jeudi 31 mai 2007
Mémoires d'Albi
Petit mémorandum de notre visite d'Albi, avec sa Cathédrale Sainte-Cécile surprenante, qui, soudain, au détour des ruelles, se présente à nous comme un immense mur sans fin, et qui est "Plus jolie que celle de Toulouse" dira Jade, et nous en avons tous convenu. Un serveur de bar à l'Ouest, un soleil que nous serons allés chercher ailleurs qu'à Toulouse, une Huile d'Olive comme spécialité locale, et la canne à picole de Toulouse-Lautrec, ce gros dépravé qui peignait bien.
A noter que la photo en terrasse de bar, a été prise par Jade, seule.
A noter que la photo en terrasse de bar, a été prise par Jade, seule.
mercredi 30 mai 2007
mardi 29 mai 2007
Bleu
Nils ne sait qu'une couleur : Bleu. Pour désigner ce qui est rouge, vert, ou.. bleu, il dit "Bleu". Quand on lui demande ce qu'il veut, s'il a le choix entre plusieurs couleurs, il dit "Bleu". ou "Moi, Oui , Bleu". Quand il nous montre une moto, il dit "Bleu" mais si on lui dit, non, elle est rouge, il répond "Oui, rouge". C'est ainsi, c'est bleu au départ, et ça peut évoluer ensuite. Bleu veut dire toutes les couleurs pour l'instant...
lundi 28 mai 2007
War room
Voilà, la dernière semaine enfermé dans ce qu'on a appelé, au travail, la War room. Au mur, du Brown Paper qui se décolle comme du papier peint mal encollé, une climatisation que l'on utilise en mode alternatif : bruit et froid contre silence et chaud : le monde parfait n'existe pas. Ca transpire, ca se tend, ca se détend, ca respire, ca suffoque, ca se concentre et ca vanne, ca sera la dernière semaine comme ça. Vendredi, on remet tout, c'est à dire des centaines de pages, au client sur son portail, et à l'imprimeur pour nous faire de jolis classeurs.
Comme l'un a dit, c'est une sacrée aventure...
Comme l'un a dit, c'est une sacrée aventure...
dimanche 27 mai 2007
Passage à vide
Du 8 au 21 : 12 journées pleines sans un mot sur ce blog. Une première... mais que s'est-il passé ?
Non, ça n'est pas l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république et son contrôle des médias qui m'ont fait me taire sur mon blog, si quelques paranoiaques pouvait imaginer cela, mais plutôt un passage à vide d'écriture. Un passage à vide qu'on ne peut davantage assimiler à l'absence de sujets à aborder ayant puisé abondamment dans l'actualité politique, et me retrouvant, au lendemain des élections, comme à devoir chercher d'autres sujets.
Non, il est juste qu'à une époque où je n'avais pas le temps d'écrire, j'avais des sujets en réserve, des sujets écrits d'avance, et que là, je n'en avais pas.
Et puis, ces quinze derniers jours, j'ai écrit toutes mes journées une réponse à un appel d'offres. Alors, forcément, à un moment, on n'a plus envie, après avoir déjà fait ça toute la journée, écrire, ou alors quand on essaie, on n'y arrive pas, faute de forces.
Et pourtant, les sujets étaient là, entre les journées avec Jean-Marc et Jeff passés par ici, celles avec Jerome, Delphine, et leurs enfants, la visite d'Albi, le concert de Jude au Vents du Sud, la mort de ma grand-mère, l'arrivée sur terre d'Arthur, notre premier match aux Sept-Deniers, les cerises qui pourrissent sur l'arbre, le week-end suédois de mes parents, la karcherisation de notre terrasse, les nouveaux mots de Nils, la sangria de la Tantina de Burgos, le vin bleu ou rose, ou bien encore cette voiture qui vient heurter notre maison.
Je ne manquais pas de sujets sérieux, loufoques, tristes, amusants...
Je les garde dans un coin de ma tête, les écrirais peut-être un jour, peut-être jamais. Qui le sait aujourd'hui ?
Pas moi en tout cas.
Non, ça n'est pas l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république et son contrôle des médias qui m'ont fait me taire sur mon blog, si quelques paranoiaques pouvait imaginer cela, mais plutôt un passage à vide d'écriture. Un passage à vide qu'on ne peut davantage assimiler à l'absence de sujets à aborder ayant puisé abondamment dans l'actualité politique, et me retrouvant, au lendemain des élections, comme à devoir chercher d'autres sujets.
Non, il est juste qu'à une époque où je n'avais pas le temps d'écrire, j'avais des sujets en réserve, des sujets écrits d'avance, et que là, je n'en avais pas.
Et puis, ces quinze derniers jours, j'ai écrit toutes mes journées une réponse à un appel d'offres. Alors, forcément, à un moment, on n'a plus envie, après avoir déjà fait ça toute la journée, écrire, ou alors quand on essaie, on n'y arrive pas, faute de forces.
Et pourtant, les sujets étaient là, entre les journées avec Jean-Marc et Jeff passés par ici, celles avec Jerome, Delphine, et leurs enfants, la visite d'Albi, le concert de Jude au Vents du Sud, la mort de ma grand-mère, l'arrivée sur terre d'Arthur, notre premier match aux Sept-Deniers, les cerises qui pourrissent sur l'arbre, le week-end suédois de mes parents, la karcherisation de notre terrasse, les nouveaux mots de Nils, la sangria de la Tantina de Burgos, le vin bleu ou rose, ou bien encore cette voiture qui vient heurter notre maison.
Je ne manquais pas de sujets sérieux, loufoques, tristes, amusants...
Je les garde dans un coin de ma tête, les écrirais peut-être un jour, peut-être jamais. Qui le sait aujourd'hui ?
Pas moi en tout cas.
samedi 26 mai 2007
Amiens Sporting Club
J'avais dit que du champagne était au frais pour l'occasion, la possible montée d'Amiens en ligue 1, mais j'ai toujours du champagne au frais.
Mais là, il y avait de quoi effacer d'un coup la finale de coupe du monde, l'élection de Sarkozy, la saison du PSG, ...
Amiens devait gagner et Caen, perdre.
Amiens a gagné, et Caen aussi, même si à 20 minutes de la fin, l'espoir était permis et je me suis mis à y rêver... mais les rêves ont une fin.
Mais là, il y avait de quoi effacer d'un coup la finale de coupe du monde, l'élection de Sarkozy, la saison du PSG, ...
Amiens devait gagner et Caen, perdre.
Amiens a gagné, et Caen aussi, même si à 20 minutes de la fin, l'espoir était permis et je me suis mis à y rêver... mais les rêves ont une fin.
vendredi 25 mai 2007
3 jours... (3)
... sans Maman en formation à Paris.
Et en ce troisième jour, sont prévus le musée des augustins le matin, et la forêt de Bouconne, à nouveau, l'après-midi, pour Jade. Alors, dès 7 heures du matin, Jade vient me réveiller de bonne heure comme à chaque fois qu'elle doit être tôt à l'école. Et ce matin, en bonus, il faut vérifier la météo sur l'ordinateur pour rassurer Jade qui s'inquiète qu'en cas de pluie, le pique-nique du midi sera dans le préau plutôt que dans la seule forêt à proximité de Toulouse. Des averses en fin de journée sont prévues après des éclairicies : autant dire que c'est incertain et qu'on part vite pour ne pas louper l'autobus avec ce qu'il faut, qu'il fasse beau ou mauvais.
Ce soir, Maman revient et j'aurais le sentiment du devoir rempli, bien fatigué, et je repense alors souvent à ces deux années où ces 3 jours seuls que je viens de passer étaient son programme hebdomadaire.
Et en ce troisième jour, sont prévus le musée des augustins le matin, et la forêt de Bouconne, à nouveau, l'après-midi, pour Jade. Alors, dès 7 heures du matin, Jade vient me réveiller de bonne heure comme à chaque fois qu'elle doit être tôt à l'école. Et ce matin, en bonus, il faut vérifier la météo sur l'ordinateur pour rassurer Jade qui s'inquiète qu'en cas de pluie, le pique-nique du midi sera dans le préau plutôt que dans la seule forêt à proximité de Toulouse. Des averses en fin de journée sont prévues après des éclairicies : autant dire que c'est incertain et qu'on part vite pour ne pas louper l'autobus avec ce qu'il faut, qu'il fasse beau ou mauvais.
Ce soir, Maman revient et j'aurais le sentiment du devoir rempli, bien fatigué, et je repense alors souvent à ces deux années où ces 3 jours seuls que je viens de passer étaient son programme hebdomadaire.
jeudi 24 mai 2007
3 jours... (2)
... sans Maman en formation à Paris.
Et au deuxième jour, Jeudi, je suis rentré de bonne heure pour rencontrer Madame Lemince, l'institutrice de Jade me dire qu'elle a mal aux dents, que Jade est une élève modèle et intelligente, qui fera un bon CP, mais qu'il faut qu'elle s'endurcisse un peu pour ne pas tout transformer en drame, donc, une fois cela expliqué et après avoir annoncé qu'un petit frère différent arriverait ensuite, et elle, que son dentiste était en fait une mère d'élève, j'ai retrouvé donc les enfants plus tôt que prévu. Après leur avoir annoncé que je ne pouvais m'occuper d'eux car j'avais du travail sur mon ordinateur, j'ai changé d'avis et remisé à plus tard ces heures supplémentaires pour profiter du beau temps dans le jardin.
La tondeuse sortie, je leur ai confié la mission parallèle d'arroser les fleurs pendant que je tondais l'herbe haute d'une dizaine de centimètres. Nous avons ensuite ramassé l'herbe, sommes allé dîner, et profité de la chaleur nocturne, bien qu'il était déjà l'heure d'aller au lit, mais je prolongeais avec eux ces instants : ils commencaient alors à s'envoyer de l'herbe dans les cheveux, et fatigue aidant, cela les faisait rigoler fortement. C'était l'heure du marchand de sable mais il restait une partie du jardin à arroser : le coin des tomates. Et cette fois-ci, ils étaient deux à vouloir arroser, et commencèrent vite à s'arroser l'un l'autre, à vouloir boire l'eau sortant du pistolet, à patauger pieds nus dans l'eau, tandis que surveillant cela d'un oeil, je m'extasiais devant leurs rires et rangeait mon attirail. Trop heureux de rejouer à ce qu'ils appellent la Patouille, je profitais d'un court moment de chamaille pour les emmener, trempés, dormir. Ce n'était que partie remise dans la douche, où, voulant les nettoyer rapidement, ils rééditèrent ce jeu avec le tuyau de douche cette fois-ci.
Le temps pour eux d'appeler Maman pour lui raconter ces aventures, pour moi de dire qu'il n'y avait pas d'histoire car ce soir, à la place, on avait joué à la Patouille pour Jade, à Il pleut pour Nils, et le sommeil bien mérité sans rechigner aucunement prenait sa place...
Et au deuxième jour, Jeudi, je suis rentré de bonne heure pour rencontrer Madame Lemince, l'institutrice de Jade me dire qu'elle a mal aux dents, que Jade est une élève modèle et intelligente, qui fera un bon CP, mais qu'il faut qu'elle s'endurcisse un peu pour ne pas tout transformer en drame, donc, une fois cela expliqué et après avoir annoncé qu'un petit frère différent arriverait ensuite, et elle, que son dentiste était en fait une mère d'élève, j'ai retrouvé donc les enfants plus tôt que prévu. Après leur avoir annoncé que je ne pouvais m'occuper d'eux car j'avais du travail sur mon ordinateur, j'ai changé d'avis et remisé à plus tard ces heures supplémentaires pour profiter du beau temps dans le jardin.
La tondeuse sortie, je leur ai confié la mission parallèle d'arroser les fleurs pendant que je tondais l'herbe haute d'une dizaine de centimètres. Nous avons ensuite ramassé l'herbe, sommes allé dîner, et profité de la chaleur nocturne, bien qu'il était déjà l'heure d'aller au lit, mais je prolongeais avec eux ces instants : ils commencaient alors à s'envoyer de l'herbe dans les cheveux, et fatigue aidant, cela les faisait rigoler fortement. C'était l'heure du marchand de sable mais il restait une partie du jardin à arroser : le coin des tomates. Et cette fois-ci, ils étaient deux à vouloir arroser, et commencèrent vite à s'arroser l'un l'autre, à vouloir boire l'eau sortant du pistolet, à patauger pieds nus dans l'eau, tandis que surveillant cela d'un oeil, je m'extasiais devant leurs rires et rangeait mon attirail. Trop heureux de rejouer à ce qu'ils appellent la Patouille, je profitais d'un court moment de chamaille pour les emmener, trempés, dormir. Ce n'était que partie remise dans la douche, où, voulant les nettoyer rapidement, ils rééditèrent ce jeu avec le tuyau de douche cette fois-ci.
Le temps pour eux d'appeler Maman pour lui raconter ces aventures, pour moi de dire qu'il n'y avait pas d'histoire car ce soir, à la place, on avait joué à la Patouille pour Jade, à Il pleut pour Nils, et le sommeil bien mérité sans rechigner aucunement prenait sa place...
mercredi 23 mai 2007
3 jours... (1)
... sans Maman en formation à Paris.
Et au premier matin, Mercredi, le premier mot de Nils pour me dire "Maman où ?". Je me suis dit alors que ce serait long. On a alors choisi les vêtements ensemble pour compenser et il ne voulait rien d'uni, rien sans motif. On est allé à la crèche et arrivé là, il voit Maxime, même taille, qui lui dit qu'il a des nouvelles chaussures. Il le regarde, explique qu'il a lui aussi des chaussures en les soulevant, le talon collé au sol. Puis, soudain, il soulève son sweat et dit "Euvau" en montrant le cheval suédois sur son t-shirt, trop fier de lui.Je n'existe plus, Maman ne manque plus, et le voilà qui papote avec Maxime dans leur jargon.
Le lendemain, on a dû mettre un t-shirt ramené de hollande avec une vache dessus...
Et au premier matin, Mercredi, le premier mot de Nils pour me dire "Maman où ?". Je me suis dit alors que ce serait long. On a alors choisi les vêtements ensemble pour compenser et il ne voulait rien d'uni, rien sans motif. On est allé à la crèche et arrivé là, il voit Maxime, même taille, qui lui dit qu'il a des nouvelles chaussures. Il le regarde, explique qu'il a lui aussi des chaussures en les soulevant, le talon collé au sol. Puis, soudain, il soulève son sweat et dit "Euvau" en montrant le cheval suédois sur son t-shirt, trop fier de lui.Je n'existe plus, Maman ne manque plus, et le voilà qui papote avec Maxime dans leur jargon.
Le lendemain, on a dû mettre un t-shirt ramené de hollande avec une vache dessus...
lundi 21 mai 2007
Le pastéquier
Ce matin, Jade me demande :
- Papa, est-ce qu'on a la place pour mettre un pastéquier dans le jardin ?
Tiens, un nouveau mot qu'elle a appris, me dis-je puis pensant au melon dévastateur de pelouse, j'hésite à répondre non, mais finalement, me disant qu'entre le dire et sa réalisation, il y a un long chemin, j'opte pour :
- Oui, y'a pas de problème, y'a la place
- Parce qu'Othilie, elle veut en planter un
- Ah ?
- Mais en fait, elle pourrait le planter au jardin des plantes, à coté des plantes qui sont arrosées
- Ben oui, comme ça....
- Comme ça, le chef... il les verra pas ! conclut Jade
- Sauf quand ca va pousser à la fin, lui dis-je
- Ah oui ! me répond-t-elle
- Parce que Othilie, comme elle a pas de jardin, elle a jamais essayé de planter ! dit Jade avec un air soulignant que c'est une activité régulière pour elle
- Mais elle a déjà un chien et ça prend de la place, dans un appartement complète-t-elle
- Ah oui... et toi t'étais aussi en appartement quand t'étais à la crèche...
- Et j'aimerais bien qu'elle ait un jardin, Othilie, dans une maison a coté de chez nous termine Jade
Qui n'a pas rêvé, petit, d'avoir tous ses amis dans les maisons d'à côté ?
- Papa, est-ce qu'on a la place pour mettre un pastéquier dans le jardin ?
Tiens, un nouveau mot qu'elle a appris, me dis-je puis pensant au melon dévastateur de pelouse, j'hésite à répondre non, mais finalement, me disant qu'entre le dire et sa réalisation, il y a un long chemin, j'opte pour :
- Oui, y'a pas de problème, y'a la place
- Parce qu'Othilie, elle veut en planter un
- Ah ?
- Mais en fait, elle pourrait le planter au jardin des plantes, à coté des plantes qui sont arrosées
- Ben oui, comme ça....
- Comme ça, le chef... il les verra pas ! conclut Jade
- Sauf quand ca va pousser à la fin, lui dis-je
- Ah oui ! me répond-t-elle
- Parce que Othilie, comme elle a pas de jardin, elle a jamais essayé de planter ! dit Jade avec un air soulignant que c'est une activité régulière pour elle
- Mais elle a déjà un chien et ça prend de la place, dans un appartement complète-t-elle
- Ah oui... et toi t'étais aussi en appartement quand t'étais à la crèche...
- Et j'aimerais bien qu'elle ait un jardin, Othilie, dans une maison a coté de chez nous termine Jade
Qui n'a pas rêvé, petit, d'avoir tous ses amis dans les maisons d'à côté ?
mardi 8 mai 2007
Minitoys
A New-York, Nils avait été totalement émerveillé par le camion-poubelle de son cousin, Marc. Alors, j'avais regardé dans les magasins de jouets new-yorkais, le summum en la matière, pour en trouver un, qui charge les poubelles, avance, recule, fait de la musique, et si possible, très très gros. En vain... une certaine frustration de ne pas pouvoir faire plaisir.
