samedi 16 juin 2007
Le marathon des mots
Hier soir, vendredi, nous allions voir Marianne Faithfull au TNT, dans le cadre du marathon des mots. Le marathon des mots, c'est un ensemble de spectacles de lecture d'oeuvres durant 3 jours. Là, l'auteur lu était Marguerite Duras. Sur scène, Marianne Faithfull était accompagnée de Fanny Ardant.
Arrivés à la bourre avec Sophie, on se retrouve au premier rang... du balcon, et Sophie, comme elle le fait une fois sur deux, a oublié ses lunettes. Ce n'est pas grave, ce sont nos oreilles qui doivent fonctionner.
Et au moment de se mettre en route, c'est de l'anglais que j'entends. Cette lecture est en anglais. Je me concentre mais perds pied au bout des premières minutes. Ce spectacle devient alors insupportable, comme un cours d'anglais où l'on rame, où l'on a pas le niveau, où il faut se concentrer et où chaque mot perdu fait perdre le sens de la phrase et où chaque phrase perdue enlève un peu plus de sens à l'histoire que l'on vous lit.
Donc, au bout de 5 minutes de spectacle, je suis largué et me demande combien de temps cela va durer. Ca ne m'emballe pas, Marianne Faithfull qui parle devant l'auditorium plein, en lisant à voix basse un texte de Marguerite Duras. Je ne m'endors pas, il fait trop chaud, c'est un mauvais moment. Sophie semble apprécier. J'ai mal au dos, je me tiens droit avec le secret espoir de ne pas me rendre ainsi trop grand pour mon voisin de derrière.
Ensuite, c'est Fanny Ardant, assise à coté de la première lectrice, qui prend enfin le relais en Français. Elle continue sur le même texte ou plutôt, le reprends, dans sa traduction. Alors, j'y reprends goût, je comprends cette histoire d'homme et de femme qui se dévisagent et trouvent l'amour via la déception amoureuse du monsieur, et assez vite, ça boucle et ça me lasse, et ça répète vingt fois qu'on est à Savannah Bay, dans un film avec Henri Fonda, et que cette dame là, est dans le film avec lui, donc à Savannah Bay, et ça, au moins, trente fois l'entend-t-on.
Ca s'arrête enfin, j'applaudis le minimum, on sort et il fait meilleur, on descend par l'ascenseur et j'ai envie de dire que c'est nul mais un vieux monsieur distingué, style ministère de la culture (et je les ai cotoyés...) s'extasie "qu'est-ce que c'était beau et comme elles lisaient bien !". Alors, j'attends d'être dehors pour dire à Sophie que c'était nul et un truc intello-nombriliste, ce à quoi elle me répond que dès que ça devient un peu cultivé, ça me dépasse mais que je dois accepter les choses différentes des concerts pop. Faux débat, car je rétorque qu'en huit années de spectacles ensemble, c'est la première fois que je dis ça, malgré quelques shakespeare ou autres spectacles de grand cru. Finalement, on met ça sur mon niveau d'anglais qui a le dos plus souple que la diversité culturelle et littéraire. J'ajoute quand même qu'Edouard Baer lisant Modiano, demain, ça sera surement plus sexy. Et au détour d'une bière en terrasse, on se rend compte que j'ai confondu, durant toute la lecture, Charlotte Rampling et Fanny Ardant. Ca, c'est pas mon niveau d'anglais....
Arrivés à la bourre avec Sophie, on se retrouve au premier rang... du balcon, et Sophie, comme elle le fait une fois sur deux, a oublié ses lunettes. Ce n'est pas grave, ce sont nos oreilles qui doivent fonctionner.
Et au moment de se mettre en route, c'est de l'anglais que j'entends. Cette lecture est en anglais. Je me concentre mais perds pied au bout des premières minutes. Ce spectacle devient alors insupportable, comme un cours d'anglais où l'on rame, où l'on a pas le niveau, où il faut se concentrer et où chaque mot perdu fait perdre le sens de la phrase et où chaque phrase perdue enlève un peu plus de sens à l'histoire que l'on vous lit.
Donc, au bout de 5 minutes de spectacle, je suis largué et me demande combien de temps cela va durer. Ca ne m'emballe pas, Marianne Faithfull qui parle devant l'auditorium plein, en lisant à voix basse un texte de Marguerite Duras. Je ne m'endors pas, il fait trop chaud, c'est un mauvais moment. Sophie semble apprécier. J'ai mal au dos, je me tiens droit avec le secret espoir de ne pas me rendre ainsi trop grand pour mon voisin de derrière.
Ensuite, c'est Fanny Ardant, assise à coté de la première lectrice, qui prend enfin le relais en Français. Elle continue sur le même texte ou plutôt, le reprends, dans sa traduction. Alors, j'y reprends goût, je comprends cette histoire d'homme et de femme qui se dévisagent et trouvent l'amour via la déception amoureuse du monsieur, et assez vite, ça boucle et ça me lasse, et ça répète vingt fois qu'on est à Savannah Bay, dans un film avec Henri Fonda, et que cette dame là, est dans le film avec lui, donc à Savannah Bay, et ça, au moins, trente fois l'entend-t-on.
Ca s'arrête enfin, j'applaudis le minimum, on sort et il fait meilleur, on descend par l'ascenseur et j'ai envie de dire que c'est nul mais un vieux monsieur distingué, style ministère de la culture (et je les ai cotoyés...) s'extasie "qu'est-ce que c'était beau et comme elles lisaient bien !". Alors, j'attends d'être dehors pour dire à Sophie que c'était nul et un truc intello-nombriliste, ce à quoi elle me répond que dès que ça devient un peu cultivé, ça me dépasse mais que je dois accepter les choses différentes des concerts pop. Faux débat, car je rétorque qu'en huit années de spectacles ensemble, c'est la première fois que je dis ça, malgré quelques shakespeare ou autres spectacles de grand cru. Finalement, on met ça sur mon niveau d'anglais qui a le dos plus souple que la diversité culturelle et littéraire. J'ajoute quand même qu'Edouard Baer lisant Modiano, demain, ça sera surement plus sexy. Et au détour d'une bière en terrasse, on se rend compte que j'ai confondu, durant toute la lecture, Charlotte Rampling et Fanny Ardant. Ca, c'est pas mon niveau d'anglais....
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