table, mais qui abdiquera devant les coups de boutoir répétés...

Et avant la fin du tournoi, comme dans tous les bons Poker barbecue, il y a le rite vaudou de 3 heures, à la recherche du poulet grillé refroidi, et de la danse autour des os...

mercredi 26 juillet 2006

Le discours du président

C ‘est l’histoire d’un sélectionneur qui voulait que ses équipes de foot progressent et gagnent, montent de quelques divisions, passent du statut amateur à celui de pro, bref, qui avait de l’ambition. Il a donc fait travailler ses agents pour recruter de jeunes talents. Un jour, il y a de cela 4 ans, on lui a présenté un jeune espoir, superbe technique lui a t-on dit. Bref, il fut embauché dans le team France 3 et le sélectionneur s’est dit, il a les capacités à devenir capitaine d’équipe, laissons lui donc le brassard. Alors, notre jeune espoir s’est mis à la tâche. Dans un premier temps, il a fallu compléter l’effectif et recruter. C’est ainsi qu’il a fait venir des joueurs de son ancien club, des anciens capés et des jeunes plein d’avenir. Puis, le recrutement s’est élargi, on est même allé chercher des internationaux en provenance du Portugal ou du Maroc !

Une fois l’effectif au complet, il faut s’atteler à la stratégie. Là, le jeune capitaine a présenté au sélectionneur sa vision des choses. Au début, c’était simple, il y avait un niveau 1, puis un niveau 2 et un niveau 3, cela ressemblait fichtrement à l’attaque, au milieu et à la défense. Quoique, sur le schéma, sur un même niveau, on met parfois les joueurs dans des groupes différents. Après, c’est plus compliqué, il y a des joueurs qui sont en transversal entre le niveau 1 et le niveau 3. Ca veut dire quoi ? Qu’ils vont chercher la balle sur la ligne de but pour la remonter dans le camp adverse ? Bref, personne n’y a rien compris, mais on a quand même commencé à jouer …

En fait, si la stratégie est un peu complexe, la tactique est elle toute simple. Dans les cages, tout d’abord, il y a Richard. C’est le gardien absolu : il arrête tout ce qui se passe et sécurise l’équipe à fond ; même si la défense panique, il rassure tout le monde et plonge si nécessaire. Puis, il y a auprès du capitaine, Alexis d’un côté et Jean-François de l’autre ; là aussi, adresse et sécurité pour blinder l’axe central. Ensuite, il n’y a plus qu’à avancer : les DBA en milieux défensifs, les intégrateurs en infiltration et loin devant, dans les 22 adverses, l’équipe Antenne pour les débordements sur les ailes. Comme prévu, QS reste en récupération et distribution en profondeur, au four et au moulin, quoi (merci Sylvie).

Les premiers matchs ont permis de rôder le dispositif et de vérifier le sens du collectif de notre nouveau capitaine. D’abord, il y a eu quelques matches amicaux avec les copains de la DOS et de la DEI. Puis, les premiers points gagnés en championnat avec notamment un match héroïque contre la rédaction nationale, où après avoir frôlé le 0-0, nous avons pu marquer une avalanche de buts dans les dernières minutes. Leur capitaine, Frédérique-Marie est même venue nous féléciter après le match. Ensuite, cela a été plus costaud. Si à domicile, au stade du Siège, on assurait devant notre public, il a fallu jouer à l’extérieur avec des fortunes diverses : match nul à Ajaccio, victoires faciles à Rennes et Dijon, mais matchs « virils » et courtes défaites à Nancy ou à Vanves, où on a bien cru que les matches allaient basculer dans l’empoignade générale !

Au bout du compte, les résultats ont suivi ! 97% de satisfaction, 3,2 sur l’échelle de la performance Qualité sont des scores qui feraient mourir de jalousie bien des équipes plus expérimentées ! La consécration est venue en 2004 avec la sélection en international. Notre jeune Yann a été retenu pour jouer dans la dream team ARIANE aux côtés de footballeurs de rêve dans des enjeux type Coupe du Monde. Si les résultats ont été longs à arriver, l’activité et la technicité de notre jeune prodige ont fait merveille.

Malheureusement, il y a une ombre à ce tableau. Notre brillant footballeur a aussi un caractère bien trempé. Ah ! Ces coups de boule, ces tacles vicieux et ces gueulantes contre les adversaires, l’arbitre ou le public. Les cartons jaune ont plu et on a même craint à plusieurs reprises l’exclusion. Notre sélectionneur a même été convoqué devant le bureau de la FIFA pour s’expliquer. Heureusement, le talent a effacé les erreurs de jeunesse et l’expérience a parlé depuis.

En conclusion, à la DSI, nous n’avons pas notre Z(inedine) Z(idane), mais notre Y(ann) Y(gouf). Alors YY=ZZ ? Voire … Mais, comme le Zizou national, notre héros quitte l’équipe France 3 au sommet de sa gloire, rejoint le Sud pour mieux vivre auprès de femmes et enfants. A l’inverse, il va se lancer dans une seconde carrière au sein d’une équipe de pros redoutée qui rêve de mettre la main sur le championnat de l’Ouest. A suivre, donc. En tout cas, le sélectionneur lui souhaite bon vent dans sa nouvelle vie et peut-être un jour le soulier d’or européen de l’informatique.

Information de dernière minute :

Suite au départ de Yann, le catalogue des services de la DSI va être modifié. A compter du 4 septembre prochain, les services suivants ne seront plus délivrés :

- Parties de poker clandestines
- Paris hasardeux sur les résultats de tous types de matches de foot
- Achats de vins en gros et au détail
- Plans foireux d’optimisation de voyages low cost via Internet.

Discours

Pot de départ ce mercredi, donc discours, deux, ça va, c'est bien, ni trop peu, ni trop. Voici celui que j'ai prononcé hier....

Donc, j’en ai pour 14 pages et 45 minutes environ : un discours aussi long et douloureux que… qu’une mise en production de Pleiades NG…

Allez, je vous rassure, il y a 10 pages blanches…. Je vais faire aussi court que le projet, euh… …. Ah non, je ne trouve pas de projet court…

Plutôt que des remerciements, toujours rébarbatifs, je vais essayer de vous divertir en vous racontant ce que m’ont apportées ces 1 560 jours de mon entrée à France 3 à aujourd’hui…

Déjà, je dois dire que je ne suis jamais resté aussi longtemps en entreprise qu’à France 3. C’est mon record.

Alors…. Qu’est-ce que ça m’a donné, France 3 ?

Tout d’abord, plein de congés, ça, c’était bien. Avec les week-ends, ça fait, à la louche, 650 jours, donc j’ai presque appris le mi-temps à France 3 mais pas n’importe quel mi-temps, le mi-temps payé à temps plein…

Donc, finalement, c’est paradoxal, mais France 3 n’est pas l’entreprise où j’ai travaillé le plus longtemps…..

Qu’est-ce que j’ai appris d’autre ?

Ah oui, j’ai appris ici un truc très important, c’est apprendre à ne plus mettre de cravate, il m’a fallu un an, puis, ne plus mettre de costume, c’est deux ans de plus, puis j’ai passé la quatrième année à apprendre à ne plus me raser… pour ne pas se coiffer, je savais déjà le faire…. il était temps avant que je m’en aille avant de venir en tongs et shorts…… car ça existe, je l’ai vu ici….

Après, j’ai appris qu’on pouvait placer des gros mots en réunion et ça aussi, c’était assez rigolo… mais je crois que dans l’ordre ce que qu’on peut se permettre ici, j’étais encore un tout petit joueur….

Et là, en vous disant cela, je me dis que ça va être dur de désapprendre ces trucs…. Non pas en 4 ans, mais en 1 mois… 1 mois de vacances, bien sûr….

Mais ce que j’ai appris, c’est une chose, et ce que je vais garder en souvenir en est une autre…

Tout d’abord, j’ai une pensée toute émue pour les nombreuses cicatrices dans le dos qu’on m’a tracées lors de ma période d’essai... où je me suis retrouvé tout près de la porte… de l’ANPE….

Mais ceux qui jouent avec moi au poker savent que je ne suis jamais aussi fort qu’avec peu de jetons, donc, ces cicatrices, qui m’ont donné quelques nuits blanches, à moi qui dort toujours bien, je ne peux pas les oublier mais elles m’ont grandement servi… là aussi, j’ai appris… car je n’ai pas agi non plus à la fin comme au début… et je remercie à cette occasion Rémy de m’avoir soutenu dans cette période initiale, tout comme nos échanges intellectuels riches, par la suite, m’ont aussi permis de tirer les bonnes conclusions de cette période difficile.

Mes autres souvenirs, pour le grand déshumanisateur tel qu’on m’a perçu parfois, affublé souvent, sont les grands moments d’équipe passés le plus souvent au 6ème étage ou en dehors.

J’ai eu la chance, pendant ces 4 années, d’avoir à encadrer une équipe très compétente, qui travaille dur, et surtout, dans un excellent état d’esprit et avec trois talents rares peu présents dans le reste de l’entreprise : l’humour, la franchise et l’envie du changement.