Puis, je me suis demandé, à notre retour, ce que je pourrais trouver sur Internet, et là, je suis tombé sur le trésor caché, un site de vente de jouets spécialisé uniquement dans les machines agricoles, les engins de chantiers, les camions de pompiers, les ambulances, ...
Ce site, c'est Minitoys, et plûtot que d'en parler, le mieux est de vous donner l'adresse de ce magasin virtuel incroyable : http://www.mini-toys.fr pour le visiter vous-même...
Puis, je me suis demandé, à notre retour, ce que je pourrais trouver sur Internet, et là, je suis tombé sur le trésor caché, un site de vente de jouets spécialisé uniquement dans les machines agricoles, les engins de chantiers, les camions de pompiers, les ambulances, ...
Ce site, c'est Minitoys, et plûtot que d'en parler, le mieux est de vous donner l'adresse de ce magasin virtuel incroyable : http://www.mini-toys.fr pour le visiter vous-même...
lundi 7 mai 2007
Un jour pas comme les autres...
En ce dimanche 6 mai, nouveau jalon de l’histoire de France, nous avons écumé le vide-greniers de Labège, trouvé avec peine un petit camion-grue pour Nils puis, sur le chemin du retour, son premier bureau plaqué blanc dans un dépôt-vente pour Jade que je suis allé chercher seul après avoir ramené entre-temps les enfants à la maison. J’aurais le souvenir d’avoir tenté de négocier une remise supplémentaire en donnant à la propriétaire les résultats de l’élection avant l’heure, ce qui se termina, non pas par une remise, mais par regretter conjointement DSK. Entre-temps, j’aurais envoyé des SMS un peu partout, ou plutôt, fais suivre celui de Richard. Propageant ainsi le résultat, Jean-Marc m’appela croyant à une consigne de vote. Euh, non… c’est le résultat que je te donne, là !
Puis, j’aurais écourté ma discussion avec Pontus, qui me demandait ce que j’en pensais, appelant mes parents qui venaient de débarquer chez lui, à Stockholm, pour leur annoncer la mauvaise nouvelle, enfin, de mon point de vue, car du leur, c’est peut-être différent.
Enfin, j’aurais été d’humeur maussade durant le diner, et Jade se demandait si la maman d’une copine avait voté Sarkozy. Je me suis rendu compte que dans le dictionnaire Nilsien, j’avais aussi omis de mettre kafkowy, qui dans la bouche de Nils, est le nom du nouveau président. D’ailleurs, Nils était en bleu, couleur de l’UMP, et Jade en rouge, couleur du PS. Une certaine idée de la représentation démocratique, sans le vouloir. Jade en rouge, est-ce pour cela qu’elle se mit à chanter « Ségolène ROY-AL » depuis sa balançoire ? ou parce que je lui ai annoncé qu’on aurait plus de policiers et moins de maîtresses d’école, ce que je n’aurais pas dû car je crois l’avoir un peu effrayé. Elle a même réagi en disant qu’elle espérait qu’il ne viendrait pas à son anniversaire, Nicolas Sarkozy. Toujours est-il que 5 minutes avant 20 heures, j’ai sonné le branle-bas de combat pour quand même voir l’effet d’annonce connu de tous : j’ai indiqué qu’on allait regarder la télé : Jade s’est précipitée et Nils a répondu tlatlé , ce qui est un autre mot oublié du dictionnaire.
Dans l'escalier, Jade s'est retournée et m'a dit
- Papa, tu sais, je crois que les voisins ont voté Nicolas Sarkozy
- Ah bon ? lesquels ?
Elle a pointé en direction, depuis la maison, pour que je devine de quels voisins il s'agissait.
- Pourquoi tu dis ça ?
Elle ne m'a pas répondu. J'ai ajouté :
- Oui, surement, ils ont le droit, tu sais, chacun vote pour qui il préfère.
On a compté ensemble le décompte à haute voix. Jade était livide en voyant le visage de Nicolas. Puis Ségolène est apparue, a pris son bain de foule, et Nils réclamait Babar pendant ce temps. Elle a fait un discours, et étonnamment, de nous tous, c’est Jade qui, spontanément, l’a applaudie à la fin de son discours. Alors, Sophie et moi l’avons imité. Et puis, on lui a dit à Jade qu’elle avait 5 ans, et qu’un président, ça change tous les 5 ans, donc que ça va très vite, mais là aussi, ça n’a pas dû la rassurer, car 5 ans, à son échelle, c’est toute une vie.
On a ensuite écouté le discours du nouveau président du monde, et Jade m’a demandé qui c’était. J’ai dit que c’était une boutade, que ça n’existait pas. Pourtant, on avait l’impression que c’était lui, parlant des Etats-Unis, de l’Europe, de la Méditerranée. A peine est-il le président de la république française qu’il regarde déjà plus loin, l’ambitieux…
De nous tous, finalement, Jade était la plus triste, et il a fallu la consoler, lui dire qu’en fait, malgré tout ce que disait Papa, ce n’était pas si grave que ça, que la vie continuait, et que c’était la démocratie, mot qui n’a pas encore fait son apparition dans la bouche de Nils, et qu’il faut aussi savoir perdre, même si on a envie de gagner tout le temps. Et là, je retrouve ce trait de caractère qu’elle reprend, mais tous les enfants le font : l’envie de gagner tout le temps, et l’apprentissage de la défaite, comme nécessité de rebond.
Finalement, au cours de cette fin de journée, le sentiment qui m’a animé est assez proche des lendemains de défaite contre l’Italie en coupe du monde. Cela fait beaucoup. Encore heureux que le PSG ait battu l’OM en finale l’an passé. Cela ferait beaucoup. Alors, j’ai une pensée émue pour Christian et Ludo qui, dans le même temps, ont connu une grosse déception de plus que moi. Il y a toujours plus difficile que ce que l’on vit, et ce pays va nous le ressasser souvent maintenant. Demain, 7 mai, je ne travaille pas, et c'est aussi bien pour y réfléchir calmement.
Puis, j’aurais écourté ma discussion avec Pontus, qui me demandait ce que j’en pensais, appelant mes parents qui venaient de débarquer chez lui, à Stockholm, pour leur annoncer la mauvaise nouvelle, enfin, de mon point de vue, car du leur, c’est peut-être différent.
Enfin, j’aurais été d’humeur maussade durant le diner, et Jade se demandait si la maman d’une copine avait voté Sarkozy. Je me suis rendu compte que dans le dictionnaire Nilsien, j’avais aussi omis de mettre kafkowy, qui dans la bouche de Nils, est le nom du nouveau président. D’ailleurs, Nils était en bleu, couleur de l’UMP, et Jade en rouge, couleur du PS. Une certaine idée de la représentation démocratique, sans le vouloir. Jade en rouge, est-ce pour cela qu’elle se mit à chanter « Ségolène ROY-AL » depuis sa balançoire ? ou parce que je lui ai annoncé qu’on aurait plus de policiers et moins de maîtresses d’école, ce que je n’aurais pas dû car je crois l’avoir un peu effrayé. Elle a même réagi en disant qu’elle espérait qu’il ne viendrait pas à son anniversaire, Nicolas Sarkozy. Toujours est-il que 5 minutes avant 20 heures, j’ai sonné le branle-bas de combat pour quand même voir l’effet d’annonce connu de tous : j’ai indiqué qu’on allait regarder la télé : Jade s’est précipitée et Nils a répondu tlatlé , ce qui est un autre mot oublié du dictionnaire.
Dans l'escalier, Jade s'est retournée et m'a dit
- Papa, tu sais, je crois que les voisins ont voté Nicolas Sarkozy
- Ah bon ? lesquels ?
Elle a pointé en direction, depuis la maison, pour que je devine de quels voisins il s'agissait.
- Pourquoi tu dis ça ?
Elle ne m'a pas répondu. J'ai ajouté :
- Oui, surement, ils ont le droit, tu sais, chacun vote pour qui il préfère.
On a compté ensemble le décompte à haute voix. Jade était livide en voyant le visage de Nicolas. Puis Ségolène est apparue, a pris son bain de foule, et Nils réclamait Babar pendant ce temps. Elle a fait un discours, et étonnamment, de nous tous, c’est Jade qui, spontanément, l’a applaudie à la fin de son discours. Alors, Sophie et moi l’avons imité. Et puis, on lui a dit à Jade qu’elle avait 5 ans, et qu’un président, ça change tous les 5 ans, donc que ça va très vite, mais là aussi, ça n’a pas dû la rassurer, car 5 ans, à son échelle, c’est toute une vie.
On a ensuite écouté le discours du nouveau président du monde, et Jade m’a demandé qui c’était. J’ai dit que c’était une boutade, que ça n’existait pas. Pourtant, on avait l’impression que c’était lui, parlant des Etats-Unis, de l’Europe, de la Méditerranée. A peine est-il le président de la république française qu’il regarde déjà plus loin, l’ambitieux…
De nous tous, finalement, Jade était la plus triste, et il a fallu la consoler, lui dire qu’en fait, malgré tout ce que disait Papa, ce n’était pas si grave que ça, que la vie continuait, et que c’était la démocratie, mot qui n’a pas encore fait son apparition dans la bouche de Nils, et qu’il faut aussi savoir perdre, même si on a envie de gagner tout le temps. Et là, je retrouve ce trait de caractère qu’elle reprend, mais tous les enfants le font : l’envie de gagner tout le temps, et l’apprentissage de la défaite, comme nécessité de rebond.
Finalement, au cours de cette fin de journée, le sentiment qui m’a animé est assez proche des lendemains de défaite contre l’Italie en coupe du monde. Cela fait beaucoup. Encore heureux que le PSG ait battu l’OM en finale l’an passé. Cela ferait beaucoup. Alors, j’ai une pensée émue pour Christian et Ludo qui, dans le même temps, ont connu une grosse déception de plus que moi. Il y a toujours plus difficile que ce que l’on vit, et ce pays va nous le ressasser souvent maintenant. Demain, 7 mai, je ne travaille pas, et c'est aussi bien pour y réfléchir calmement.
dimanche 6 mai 2007
Dictionnaire nilsien
Des fois, avec Nils, c'est un dialogue de sourds. On ne comprend pas ce qu'il dit, et alors, il répète et répète, de plus en plus fort, en pointant éventuellement du doigt pour nous aider, mais ça ne suffit pas toujours.
Quelques extraits de son dictionnaire :
Coucou, coucou : Pour désigner qu'il veut encore du gruyère, plus de gruyère qu'il n'a de pates dans son assiette, en voulant dire beaucoup, beaucoup.
Coucou : utilisé une seule fois, signifie qu'il s'est caché et nous indique où il est, des fois que nous ne le saurions pas.
Moivion : Indique qu'il aimerait qu'on prenne l'avion, et il ne comprend pas que c'est pas possible sur l'instant.
Moimion : Utilisé pour demander qu'on le porte dans ses bras, en se penchant à la fenêtre pour regarder les éboueurs charger les poubelles dans leur camion. Les voitures patientant derrière se demandant qui sont ces deux imbéciles qui regardent à leur fenêtre le camion-poubelle. Et nous ne sommes pas vieux, aucune excuse.
Aillapique : Le nom des abeilles, car "Aie, ça pique" comme lui a appris Jade.
Nana : Indique qu'à travers la fenêtre de la voiture, il a vu un âne dans un champ.
Ana : Phonétiquement proche du précédent, il désigne Loana, notre jeune fille au pair.
