Le gallodrome

Une boutique de Lille (aussi à Arras) s'est spécialisée dans les t-shirts ch'tis. A l'honneur de Dunkerque, des baraques à frites : c'est plein d'humour au Gallodrome où les t-shirts deviennent vite des collectors épuisés.

Pour ma part, je crois que je vais craquer sur un de ceux-là bientôt :

10 000

Le dix-millième visiteur, marseillais, est arrivé sur ce blog, hier, pendant que nous partions au cinéma, en cherchant une image de Dafalgan et est tombé sur ce post. Il surfait et n'est donc pas resté...

Il n'aura donc pas eu le temps de demander le super cadeau que je n'avais pas réservé pour cet anniversaire...

Holà, qué tal ?

Après une matinée passée chez Maria, notre ancienne jeune fille au pair, avec Loana, soit immergé en milieu hispanique pendant quelques heures, Nils, le soir, rentre dans la chambre de Loana et déclame :

- Hola, Loana, Qué tal ?

2 semaines après l'accent toulousain, l'espagnol surgit de sa bouche. Ca sera plus long pour le ch'ti...

Bienvenue chez les ch'tis

Pus fort queuch'Titanic, 500 000 intrées in eune semaine sur troués départ'mins.. Cho défreume in ch'timi su 10 din ch'nord al chinéma
Pi nouz'aut, ed'pis troués moués, quind j'o vu l'binde annonce, j'attindais ch'film. J'éto à l'presse. In avant-preumière mardi souere, in a saqué d'dins eune des troués salles rimplies deuch' Gaumont d'Labège.
J'o bel d'immener Jade qu'o préféré l'momint quind ch'dany i dit Oui pour euch' marriache, mais alle m'o dit Hein Biloute ! al chortie deuch' film. Mais alle m'o ed'mandé auchi ce que chéto in ch'ti din l'même timps quind in rintrait a not' barraque.

D'main, i fera bieau et mi, m'in vo parler comme nouz'aut... cha comminche à m'déminger d'dins... J'o même ardit à Sophie sur l'quémin, din not' carrette, qu'c'éto point des carabistouilles queud'rester à Lille, ço m'démingeait auchi. Alle m'o point dit nin... A suife !

Questions du soir

Lorsque je monte embrasser Jade le soir, il arrive que j'ai le temps et l'énergie de répondre à toutes ses questions, et elle, au même moment, l'envie d'apprendre et de découvrir, et de traiter tout ce qui lui passe par la tête. Alors, cela peut durer de nombreuses minutes où les sujets s'entrechoquent et s'emmêlent, passant du coq à l'âne sans arrêt. Et ni elle, ni moi, ne savons si la magie de cet instant va opérer au moment où les mots s'imbriquent. Ce n'est qu'à la fin, où je sors épuisé de cet interrogatoire, mais si heureux de cet échange, et elle, me disant "Mais Papa, j'aime bien quand on discute, reste encore !" pour la troisième fois, que nous savons que nous venons de partager un moment précieux, dont nous ne soupçonnions pas l'émergence quelques instants auparavant.

Ce soir, sans reproduire cet échange, ce qui serait fastidieux, j'ai entendu ces questions et ces mots :

- Dis Papa, comment on fait pour trouver les os de Dinosaures
- Ah, ça doit être bien archéologue
- Hé, Papa, et si on faisait un trou dans notre maison pour en trouver ?
- Mais si, un trou secret !
- Et combien de temps ça prend pour faire le squelette du dinosaure suspendu au Museum ?
- Et comment ils font pour le transporter ?
- Mais les dinosaures, les herbivores, ils mangeaient de l'herbe, mais les carnivores, ils mangeaient quoi ?
- Mais les carnivores ils mangent aussi les carnivores ?
- Et les dinosaures, ils existent en vrai ?
- Et quand il y avait des dinosaures, dis, Papa, il y avait des poissons ?
- Et qui est arrivé en premier ? les poissons ou les dinosaures ?
- Et qui est arrivé en premier sur la terre ?
- Et pourquoi il n'y a pas d'eau sur les autres planètes ?
- Combien de temps il faut pour aller en fusée sur les autres planètes ?
- C'est long, six ans, dans une fusée ? c'est long comment ?
- Et le harpon, ça sert pour attrapper que les poissons ou les requins aussi ?
- Et les hommes préhistoriques, ils viennent du singe, c'est ça ?
- Et comment on se casse le pied ?
- Ah, et Tonton Olivier, il avait des vis dans son pied ?
- Ah, et maintenant, il les a plus ?
- Et le trou, il était gros quand il est tombé a ski ?
- Mais en luge, on peut se casser le pied aussi ?
- ...