Alors, pêle-mêle, je vais oublier des choses, dont je me souviendrais bien plus tard mais là, si je ne devais citer que quelques moments, je commencerais par celui d’hier soir :

- Laurent qui envoie le freesbee dans le dos de Richard,
- Yann et Alexis qui allument le barbecue et révisent leur manuel de scout,
- Florent qui met tous ses jetons sur son tapis avec 10 et 2 et demande après si c’était bien joué ?

Il y a donc, toutes ces parties de poker entre nous, le réveil en pleine nuit, un dimanche en Martinique pour le problème météo de Fabienne Amiach, et la solitude de Claude à l’autre bout pour son premier week-end comme cadre d’astreinte bénévole, le t-shirt de Rodolphe avec un collègue de la DOS dessus (et c’est énorme dans le rapprochement technique-informatique, on se rend pas assez compte), les visites en régions et les conventions cadres, dont celle de Dijon où j’ai fait le somnambule pour atterrir dans une autre chambre que la mienne, tous ces pots finis à pas d’heure dans l’open space du 6ème, les grandes mobilisations autour des incidents réseau à la RN, … Bref, beaucoup de bons moments !!

J’ai pas beaucoup parlé d’informatique car ça n’est pas très important. Même s’il y a eu des projets sympas, et disons-le des vraies réussites comme le Help-Desk, l’Equipe Antenne, les DBA, la reprise de l’intégration par Richard ou le bon positionnement de Sylvie et de toute son équipe, selon moi, ça n’est rien à coté de la vie de groupe et surtout ça n’aurait pu se faire sans !

Je crois que le management, c’est beaucoup ça, animer la vie de groupe, le collectif et garantir une place à chacun, conserver le remplaçant motivé, et s’il fallait trouver une seule raison pour laquelle je lis l’Equipe tous les matins, c’est bien celle-là.

Voilà ce dont je me souviendrais…

Enfin, après avoir entendu si souvent, « Mais Yann, nous, on fait de la télé », je tenais, avant de partir, à vous confier les quelques idées que j’ai pour remonter l’audience de France 3, histoire de montrer que j’ai quand même un tout petit peu compris la télé, ou alors, vraiment pas du tout….. Donc, pour l’audience, mes 5 propositions sont :

- acheter les droits du championnat de football portugais, pas chers, et les faire commenter par José (je n’oublierais jamais le Portugal-Angleterre 2004 regardé avec José, à deux, un soir, dans l’open space)
- filmer les parties de poker de DES, genre « poker academy » commentées par Alexis, qui dira « ouh la la, si t’as As Dame, tu mets ta maison, surtout qu’en face, il attaque avec 3 et 5 et quedalle quedalle !!! » - et pour garantir l’audience, truquer les parties pour arriver à un tête à tête final Willem - Richard
- reprogrammer les Dicos d’or et mettre Frédéric en animateur
- remplacer les débats politiques par les réunions des informaticiens régionaux, je crois qu’on a là, quelques dignes successeurs de George Marchais en présence scénique
- mettre en programme matinal, une webcam sur la machine à café du 6ème étage, avec des jolies filles qui passent, Nicolas qui raconte une blague, et une rubrique mode masculine animée en alternance par Said, Armand ou Rodolphe… ou l’essayage de maillots selon José, ou une rubrique bricolage tout à tour avec Alexis, moi-même ou Claude….

Pour finir, comme on est à France 3, je suis obligé de dire que l’info en continu de ma vie personnelle est toujours disponible sur mon blog, et que vous y retrouverez l’intégralité de mon discours.

Pour ceux qui voudront me voir de visu, il faudra se déplacer vers le soleil du Sud, où je vous promets apéros dans le jardin, sieste sur les transats, et piscine.

Et je termine par satisfaire les curieux car c’est comme avec les enfants, ils ne faut pas ne pas répondre… pour les curieux donc, un extrait de questions pour un champion :

Top chrono, c’est une entreprise dont le nom commence par O et termine par S, qui porte élégamment les couleurs toulousaines, et ne fabrique pas d’ascenseur, je suis… je suis….

Bonne réponse !

lundi 24 juillet 2006

Semaine - 2

Plus que deux semaines. Et encore un programme chargé : poker lundi, barbecue-poker au bord de l'eau, le lendemain, mardi, qui est une variante du poker : on joue avec de l'huile de chips et de merguez sur les doigts et ce qui était huilé dans le ventre. Et mercredi soir, ca sera la continuité de mon pot de départ : un troisième poker, un resto, une soirée en boîte, une improvisation ?

dimanche 23 juillet 2006

Pas de boycott

Vu le nombre de pizzas mangées lors des dernières soirées poker, il aurait été difficile de faire un boycott de produits italiens.
Mais j'ai poussé le vice jusqu'à acheter une sélection de fromages italiens, pecorino romano, asiago, provolone, gorgonzola et autres grana padana...