Fanfan : Indifféremment utilisé pour montrer un éléphant, ou le parc où jouent les enfants (et où il aimerait aller).
Creucreu : Pour crocodile.
Mimi : Les fourmis, regarde là, les fourmis.
Veuxpas : Un peu comme Sarkozy utilise le plus souvent Travail, Nils a un mot préféré et c'est veuxpas.
Gateau : Aussi bien pour les biscuits que les noix de cajou, ou l'apéro.
Ouerre : Tant pour demander de l'eau que son verre. Utilise Jus quand il veut du jus de fruits.
Crêêêêêê : Quand l'envie de crêpes devient intenable.
Si : Raccourci de merci.
Oué ! : Oui enthousiaste.
Ouéoué : Utilisé pour tenter de répéter "s'il vous plait" quand on tente de lui expliquer.
Là, oui : Pour dire que là, oui, il a le droit d'y aller.
Là, non : Opposé de Là, oui
PapaPilePapa : Pour demander à Papa de remettre une pile dans la locomotive du train qui n'avance plus
Ohh : Pour souligner l'inattendu.
Té ! Té ! : Tiens, prends ça ! en tendant son bras et l'objet au bout vers vous.
Bonhomme : Pour désigner les playmobils.
Quelques extraits de son dictionnaire :
Coucou, coucou : Pour désigner qu'il veut encore du gruyère, plus de gruyère qu'il n'a de pates dans son assiette, en voulant dire beaucoup, beaucoup.
Coucou : utilisé une seule fois, signifie qu'il s'est caché et nous indique où il est, des fois que nous ne le saurions pas.
Moivion : Indique qu'il aimerait qu'on prenne l'avion, et il ne comprend pas que c'est pas possible sur l'instant.
Moimion : Utilisé pour demander qu'on le porte dans ses bras, en se penchant à la fenêtre pour regarder les éboueurs charger les poubelles dans leur camion. Les voitures patientant derrière se demandant qui sont ces deux imbéciles qui regardent à leur fenêtre le camion-poubelle. Et nous ne sommes pas vieux, aucune excuse.
Aillapique : Le nom des abeilles, car "Aie, ça pique" comme lui a appris Jade.
Nana : Indique qu'à travers la fenêtre de la voiture, il a vu un âne dans un champ.
Ana : Phonétiquement proche du précédent, il désigne Loana, notre jeune fille au pair.
Fanfan : Indifféremment utilisé pour montrer un éléphant, ou le parc où jouent les enfants (et où il aimerait aller).
Creucreu : Pour crocodile.
Mimi : Les fourmis, regarde là, les fourmis.
Veuxpas : Un peu comme Sarkozy utilise le plus souvent Travail, Nils a un mot préféré et c'est veuxpas.
Gateau : Aussi bien pour les biscuits que les noix de cajou, ou l'apéro.
Ouerre : Tant pour demander de l'eau que son verre. Utilise Jus quand il veut du jus de fruits.
Crêêêêêê : Quand l'envie de crêpes devient intenable.
Si : Raccourci de merci.
Oué ! : Oui enthousiaste.
Ouéoué : Utilisé pour tenter de répéter "s'il vous plait" quand on tente de lui expliquer.
Là, oui : Pour dire que là, oui, il a le droit d'y aller.
Là, non : Opposé de Là, oui
PapaPilePapa : Pour demander à Papa de remettre une pile dans la locomotive du train qui n'avance plus
Ohh : Pour souligner l'inattendu.
Té ! Té ! : Tiens, prends ça ! en tendant son bras et l'objet au bout vers vous.
Bonhomme : Pour désigner les playmobils.
samedi 5 mai 2007
Encore eux...
Jade prend Libération dans ses mains et me montre la caricature en Une, et haussant les épaules, me dit :
- Pfff, encore eux !!!
Elle les reconnait donc même en caricature, alors même que nous ne regardons que rarement les infos, jamais avec elle, préférent la presse. Sans doute est-ce les panneaux et affiches dans la rue. Elle en semble fatiguée de ces élections. Puis, tournant le journal plié en deux...
- Ah, il y a aussi Spiderman, là, Papa !
- Ben oui, le 3 vient de sortir
- On pourra aller le voir ? demande Jade
- C'est trop violent ! me gronde des yeux Sophie
- Oui, les méchants sont trop violents dans le film, ça fait peur dis-je à Jade
- Oui mais Nicolas, il l'a déjà vu, lui
- Nicolas qui ? Nicolas Sarkozy lui dis-je en rigolant
- Mais non, Nicolas de ma classe... pouffe Jade
- Pfff, encore eux !!!
Elle les reconnait donc même en caricature, alors même que nous ne regardons que rarement les infos, jamais avec elle, préférent la presse. Sans doute est-ce les panneaux et affiches dans la rue. Elle en semble fatiguée de ces élections. Puis, tournant le journal plié en deux...
- Ah, il y a aussi Spiderman, là, Papa !
- Ben oui, le 3 vient de sortir
- On pourra aller le voir ? demande Jade
- C'est trop violent ! me gronde des yeux Sophie
- Oui, les méchants sont trop violents dans le film, ça fait peur dis-je à Jade
- Oui mais Nicolas, il l'a déjà vu, lui
- Nicolas qui ? Nicolas Sarkozy lui dis-je en rigolant
- Mais non, Nicolas de ma classe... pouffe Jade
Censure....
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sera "particulièrement attentif" au respect des règles sur le traitement de l'actualité présidentielle la veille et le jour des scrutins, a prévenu l'institution jeudi 19 avril. Il est interdit aux radios et aux télévisions de diffuser "tout message ayant le caractère de propagande électorale à partir de la veille du scrutin minuit (heure locale). Les médias audiovisuels peuvent diffuser des reportages consacrés au vote des candidats ou de leurs soutiens, mais ils ne peuvent pas reprendre leurs propos. Il leur est également interdit pendant ce laps de temps, de diffuser "tout sondage ou commentaire de sondage" ayant un rapport avec le scrutin. Enfin, radios et télévisions ne doivent pas communiquer au public tout résultat, partiel ou définitif, avant le dimanche 22 avril 20h00 pour le 1er tour et le dimanche 6 mai pour le second tour.
vendredi 4 mai 2007
S'habiller vite
Le matin, notamment le week-end, il m'arrive de m'habiller avant tout le monde, enfilant un short et un t-shirt à toute allure, alors que le reste de la famille flâne au petit déjeuner, souvent pour aller m'en griller une dehors. Jade a observé cela, et dit à Sophie :
- Moi, je sais pourquoi Papa, il s'habille vite comme ça
- Ah oui ?
- Oui, je sais, j'ai deviné !
- Quoi ?
- Ben, c'est parce que quand il était petit, sa maman, elle l'habillait vite, c'est pour ça !!
- Ah, peut-être...
- Ben oui, parce qu'avec Mamie, il faut s'habiller très vite le matin...
Avec Mamie, les réveils sont plus énergiques et Jade a compris que certains de nos comportements viennent de nos parents, et que certains des siens viendront des notres. C'est intéressant ce qu'elle vient d'acquérir comme moyen de compréhension de nos comportements, et des siens, même si, en l'occurence, c'est à coté pour cette fois-ci.
- Moi, je sais pourquoi Papa, il s'habille vite comme ça
- Ah oui ?
- Oui, je sais, j'ai deviné !
- Quoi ?
- Ben, c'est parce que quand il était petit, sa maman, elle l'habillait vite, c'est pour ça !!
- Ah, peut-être...
- Ben oui, parce qu'avec Mamie, il faut s'habiller très vite le matin...
Avec Mamie, les réveils sont plus énergiques et Jade a compris que certains de nos comportements viennent de nos parents, et que certains des siens viendront des notres. C'est intéressant ce qu'elle vient d'acquérir comme moyen de compréhension de nos comportements, et des siens, même si, en l'occurence, c'est à coté pour cette fois-ci.
jeudi 3 mai 2007
Débattons
Ca m'a bien plu ce débat. Animé, virevoltant et surtout, comme un miroir : la supposée incompétente qui montre qu'elle connaît ses dossiers, l'agressif qui joue l'extrême courtoisie, la madone qui se met à mordre, le spécialiste des dossiers qui redevient généraliste et flou, une pièce de théatre où chacun joue le rôle de l'autre, comme pour mieux gommer ses propres défauts ou s'arroger les qualités de l'autre qui font qu'on vote pour lui (ou elle) et espérer ainsi grapiller de ci, de là. Mais le plus étonnant dans ce miroir fût sans doute le sortant qui joue le changement et la rupture, et la challenger qui se retrouve femme à porter le passé. Tout cela est un jeu politique auquel nous sommes habitués, certes, mais celui d'hier soir fût de très haut niveau tant sur le plan de la comédie que des idées et de la pédagogie, il m'a également semblé, et enfin saupoudré de ce cocktail explosif de sincérité et de mauvaise foi mélangées, simultanées ou alternées. L'évènement n'ayant lieu normalement que tous les 7 puis 5 ans, et privé de gateau pour cause de rougeole anti-fasciste lors du précédent épisode, c'était, hier soir, comme une finale de coupe du monde attendue de très longue date en politique française, en ayant loupé les deux finales précédentes (nota : une coupe du monde a lieu tous les 4 ans), quoique, on pourrait élargir encore, tant le duel Jospin-Chirac de 95 avait ressemblé au Brésil-Italie de 1994 : des duels fades pour une époque bien fade. Et, un peu comme on comparerait une finale de coupe d'il y a douze ans, j'ai trouvé que le jeu s'était modernisé, plus tactique, plus musclé, moins d'espaces et de brèches, mais davantage d'exploits techniques et une belle circulation du ballon.
En ce qui concerne ce qu'on appelle les candidats, ou les concurrents comme dit l'un, ou les acteurs ou les joueurs, comme pour paraphraser, il m'est assez vite apparu, en regard cette finale où je ne supportais réellement aucune équipe, la mienne s'étant fait virer en demie, qu'aucun des deux ne m'enthousiasmait, et qu'au final, ce regard de spectateur un peu détaché, avec une préférence pour Madame, comme disait l'autre, plus par rejet ou crainte de l'autre équipe, ce détachement, donc, me permettait de regarder d'un oeil tactique, les oreilles alertes, ce qui se passait sur le terrain devant moi. Un peu comme lors du dernier France-Argentine, où du haut des tribunes, le score ne m'avait pas intéressé, concentré que j'étais sur le positionnement et les mouvements des joueurs selon les différentes phases de jeu.
Et ce regard détaché donc, m'a permis d'analyser en profondeur chaque style. Je suis donc passé par plusieurs phases oscillatoires en pensant que notre prochain président ou présidente serait un cancre, ou finalement, que les deux pourraient très bien faire l'affaire, en regard des douze années passées. Je n'ai pas arrêté mon opinion sur ce sujet. Néanmoins, il me semble que chacun des deux puisse apporter quelquechose, de bonnes idées, et que dans ce que j'ai entendu, il y a, des deux cotés, des idées qui m'horripilent. Alors, dans ce choix forcément imparfait, j'en arrive à la conclusion qui était l'introduction de cette campagne, avant le troisième homme : faire un choix de société ou un choix personnel : Madame présente un projet de société tandis que Monsieur me rendra la vie plus facile, et fera de moi, quelqu'un d'un peu plus privilégié. Le bulletin que je glisserai donc dans l'urne ce dimanche sera donc forcément à mon détriment, dans l'esprit deleuzien de ce qu'est la gauche : etre de gauche, c'est penser que pour résoudre son problème, il faut d'abord résoudre celui de la personne la plus éloignée de soi. A l'échelle de la France, c'est faire un choix de société plus humaine et égalitaire, à coup sûr moins efficace et par endroits, injuste, tout en s'interdisant de régler des problèmes dangereux à long terme, c'est donc faire ce choix au détriment de l'amélioration de mon confort à court terme. Hier soir m'a donc bien plu mais peu apporté : Je n'en pensais pas moins au début de la campagne : est-ce à dire que je n'ai donc rien appris de tout ce que j'ai lu et entendu depuis des semaines, si l'on excepte qu'au final, en choisissant, on renonce, et que la vraie découverte serait qu'être au centre serait ma vraie nature ?
