lundi 25 août 2008

Une maison vide

Voilà, seul dans une maison vide. Sophie, Loana et les enfants sont partis les premiers, dans un train matinal. J'ai alors eu une finale de handball et une rétrospective des JO comme seuls compagnons, tenté de sélectionner dans le jardin les plantes à rempoter pour emmener, comme souvenir de ce jardin qui manquera, fait un seul repas, comme un célibataire, avec ce qui restait dans le frigo dont deux vieilles crêpes surgelées de chez Picard achetées il y a bien longtemps. J'ai ramené mon décodeur Canal Plus, comme un autre symbôle. Et puis, la tornade des déménageurs est passée, et là, je me retrouve dans une maison vide, et au-delà du vide des pièces, c'est le silence envahissant qui donne la nausée. C'est à la fois bien d'avoir le temps de voir cette maison vide pour en faire le deuil, mais des fois, j'aurais préféré ne pas me retrouver ici seul dans cet endroit vide et faire comme les enfants, ne pas avoir le temps de se retourner, de dire au revoir, ce qui a été encore plus vrai dans le cas de Nils, à l'hôpital pour ses yeux ces derniers jours. Je repense à eux, je les revois dans la maison. C'est inutile de penser à ça, mais cela veut dire que ce fut trois belles années. Maintenant, vite, il faut remonter sur Paris et passer définitivement à autre chose.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Yann, bonne continuation pour toi et ta famille.
Merci pour tout ce que tu m’as apporté durant ton passage à Toulouse.
Benoît.