Bientôt 10 000....

Changement climatique

23 Février. Plus de 23 degrés sous le ciel bleu de Bidart. En short et torse nu sur la plage, nous apprécions.

Je dis à Sophie :

- Incroyable, ce temps pour Février, tu te rends compte, on est presque en été !!
- Ouais, le changement climatique... me répond-t-elle

Alors, je me replonge dans le Monde. J'y vois la confirmation que les scientifiques ne comprennent pas que l'Antarctique a encore perdu l'espace de 3 fois la France en quelques mois, et que les scénarios de fin de cet espace blanc prévus il y a encore quelques années pour 2100, sont maintenant reciblés vers 2013.

Les enfants de mes enfants ne verront pas d'ours polaire, c'est sûr. Mais à ce rythme, ce sont les pays-bas, new-york ou shangai qu'ils ne verront plus sur la carte du monde. Et pendant ce temps-là, je bronze en Février....

Nota : En 98, ça faisait encore la Une des journaux. Aujourd'hui, ça passe inaperçu...

La tantina de la playa

Voilà presque trois années que nous habitons à proximité de la tantina de la playa, et que, passant régulièrement devant avec Sophie, nous nous disons qu'il faudra y aller. Les rares fois où nous avons tenté notre chance, c'était complet. Les autres fois, c'était trop près de chez nous pour donner une coloration sortie. Au final, nous nous demandions si un jour, nous le ferions ce restaurant ....

Et de passage à Bidart, nous nous remémorons que ce restaurant existe en double, peut-être même dans sa version originale, comme le mentionne la devanture toulousaine que nous croisons tous les jours "La tantina de la playa - Toulouse - Bidart". Nous voilà donc à plus de 3 heures de Toulouse, dans le restaurant jumeau de celui d'à côté de chez nous...

Décor de mer Inside. Et les grosses vagues de l'Atlantique qui résonnent Outside. J'arrive à convaincre Jade que les Palourdes, c'est peut-être meilleur que les moules. Sophie dévore une queue de lotte basquaise pendant que Nils va régulièrement admirer le chalutier (tiens, un nouveau mot pour dire bateau...).

Nous n'aurons pas attendu tout ce temps pour rien...

La cucaracha

Après une journée sur la plage de Biarritz, en pleine brume, à observer les surfeurs et les beaux immeubles, bercés par le bruit des vagues atlantiques, nous atterrissons à la cucaracha, à Bidart, en fin de soirée. Nils y dormira, et rentrera à l'hôtel avec ses costllas et quelques frites dans de l'alu, trop heureux, une fois réveillé de constater qu'un cuisinier avait pensé à lui. Jade, de son côté, comme à chaque fois en terre basque, aura jeté son dévolu sur les moules farcies, avec ce ravissement qui lui est propre.

Sur la route du pays basque

Vendredi, départ pour la côte basque. Pour divertir les enfants, Sophie souligne le chateau de Saint-Elix, sur la droite. Nils répond qu'il a les Pyrénées depuis sa fenêtre, sur la gauche, sur un air de "Moi, c'est mieux". Jade demande alors, une fois le chateau hors de vue, puisque déroulé à cent-trente :

- Mais... Maman... C'est un chateau avec des satellites comme dans le ciel ?
- Nan, Saint-Elix, pas Satellite

Nils continuera avec les Pyrénées. On s'arrêtera ensuite à Pau, le temps d'attrapper une musette à la Pilota. J'explique alors que je vais être quelques temps à Pau, comme j'ai pu l'être à Saint- Nazaire.

Jade explique alors à Sophie qu'on s'est arrété à Saint-Nazaire. Nils veut voir les bateaux. Mais non, on est à Pau. Allez, Bidart nous attend, on y va ! On remet les Midnight Juggernauts et Jade chantonne "is it a radio ?" ...

Pinder

Premier cirque pour Nils, ce jeudi. Des clowns décevants mais plein d'animaux, c'est cool. 3 jours plus tard, il continue de faire le Monsieur du chapiteau (surtout pas Monsieur Loyal, Nan, pas monsieur Loyal, moi, je suis le Monsieur du chapiteau !!!!), annonçant les spectales que sa soeur exécute, jonglage en tête....

Capitale

Dimanche soir, Paris SG contre l'OM. Forcément, je regarde l'avant-match puis descend embrasser les enfants que le marchand de sable va visiter ensuite.

Jade me demande où j'étais, pourquoi je n'ai pas lu de livre, et je lui explique donc :

- Je regardais le match là-haut
- Ah ! un match de football ?
- Oui, Paris contre Marseille
- Et tu es pour qui, Papa ?
- Ben, Paris, bien sûr !!
- J'en étais sûre me répond Jade

- Et si c'était Paris contre Toulouse ? me demande-t-elle
- Ben, pour Paris aussi !!
- Quoi ? me regarde-t-elle avec un air surpris et étonné, comme si j'avais trahi je ne sais quelle cause toulousaine

Puis, elle réfléchit, et me dit :

- Ah, oui, je sais pourquoi tu es pour Paris !
- Ah bon, pourquoi ?
- Ben, parce que Paris, c'est la capitale de Toulouse
- Euh, non,... c'est parce que...

Et d'expliquer la France, la capitale, les villes, et puis, le Paris Saint-Germain, Rocheteau, Fernandez, le même âge que ce club, et de souhaiter bonne nuit.

Cinq

Dimanche matin au Zoo de Plaisance. Dimanche soir, à l'heure du lit, forcément, Nils demande où sont les hippopotames sur la carte du Zoo. Il fait comme sa soeur, dit :

- C'est quoi le 3 ? en pointant le 11
- Les watusi !
- AH oui, Watusi ! reprend-t-il
- C'est quoi le Cinq ? en pointant les ouistitis au 28.

Et là, on se regarde avec Sophie :

- Ca y est, il a l'accent d'ici...

1000 bornes

Je suis rentré un soir à la maison avec un Mille bornes tout neuf, et depuis, nous faisons une partie de temps à autre, bien que Jade et Nils, à peine ai-je franchi le pas de la maison me demandent si ce soir, on en fera bien une partie. Parfois oui, Parfois Non...

Jade adore le jeu qui lui permet d'envisager de compter après Cent, jusque Mille. Elle aime la mécanique de pouvoir coller un pneu crevé en face, tandis que Nils est aux anges quand il retourne la carte du camion de pompiers, nous permettant d'avancer sans feu vert...

Et puis, l'hirondelle va-t-elle vraiment beaucoup plus vite que le lièvre ?

London

Londres en Avril. Ce sera notre premier voyage avec Nils, sans sa grande soeur, pendant qu'elle barbotera au Maroc avec sa mamie. Londres où je ne suis plus allé depuis près d'une quinzaine d'années. Depuis cette époque, où nous écumions les auberges de jeunesse à prix rabais, Londres est devenue la ville la plus chère du monde, et nous voilà à scruter les hébergements de bas standing, où la nuit coûte à peu près aussi cher que le vol. On passe donc un peu de temps à lire les commentaires sur les hotels, et il y en a donc de réellement savoureux, ce qui donne un aperçu réaliste de la cherté de la vie dans cette ville, désormais interdite aux pauvres. Ceci dit, nous attendons ce voyage avec impatience...

