samedi 5 juillet 2008
Maelstrom
J'en aurais des choses à écrire, si seulement j'en avais le temps. De Nils et Jade qui grandissent, de la séance d'éveil musical à laquelle j'ai assisté, de Jade qui a fait un très bon CP et termine avec une belle ceinture verte, de ses petites copines rasta, de Nils et son épée de chevalier qui grandit à toute allure. Du dernier jour d'école de Jade où on emmène des jeux, ce qui m'a ramené loin en arrière. De son exposition à l'école où j'ai évolué, avec elle, seuls, au milieu de sa classe. De nos week-ends autour de piscines à dire au revoir à tous. De Léo, d'Othilie, de Louise, de Théo et Mathis, de Raphael, et de tous les autres. De mes nombreux aller-retours sur Paris, de mes dernières journées à Pau, à regarder la Matinale sur C+ le matin, et être triste que Bruce Toussaint la quitte, cette émission qui animait mes matins au Kyriad centre de Pau, où tout le monde me connaît désormais. Du Berry, de la Pilota, du Garage, d'Espagne-Russie avec les espagnols de Pau. De cette séance de Karting avec les équipes à Montaudran. Du Stade Toulousain, champion cette année. De la fête qui a accompagné ce succès attendu depuis 7 ans. Des pokers et des bouffes du lundi soir à la maison avec les collègues du boulot. De la vente de la C3 à celle de la maison ou de l'appartement de Sophie. Des innombrables coups de fil pour ces mêmes ventes et tous les services associés qu'on peut imaginer y adjoindre. Du temps passé à vendre des trucs de tout style et de tailles diverses sur Ebay qu'il faut ensuite aller poster. Des queues à la Poste. De mon choix cornélien pour mon futur boulot et de ma démission qui a tardé mais que j'ai finalement posée. De Nils et Jade que je réveille chaque matin à 7h30 en leur amenant leur chocolat. De Nils et Jade qui me demandent où est Maman chaque soir. De notre nouvel appartement à Issy-les-Moulineaux qui nous apparaît bien petit, bien que grand. De Jade, partie toute seule comme une grande à 7 ans, en colonie dans un chateau de princesse en Touraine. De notre jardin dont on essaie de profiter le plus possible, mais jamais assez au final. Du beau temps qui est revenu. De la migraine qui m'a assommé durant 5 jours. Des cousins qu'on ne verra bientôt plus beaucoup. De leur Papa à la fête de la musique dans un bar de Saint-orens. De Richard qui est passé m'aider pour un séminaire que j'ai animé à Gaillac. De TOTAL où j'aurais passé beaucoup de temps, avec un vrai plaisir. De collègues déçus de me voir partir. D'autres, heureux que je les quitte. Et au milieu, une majorité indifférente. De la guerre de succession qui s'est engagée pour me remplacer. Des premières batailles de coussin avec Nils qui en redemande tout le temps. De tout ça et de plein d'autres choses qui vont si vite que je n'ai pas le temps de les transposer dans ce blog. De ces déjeuners au bistrot des Halles, place des Carmes avec Sophie et Nils. De Nils qui rêve des toboggans du Mac Donald de Saint-Orens. Que restera-t-il donc de ces moments où nous sommes entre deux lieux, où notre vie est organisée entre quitter un lieu et préparer notre arrivée sur un autre, où notre vie est organisée entre quitter une école et des amis et en découvrir d'autres, où notre vie, entre deux crémaillères, à tous, est scindée entre un travail que l'on quitte, pour un autre que l'on démarre ou qu'on n'a pas encore. Que restera-t-il de ces semaines sans Sophie, loin de nous, de ces semaines qui sont peut-être les dernières avec Loana si elle ne peut nous suivre. On aimerait que le changement dure un peu, qu'il nous laisse un peu plus de temps. Mais sans doute alors, serions nous impatient de l'attendre. Là, il nous guide, nous oblige, nous contraint, nous fait espérer et douter. On imagine même le prochain rebond, comme ça, pour se créer une ligne de fuite. