lundi 30 avril 2007

R.I.P.

1986 - 2005 :
J'ai finalement envoyé bazardé à la poubelle, mon magnétoscope Toshiba, deux ans après sa mort, à l'âge de sa majorité.

1997 - 2007 :
Attendrais-je deux ans avant de bazarder ma télévision Mitsubishi, dont c'est la deuxième panne, sans doute d'alimentation, en pleine adolescence ?

Moralité : l'espérance de vie de nos machines électroniques se réduit beaucoup plus vite que la nôtre augmente.

dimanche 29 avril 2007

Bettina Rheims

Ca fait réfléchir d'avoir peut-être bientôt dans nos mairies, ce joli poster...

samedi 28 avril 2007

Du vin, du pain et des jeux...

Petite réflexion matinale, au-delà des programmes des deux candidats encore en course pour l'élection présidentielle : comment les Français pourraient-ils élire une personne qui ne boit jamais de vin, et raffole de barres chocolatées industrielles ?
Au-delà du caractère libéral de son programme, cette préférence alimentaire et ce rejet du pinard n'est-elle pas une preuve d'atlantisme encore plus forte, et un écart trop grand avec la société française ?

vendredi 27 avril 2007

Carnaval

Carnaval de la crèche, seconde édition. Comme l'an passé, Nils n'a pas voulu se déguiser.

jeudi 26 avril 2007

Tips

A New-York, on donne des tips partout, dans les taxis, chez le coiffeur, au doorman, dans les bars, les restaurants. Le meilleur moyen d'afficher que tu es français dans cette ville est de faire comme en France, ne rien donner ou si peu. On te demande alors ce qui n'a pas été. A la longue, on s'y habitue. On se met à avoir une calculette de +15% dans la tête pour savoir combien donner. Et quand on est dans un restaurant et que l'addition mentionne "Service Included", on sait, a posteriori, qu'on était dans un truc à touriste. Une culture complexe, le tip...

mercredi 25 avril 2007

Jade a voté

Hier soir, sur sa balançoire, Jade me demande pour qui j'ai voté.
Je lui dis :
- Ben, donne moi des noms et je te dirais oui ou non, il faut que tu devines lui dis-je
- Non, je les connais pas, Papa en continuant à se balancer
- Vas-y, essaye...
- ...
- Ségolène Royal
dit-elle presque en criant comme soulagée d'avoir trouvé une réponse
- Ah non, j'ai pas voté pour elle, mais c'est bien, tu la connais, et surement là, je vais voter pour elle maintenant car celui pour qui j'ai voté il a perdu !
- Il a perdu ? Alors t'as voté pour qui Papa ? Mamie elle m'a dit pour qui elle a voté
- Ben, c'est facile, c'est le même que Mamie !
lui dis-je
- Tu sais qui c'est alors, si Mamie te l'a dit !
- J'ai oublié
- ... Nicolas Sarkozy
me dit-elle
- Ah non, Jade, pas lui, je l'aime pas
- Pourquoi ?
- Ben il aide que les riches, pas les pauvres
- Ah, il est pas gentil Nicolas
dit Jade, qui s'empresse d'aller expliquer ça à tout le monde puis de revenir me demander si Ségolène, elle, elle a des idées
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Ben, c'est ma copine qui m'a dit ça dans la cour de récréation
- Ah bon, vous en parlez dans la cour ?
- Oui
me répond-t-elle
- Et dans la classe ?
- Oui, mais Madame Lumens, elle a pas voulu nous dire pour qui elle avait voté
- Elle a raison, ...
- Mais pour te répondre, oui, elle a des idées, Ségolène, tous les deux, ils ont des idées, mais après, il y en a un qui veut plutôt aider les riches et pas les pauvres, et elle, plutôt les pauvres et moins les riches. C'est surtout ça, la différence.
- Ben moi je suis pas assez grande pour voter,
me dit Jade, mais je voterais pour Ségolène Royal alors !!!
Je n'ai pas pû m'empêcher de conclure par un très paternaliste C'est bien, ma fille tout en imaginant les futures discussions dans la cour d'école entre les enfants avançant chacun les idées des parents, de Nicolas n'aide pas les pauvres à Ségolène a une tête creuse...

mardi 24 avril 2007

Au pays de François

Amusant comme au lendemain des élections, je me retrouve pour deux jours dans le coeur du Béarn, à Pau. Des affiches de mon poulain partout, avec ce coté orange révolutionnaire (le rouge n'est plus sa couleur au 21ème siècle), et l'esprit pop art de l'affiche qui me rappelle les Warhol vus au MoMa à New-York. Le seul qui n'était pas là à nous parler de la valeur travail, mais de l'éducation de nos enfants, ou de la tentative un peu folle de réduire la dette que nous leur laisserons n'est plus en course, et cette déception se retrouve ici, par ce déplacement professionnel, aggravée. Ici, je m'aperçois d'ailleurs que le Béarn a voté pour l'homme du coin, très largement. Alors, j'ai regardé où l'on avait voté ailleurs. Je me suis rendu compte que la France était divisée en deux et pas seulement géographiquement. Ainsi, l'Ouest qu'on peut apparenter à la gauche, en regardant la France de face, a voté à gauche, et l'Est à droite, comme dans un miroir. Abbeville n'a pas trop voté pour les chasseurs et c'est surprenant. La France de mon enfance, le village de mes parents, est devenu un repaire de Sarkozystes, et ça ressemble à ce village devenu bourgeois, bouffé par la ville. Toulouse est à gauche, et après Paris, je me plais dans ces villes de gauche.

lundi 23 avril 2007

Gueule de bois

Dimanche soir, c'était gueule de bois. Double faute : ce retour a une bipolarisation coté élections, et ce constat avoué de ne pas savoir pour qui voter au second tour dans les premiers instants de déception et le repas arrosé avec Jerome, Fred et Delphine, de passage à la maison, lesquels m'ont incité "quand même, Yann, y'a pas photo, il a déjà détruit la justice, y'a plus de santé, etc....". Ben oui, y'a pas photo, mais le coté Orange de la révolution ukrainienne, ça m'avait bien plu quand même. Pendant que les enfants réclamaient la libération de la télé pour un dessin animé, ça a été dur de me dire que le cheval sur lequel je mise finit toujours 3ème à ces élections. C'est pas pour moi, ce truc...

dimanche 22 avril 2007

Week-end prolongé

Avec Mamie, Fred, Jerome et Delphine, et leurs enfants (Agathe, Baptiste, Théo).

jeudi 19 avril 2007

Bientôt l'été

Nous avons ressorti hier soir du garage la grande table en bois de jardin, ainsi que les bancs qui l'accompagnent. Une fois l'ensemble dépoussiéré, les enfants ont sauté de joie, cette vision nous a aussi donné du baume au coeur. Nous sentons bien que l'été, les repas dehors, les lunettes de soleil, les barbecues sont pour bientôt... Alors que la température oscillait entre -3 et +3 le matin à New-York, le changement est radical et explique sans doute notre émotion, n'ayant rien vu venir.

mercredi 18 avril 2007

The Bronx Zoo (2)

Avec le recul, notre visite au zoo du Bronx a été un des évènements majeurs, pour les enfants, de notre séjour à New-York. Et ceci alors qu'ils connaissent bien les zoos (celui de Plaisance à plusieurs reprises, ou auparavant, avec Jade, de nombreux samedis matins entre le musée des arts africains ou le zoo de Vincennes). Non pas que ce zoo soit plus grand, comme presque tout à New-York, bigger : les steaks, plus grand qu'ici, Central Park, le plus grand des parcs des villes, avec sa dizaine d'aires de jeux, sa patinoire, ses terrains de baseball, ses écureuils apprivoisés, les buildings, plus grands qu'ailleurs, les magasins de jouets, eux aussi plus grands, capables d'héberger des mammouths en peluches de taille réelle (à vendre...), des dinosaures géants ou une grande roue en son sein. Donc, ce n'est pas parce que ce zoo est plus grand que cela les a tant marqués car ils en ont vu dans des tas d'autres domaines.

Alors, pourquoi ? Est-ce le tour à dos de chameau, la jungle recréée jusque dans la buée, les gorilles à proximité, l'ours polaire qui jouait dans sa piscine avec sa balle, les chiens sud-africains bariolés, les petites marches permettant aux petits de bien voir sans solliciter l'aide de leurs parents ?

Impossible de savoir, toujours est-il qu'à l'heure des diaporamas, ce sont les photos du zoo qui rencontrent le plus grand succès devant toutes les autres. C'est également le zoo qui est le premier cité en parlant des vacances à New-York. Et si cela ne suffisait pas, depuis plusieurs jours, Jade a recréé dans sa chambre, le zoo. Après avoir acquitté du ticket d'entrée, vous êtes conviés à venir admirer la girafe en bois dans la tente, le lapin en peluche dans sa cage, l'énorme tigre blanc en liberté, un caniche blanc (inédit dans un zoo) et toutes sortes d'animaux en peluche (on se croirait alors plutôt au museum d'histoires naturelles qu'au zoo pour cette raison.... où nous sommes allés cinq ou six fois, j'en reparlerai). A l'issue de cette visite, vous êtes ensuite invités à prendre une collation sur la petite table à repasser en plastique. On vous y demande quelle est la couleur de la tasse que vous souhaitez, tout en précisant que seul le vert est disponible (admirable question), et vous y revenez le lendemain...

mardi 17 avril 2007

Incroyable

Je sors de ma réunion, emprunte l'avenue Latécoère pour rentrer à la maison. Il est 18h11 précises en ce jour de reprise. Dans ma C3, je patiente en attendant que ca débouchonne. Je regarde dans le rétroviseur, et là, stupeur, que vois-je ? je n'en reviens pas, m'applique, observe de nouveau quand je dois admettre l'impossible, l'incroyable. Je prends alors mes doigts, les passe dans mes cheveux pour vérifier, extraire l'intrus de ce qui me semble alors une mauvaise blague. Sans grande excitation mais soucieux de savoir quelle est cette réalité, je m'y reprends à plusieurs fois, parfois, n'arrivant à extraire ce que j'aimerais examiner, d'autres fois, lorsque notre cohorte d'automobilistes stationne sur deux files et offrant ainsi un vis à vis, je ne veux pas être observé en train de réaliser cette subtile mais dangereuse manipulation, ou encore, lorsqu'un espace se crée devant moi et qu'il me faille alors dégager une de mes mains pour réenclencher la première, avancer d'une cinquantaine de mètres pour boucher l'espace créé avant que d'autres ne s'y engouffrent et retardent alors mon arrivée à la maison. Il me faut avancer dans cet embouteillage. J'observe, lorsque des temps morts m'y autorisent mais la visibilité que m'offre ce rétroviseur ne me permet pas de lever le doute. Je n'arrive pas à savoir, je touche ça des deux mains, cherchant la position idoine de mes mains pour ce faire, et lorsque mes mains sont correctement positionnées, réaliser le geste parfait mais je bute à plusieurs reprises sur cette étape. Soudain, c'est la libération, je tiens enfin entre mes mains, à 18h16, ce que je voulais, ce que je tentais d'attraper depuis cinq longues minutes interminables où j'aurais pu m'énerver devant ce geste requérant dextérité et patience, habileté et maîtrise de son souffle, mais où je sus toujours garder mon sang-froid pour extirper ce que j'apercevais, sans pouvoir mettre un nom dessus. Tenant enfin l'objet incriminé entre mes doigts, ce qui en soit n'était pas nouveau, mais en ayant cette fois-ci la capacité de mettre simultanément mes mains devant mes yeux et en ne les observant donc plus à travers le reflet du rétroviseur, j'étais enfin en mesure de l'examiner d'un peu plus près. Il me fallait regarder à plusieurs reprises sans perdre cet objet, m'assurer que la lumière ne trahissait pas, selon son angle d'attaque, ma perception de sa couleur, élément discrimant me permettant de m'assurer de façon définitive de ce dont il s'agissait. Au bout d'un examen précis et attentif, et manquant à plusieurs reprises de jouer aux auto-tamponneuses en réalisant celui-ci, j'arrivais à une conclusion aussi limpide qu'irréfutable. L'incroyable est donc permis, et mesure près de 5 centimètres de long. A un peu plus de 36 ans, je viens de découvrir mon premier cheveu blanc. Qu'il arrive aujourd'hui plutôt qu'hier ou demain est un hasard de la vie. Par contre, je n'aurais jamais imaginé le découvrir en pareille situation.

lundi 16 avril 2007

Reprise

C'est la reprise demain. Retour dans le monde du travail après deux semaines pleines passées entre autres, je m'en rends compte, loin de tous les tracas du monde professionnel. Il va falloir réapprendre à passer une journée entière sans être en permanence avec les enfants et Sophie. Chacun reprend son chemin : Sophie au travail, Nils à la crèche, Jade à l'école, moi, le mien...

jeudi 12 avril 2007

Bahamas

Dans le metro, partout, des pubs pour les Bahamas. Ca semble etre la destination prisee du moment pour les americains. D'ailleurs, Anne et Peter y sont alles. On voit ces affiches partout. Ca ressemble moins au metro parisien qui vante les merites de la Picardie, de la Champagne, de l'Yonne, ... ou alors, les Bahamas, c'est leur cote d'Opale ?

NYSE

C'est d'apres moi le site le plus securise de New-York : rues pietonnes alentours, Policemen everywhere around, controles de badge a toutes les entrees. Et le batiment fait plus petit qu'on se l'imagine. Je penche pour l'hypothese du mythe.

Ground Zero

2010 : 9 ans pour oublier, commemorer, decider, reconstruire. Je me rends compte que le numero d'urgence ici est le 911. Coincidence ou Hasard. Le site est en ebullition : des grues partout. Un musee du souvenir a proximite. Entree gratuite mais Recommended Donation $10

mercredi 11 avril 2007

Times Square en vertical

Times Square a l'horizontal

mardi 10 avril 2007

Les trains de FAO Schwartz

lundi 9 avril 2007

Old Navy et le reste

Dans ce qu'il restera de ce voyage, il y a Old Navy, mieux (c'est a dire moins cher et plus design) que Gap Kids ou H&M pour nos bambins. D'ailleurs, les americains croient qu'ils ont invente H&M. Il y aura ces blackberry un peu partout, et notamment entre les mains de tous les ouvriers du batiment. Le telephone normal n'existe plus. A propos de telephone, l'heure de telephonie vers la france fixe coute 1 dollar, soit a peine plus qu'un cafe chez Starbucks. Il y aura aussi cette folie manucure : pas un block sans un magasin pour se faire masser ou se faire couper et soigner les ongles. Il y aura quelques souvenirs pour ces gros qui prennent deux sieges dans le metro, et ont des tetes de maigre, ce qui surprend quand on apercoit leur tete avant leur corps. Il y aura toutes ces fringues Calvin Klein ou Pierre Cardin pour trois fois rien, un peu plus de 10 dollars la chemise ou le jean, mais fabriques en Chine. Je me suis demande si les chemises Cardin de Paris sont elles aussi fabriquees en Chine. Il y a l'idee que faire fortune ici en ouvrant une boulangerie est une chimere, mais qu'avec un magasin de vin ou d'huile d'olive, ca doit etre de l'ordre du possible. Il y a ce supermarche Fairway, ou l'on trouve tous les produits du monde, en deux versions : l'etage normal en bas, et l'etage Organic en haut (le Bio...). Il y a ce temps changeant, indecis entre froideur et soleil, qui fait que le long d'une meme rue, on peut avoir l'envie de se devetir ou de s'engouffrer sous un bonnet selon que le vent soit dans le sens d'une street ou d'une avenue, que nous soyons ou non a l'ombre d'un building ou quelques metres plus loin, a chauffer sous un ciel bleu. Il y a de tout cela, et de l'excellent esprit famille que nous allons quitter. Les cousins se regretteront reciproquement et nous parlons deja de nous retrouver a travers une Webcam. Mais d'ici la, nous avons encore Harlem, les Nations Unies, un tour de jour d'East Village, le Metropolitan, Brooklyn, et une seconde passe de Soho et Tribeca et leurs immeubles en fonte, et last but not least, le Whitney Museum a visiter. Il nous faudra choisir sans regrets...

dimanche 8 avril 2007

Top bars

Apres nos dernieres sorties nocturnes, nous avons passe une soiree dans les nuages, a visiter plusieurs bars d'altitude, non pas en haut des remontees de ski, mais dans de tres hauts buildings. Nous avons demarre avec le Penntop Bar du Peninsula hotel. L'endroit qu'Anne nous avait annonce kitsch ne l'etait pas tant que cela malgre quelques boiseries et de belles photographies sur les murs. Apres avoir failli tente par erreur l'entree de service, nous arrivons sur l'inedit : un ascenceur qui va directement du rez-de-chausse au 26eme etage. La, ombre et fluorescences vertes animent le lieu, d'une cinquantaine de metres carres, soit deux fois moins que la terrasse qui elle, enorme bonheur, est fumeur, car a ciel ouvert. L'occasion d'une coupe de champagne et d'un rhum-ananas dans les nuages, pres des cimes des buildings, au-dessus des rues rouges et jaunes : le jaune des taxis, le rouge de leurs phares. On s'echappe ensuite vers le Stone Rose Lounge du Time Warner Building. Nous n'attendrons pas les quinze minutes obligatoires pour s'asseoir dans ce lieu hyper branche. La vue est imprenable sur Columbus Circle, dont je comprends au bout de deux semaines, que ce qui est sans doute l'unique rond-point de New-York est un hommage a celui qui a decouvert l'Amerique. Nous embrayons alors par le Mandarin Hotel, a 20 metres du Time Warner Building. Dans la liste de cocktails, je prends sans hesiter le Jade Blossom (liqueur de the vert, vin blanc chardonnay, vodka a la peche) tandis que Sophie s'adonne au souvenir d'une Margarita, souvenir de la veille. Au comptoir sur nos tabourets, nous ne quitterons le lieu qu'au bout de plusieurs verres, ayant decouvert entre-temps le Silk Kimono. Il est tard, la remontee de Central Park West est rapide mais surtout, un plaisir d'amoureux malgre le froid.