En ce qui concerne ce qu'on appelle les candidats, ou les concurrents comme dit l'un, ou les acteurs ou les joueurs, comme pour paraphraser, il m'est assez vite apparu, en regard cette finale où je ne supportais réellement aucune équipe, la mienne s'étant fait virer en demie, qu'aucun des deux ne m'enthousiasmait, et qu'au final, ce regard de spectateur un peu détaché, avec une préférence pour Madame, comme disait l'autre, plus par rejet ou crainte de l'autre équipe, ce détachement, donc, me permettait de regarder d'un oeil tactique, les oreilles alertes, ce qui se passait sur le terrain devant moi. Un peu comme lors du dernier France-Argentine, où du haut des tribunes, le score ne m'avait pas intéressé, concentré que j'étais sur le positionnement et les mouvements des joueurs selon les différentes phases de jeu.
Et ce regard détaché donc, m'a permis d'analyser en profondeur chaque style. Je suis donc passé par plusieurs phases oscillatoires en pensant que notre prochain président ou présidente serait un cancre, ou finalement, que les deux pourraient très bien faire l'affaire, en regard des douze années passées. Je n'ai pas arrêté mon opinion sur ce sujet. Néanmoins, il me semble que chacun des deux puisse apporter quelquechose, de bonnes idées, et que dans ce que j'ai entendu, il y a, des deux cotés, des idées qui m'horripilent. Alors, dans ce choix forcément imparfait, j'en arrive à la conclusion qui était l'introduction de cette campagne, avant le troisième homme : faire un choix de société ou un choix personnel : Madame présente un projet de société tandis que Monsieur me rendra la vie plus facile, et fera de moi, quelqu'un d'un peu plus privilégié. Le bulletin que je glisserai donc dans l'urne ce dimanche sera donc forcément à mon détriment, dans l'esprit deleuzien de ce qu'est la gauche : etre de gauche, c'est penser que pour résoudre son problème, il faut d'abord résoudre celui de la personne la plus éloignée de soi. A l'échelle de la France, c'est faire un choix de société plus humaine et égalitaire, à coup sûr moins efficace et par endroits, injuste, tout en s'interdisant de régler des problèmes dangereux à long terme, c'est donc faire ce choix au détriment de l'amélioration de mon confort à court terme. Hier soir m'a donc bien plu mais peu apporté : Je n'en pensais pas moins au début de la campagne : est-ce à dire que je n'ai donc rien appris de tout ce que j'ai lu et entendu depuis des semaines, si l'on excepte qu'au final, en choisissant, on renonce, et que la vraie découverte serait qu'être au centre serait ma vraie nature ?
mercredi 2 mai 2007
Kinks
A l'heure de l'apéro, les enfants demandent la musique. Je sors "Something Else" des Kinks qui débute par David Watts. Nils aime, danse, se colle près de l'enceinte. Jade va chercher sa guitare, ce qu'elle ne fait pas quand je mets du Rap ou de l'électro. Il me faut alors m'y reprendre à trois fois pour sortir cette phrase si simple d'abord mais si dure à prononcer :
- Il aime bien les Kinks, Nils
D'ailleurs, par moment, il a la même coupe de cheveux.
- Il aime bien les Kinks, Nils
D'ailleurs, par moment, il a la même coupe de cheveux.
mardi 1 mai 2007
1er mai
Dans le jardin, Jade me demande quel jour on est :
- On est Lundi
- Et demain, c'est quoi ?
- Demain, c'est mardi, ma puce
- Et on est encore avec toi à la maison ?
- Oui
- Super !! Ah oui, je sais, c'est les jours où il n'y a pas école et où Papa et Maman, ils travaillent pas
- Non, ça, c'est Samedi et Dimanche
- Ah oui, je le savais !!!
- Aujourd'hui, Papa, il a pas travaillé parce que personne travaille là où il travaille, et demain, je ne travaille pas car c'est un jour férié
- C'est quoi un jour férié ? me demande Jade
- C'est un jour où personne travaille, où on fête quelquechose, et demain, c'est le 1er mai, c'est la fête du travail, des fois, c'est la fête de Noël, la fête des morts,
- ...
- Pour faire la fête du travail, on ne travaille pas, c'est étonnant mais la fête du travail, on ne travaille pas
- Ah, et il y a aussi une fête de la creche et une fête de l'école ?
- Oui, mais c'est pas des jours fériés
- Ah.... semblant déçue...
- On est Lundi
- Et demain, c'est quoi ?
- Demain, c'est mardi, ma puce
- Et on est encore avec toi à la maison ?
- Oui
- Super !! Ah oui, je sais, c'est les jours où il n'y a pas école et où Papa et Maman, ils travaillent pas
- Non, ça, c'est Samedi et Dimanche
- Ah oui, je le savais !!!
- Aujourd'hui, Papa, il a pas travaillé parce que personne travaille là où il travaille, et demain, je ne travaille pas car c'est un jour férié
- C'est quoi un jour férié ? me demande Jade
- C'est un jour où personne travaille, où on fête quelquechose, et demain, c'est le 1er mai, c'est la fête du travail, des fois, c'est la fête de Noël, la fête des morts,
- ...
- Pour faire la fête du travail, on ne travaille pas, c'est étonnant mais la fête du travail, on ne travaille pas
- Ah, et il y a aussi une fête de la creche et une fête de l'école ?
- Oui, mais c'est pas des jours fériés
- Ah.... semblant déçue...
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