Flash mac queen

Maintenant que Nils a vu Cars, il alterne les rôles de chevalier avec ceux de Flash Mac Queen :

- C'est moi Flash Mac Queen, je vais vite, et je vais gagner la course, et la Piston Cup !
- Bon, allez, Flash Mac Queen, c'est l'heure de mettre son pyjama
- Ben, non, Flash Mac Queen, il met pas de pyjama, il dort tout nu, c'est une voiture !

Grant Lee Philips

Ce matin, je sélectionne sur l'ipod branché sur mes oreilles une musique à vingt à l'heure, pour être à la même vitesse que la voiture freinée par les bouchons.

Je viens d'éteindre ma cigarette, Grant Lee Philips égrenne ses chansons. La vitre passager est restée abaissée, et un soleil de dix heures me chauffe la joue gauche. C'est plus qu'agréable, et je laisse la vitre abaissée pour profiter du froid extérieur qui se mixe délicatement avec les rayons et se pose en contrepoids du soleil sur ma joue. C'est un mélange subtil et une sensation de douceur. Alors, la chanson 5 démarre. Je mets quelques secondes à retrouver le nom de cette reprise qui complète le panorama. Très vite, Killing Moon d'Echo & The Bunnymen flotte dans mon cerveau. C'est un pur moment de bonheur jusqu'à ce que le bouchon se résorbe au moment même où le morceau s'arrête. La vie et la voiture reprennent de concert une allure plus vive. Le temps où tout s'est rejoint dans une belle harmonie est terminé...

Nils le chevalier

Après sa période chantier, puis sa période pompier, avec entre-temps, la période grosse voiture de police, Nils vient de passer au stade du chevalier. Plusieurs fois par jour, le voilà qui dit :

- C'est moi le chevalier, je cours plus vite avec mon cheval, moi, le chevalier, je vais attaquer la méchante sorcière avec mon pistolet, je suis plus fort que le dragon, moi, le chevalier !!!

Alors, dans ces jeux, on est tous amenés à être un dragon, à un moment ou un autre, qui se fait sauvagement attaquer par un chevalier le plus fort.

En aparté

En même temps que je n'ai pas écris, je ne peux pas dire que c'est parce que j'ai passé mon temps à souhaiter la bonne année.

Je crois que cette année, ça me gavait, au-delà du réveillon. J'ai donc appelé un peu la famille mais pas tous, et personne d'autre. Je n'ai envoyé aucune carte de voeux, laissant empilées sur mon bureau, le tas de cartes que je m'étais octroyé plus tôt, en fin d'année.

Je n'ai même pas pris la peine de répondre à tous les mails reçus pour me souhaiter des tas de bonnes choses. Ce qui est très malpoli et inhabituel mais dont je me suis étonnamment accomodé, comme si j'avais été, tout le mois de Janvier durant, en aparté du monde.

Je crois qu'en Janvier 2008, c'est surtout à moi que j'avais envie de penser, de me souhaiter des tas de trucs, comme dit Jade, tu dis toujours truc pour tout, des tas de trucs donc, à commencer par tenter de tenir en 2008 ce que je m'étais promis de réaliser il y a un an, à la même époque, et que je n'ai pas achevé.

Déjà Février

Après la pause liée aux festivités du nouvel an, je n'ai trouvé ni le temps, ni l'énergie, ni l'envie d'écrire. Je regrette déjà ces moments que je n'ai pas gravés, déjà oubliés, et plutôt fastes, de la maison pleine d'amis au moment du nouvel an, du double anniversaire de Samuel et Nils, le 31, de mes déplacements sur Paris et Saint-Nazaire, sur les chantiers de l'Atlantique, de notre première visite chez l"orthophoniste pour Nils, de nos vacances imaginées, repoussées, abandonnées, replanifiées, de ma compil 2007 en cours de finalisation, ....

La liste est bien longue et ne peut être rattrappée. J'avais juste d'autres choses à faire.

Je vais reprendre mes bonnes habitudes.

Dans quel ventre ?

Ce soir, à table, Sophie raconte une histoire du temps où Jade était plus petite et donc, Nils encore dans son ventre, dit-elle.

Lui répond que :

- Non, moi pas dans mon ventre !!!