samedi 7 avril 2007

The Bronx Zoo

vendredi 6 avril 2007

La grande ballade

Apres le tres decevant Guggenheim, et devant la pluie qui s'annonce, je me decide a sortir seul dans New-York sans but tres precis qu'errer et decouvrir encore un peu cette ville. Direction Macy's sur la 34eme, et la, l'equivalent des Galeries Lafayette a Paname. Enorme. Je frole de m'acheter des pompes a -40% sur lesquelles ils rajoutent allegrement du -65%...
Re-metro : detour vers la 14eme, et deux enormes magasins de pompes et de vetements degriffes. Bonne pioche, je ressors avec deux enormes sacs. La pluie continue avec persistance de ressembler a un gros crachin breton. Les vendeurs de parapluie sont de sortie. Je descends Broadway mouille et rafraichi une bonne heure jusqu'a Prince Street pour trouver le magasin Camper de New-York. Pas de soldes, mais a proximite, un debarquement de 5 camions de pompiers clignotant. Impressionnant spectacle. Je poursuis par quelques ustensiles de cuisine que je ne pourrais pas trouver en France. Les bras charges, je traverse Soho. Mes pieds souffrent et ma tete est mouillee mais je decide de poursuivre en remontant 5th avenue pour tomber sur FAO Schwarz, le magasin de jouets que Stephane m'a recommande. Je m'arrete grignoter une pizza en plein milieu d'apres-midi, ayant completement zappe le lunch : l'affiche Campeoni del Mondo fait toujours aussi mal, meme si tout le personnel de la pizzeria est latino.
Sous les nuages, je trouve un angle de vue interessant pour immortaliser l'Empire State Building, la tete dans les nuages. Je sors mon appareil mais celui-ci a disparu sous la chape blanche de nuages. Next time..
Fatigue, je choppe un taxi pour aller jusqu'au Flatiron Building, cet immeuble epais comme un livre ouvert, en forme de triangle. Le chauffeur me dit "ah, Triangle Building, how do u call it ?". Je lui donne le vrai nom. Il me remercie. De la, je n'ai plus qu'a remonter jusqu'au 767 mais soudain, je m'apercois que je suis au 1123, je fais marche arriere et traverse le carrefour : j'arrive au 184, meme rue : je poursuis, mais cela decroit. Je n'ai toujours pas compris le mystere de 5th Avenue... l'impair et le pair changent de cote au carrefour, d'une part, et les chiffres vont decroissant de part et d'autre du carrefour, d'autre part. Re-metro et la, je me suis rendu compte que des personnes avaient au pied les memes bottes en plastique vert que je mets pour jardiner. Je n'ai pas ose prendre une photo discretement. Avec une robe, ca flashait. Apres une nouvelle erreur de sens, j'arrive bien a FAO Schwarz.Je m'attendais a un truc enorme, extravagant, comme les buildings, mais finalement, c'est juste un tres grand magasin de jouets comme j'en connais d'autres, juste different par les nombreuses plate-formes de trains miniatures en demonstration, ou l'enorme rayon de Barbies. Les espaces jeux video ou educatifs sont plus reduits a la place.
Je suis passe a Union Square, a Washington Square, a nouveau dans les rues de Soho, a proximite de l'IBM Building ou de deux ou trois autres repertories dans mon guide, le tout en 6 heures et me voila detrempe, les pieds trainant, et ramenant trains, voitures de pompiers, peluches ou sacs de grandes pour les enfants a l'heure de l'apero.