Il était trop tard lorsque je m'en sens rendu compte. J'ai à peine regretté. C'est le signe que j'ai dû digérer la défaite en finale de coupe du monde... Surtout que le gorgonzola était exquis et que Jade en a repris trois fois.

Rouge et Vert

Ce ne sont pas les couleurs d'un club de sport que je supporte, Non !
Et ce n'est pas non plus la semaine italienne sur ce blog... Ce sont juste les deux couleurs que j'essaie de faire comprendre à Nils, à chaque fois qu'il arrive vers moi, avec, sur ses lèvres, un grand sourire et, dans ses mains, un trophée qu'il brandit et dont il est très fier.

Alors, je lui montre la tomate verte qu'il a dans la main, et je fais Non, Non, Non... et je lui montre une tomate rouge et je lui dis Oui, Oui, Oui...

Si jamais il a compris la différence, il continue malgré tout de cueuillir des tomates bien vertes... Ce sont autant de trophées sur mon autorité et sur l'apprentissage des couleurs...

samedi 22 juillet 2006

Mon ami

Que penser d'un ami, qui, pour la troisième fois en 3 ans, vous envoie un SMS au dernier moment, au mieux, pour vous indiquer qu'il ne vient pas chez vous, soit pour l'invitation au diner, soit pour y passer le week-end, ...

Le tout, prévenu au dernier moment, une fois que vous avez fait les courses en conséquence, au mieux, préparé le repas, au pire... et dans notre cas présent, en sus, décliné une belle invitation pour un week-end dans le gers, ayant réservé le notre pour recevoir nos amis fantômes.

Quand, en plus, vous sentez que chacun de vos appels pour avoir des nouvelles se conclut vers un renvoi tardif vers le répondeur, et qu'au final, l'excuse est toujours la même, Madame ou les enfants malades,...

Je n'en pense vraiment plus grand chose.

Monsieur Delorme

Au supermarché Casino, où on fait ses courses et où on ne joue pas au poker, je suis connu sous le nom de Monsieur Delorme, car la première fois où nous nous sommes fait livrer les courses, c'est Sophie qui s'en était chargée. C'est donc sous nom que notre famille est référencée.

Donc, ce matin, quand j'ai dit à la caissière que je m'appelais Delorme, pour la livraison, Jade, à coté de moi, m'a regardé comme si je m'étais trompé...

Mais elle n'a rien dit.

vendredi 21 juillet 2006

La semaine du poker

C'était cette semaine.

Lundi, petit cash-game jusque très tard, à 3, chez Jeff, avec Jean-Marc.

Mardi, on remet ça, je termine 3ème après deux passages près de la porte de sortie, sauvé notamment avec Q10 carreau contre KK de Sli. Jeff l'emporte après m'avoir éliminé au passage KQ contre KA pour lui et 7K9 au flop, puis Q qui me fait gagner mais une couleur backdoor pour lui à la river. Davantage de patience m'aurait assuré une deuxième place a minima, mais il est des coups qu'on est obligé de jouer.

Mercredi, c'était repos.

Jeudi, excellent départ avec des 86 qui doublent au flop, des A10 qui se tranforment en suite.... puis 4 coeurs sur le tapis, un bluff qui tourne mal face à Richard qui n'a pas plus de coeur que moi. A partir de là, ça n'ira plus, un bad beat contre 94 donc 1 coeur, face à K6 en mains dont 6 de coeur, et 88K dont deux coeurs au flop. C'est bon pour moi jusqu'aux deux coeurs qui apparaissent et changent de direction les jetons sur le tapis.
Me croyant short stack, pensant que mes piles de jetons de 100 font à peine 1500 alors qu'il y en a 3 fois plus, je me lance dans un tapis contre Sli plutôt que de jouer prudemment : sa paire de 10 passe contre mon JQ assorti. 6ème alors que Chip Leader 5/10 minutes plus tôt. La chute fut dure. A méditer.

jeudi 20 juillet 2006

Minitel

Pour une fois, je ne ferais que relayer une anecdote croustillante, d'Alexis, hier midi, au café.
Alexis fait la queue à la Poste pour utiliser le minitel. C'était il y a quelques années. Ca doit toujours exister, les minitels, dans les postes.

Devant lui, une Dame, 50 ans, et sa fille, 30 ans. Il attend... 5 minutes, puis 10 minutes, et enfin, propose son aide à ces deux dames un peu désemparés devant cet outil réellement moderne.

Alors, les deux dames lui disent qu'elles cherchent un monsieur, lui donne son nom. Il tapote, passe à la ligne avec la touche suite, et les dames sont impressionnées.

Ensuite, la question qui tue :

- Il habite où, ce monsieur ?

Et là, gros silence, hésitations, puis la vieille dame se jette à l'eau, et donne le nom d'un petit village inconnu. Alexis saisit, demande si l'orthographe est correcte, et dans l'affirmative, appuie sur Envoi. L'écran affiche "personne dans cette localité".

Et là, la fille se tourne vers sa mère et lui dit :

- Tu vois, j'avais raison, il est mort !

Alors, Alexis rétorque :

- Mais non, il a peut-être pas le téléphone, ou alors, il est sur liste rouge ou alors...
- ...
- ou alors, peut-être c'est une autre commune, non ? vous êtes sures de la localité ?


Alors, devant ses efforts, les deux dames lui donnent un autre nom de petit village inconnu. Il change, appuie sur Envoi de nouveau, et toujours la même réponse : pas d'abonné de ce nom ici.

- Tu vois, il est bien mort, j'en étais sûre !

Alexis tente une dernière fois d'expliquer le rationnel, mais les deux dames s'en vont, tournant du talon, et convaincues du sort de ce cher monsieur, semble-t-il sans tristesse, ni regret, ni satisfaction. Elles n'en demandent pas plus, satisfaites de leur confirmation et, en tête, bien ancré, ce raccourci cérébral qu'un outil officiel, le minitel, de surcroît rendu disponible à la poste (donc d'Etat dirait-on, puisque tout cela se passe il y a quelques années, ce qui renforce le sentiment de véracité de l'information), ne puisse mentir, certes, mais ne puisse se tromper non plus, davantage, et surtout, qu'une disparition d'un annuaire postal équivaut à une disparition pure et simple du monde des vivants.

Alors, oui, nous avons épilogué sur toutes ces personnes incrédules et de bonne foi capables d'avaler les plus belles couleuvres à leurs dépends.

mercredi 19 juillet 2006

Toulousain ?

L'autre soir, à 4 heures du matin, au moment de le saluer, Raphaël m'enlace et me lance :

- Alors, ça y est ! Toulousain ?
- Euh, non...
- Enfin, je veux dire, ça y est, tu es définitivement parmi nous
- Oui, mais je reste d'en haut, tu sais, Picard...


Je ne sais pas si je me sentirais un jour toulousain. Je crois que mes enfants se sentiront toulousains, mais jamais moi, non pas que je ne veuille pas, tout simplement, que je viens d'ailleurs, que j'ai grandi ailleurs, comme mes enfants grandiront ici, à Toulouse, et que je vais les voir grandir un peu plus chaque jour, dans un peu moins de 3 semaines.

mardi 18 juillet 2006

AirlineMeals

Voilà un site à découvrir absolument : un site qui ne sert à rien. Et pourtant, on reste scotché devant Airlinemeals. On y trouve, référencés par vols, des milliers de photos de plateaux repas. Je suis, forcément, allé voir les plateaux repas proposés par EasyJet. Amusant...

Ci-dessous, le repas servi durant le vol All Nippon Airways (ANA) lors du vol Tokyo - New York du 25 Janvier 2001...

Semaine - 3

Plus que 3 semaines avant de quitter France 3, mon équipe, mes collègues.
Dire au revoir à l'appartement d'Issy-les-Moulineaux, au quartier Balard, aux restaurants où j'avais pris mes aises.
Compter sur le doigt d'une main, les derniers vols easyjet qu'il me reste à faire.
Ranger mon bureau.
Préparer mes vacances.
Optimiser mes dernières soirées parisiennes entre Poker, bières, Fléchettes, et restaurants...

Ca va passer vite : il faut en profiter en se disant que cela sera bientôt fini, le vivre non plus comme ces derniers mois où tout cela me fatiguait, mais changer radicalement de version en n'en gardant que le bon, et en éclipsant le mauvais. Un vrai virage à 180 degrés.

lundi 17 juillet 2006

Nils au réveil

Jour de fête nationale. La canicule. Au retour de sieste, Nils nu à qui on essaie de mettre de la crème solaire. Ca se transforme bien évidemment en jeu sur le canapé : c'est mon coussin, je te le prends, je te le rends, je fais semblant, et Nils qui rit, puis se cache et n'ouvre qu'à "toc toc toc"...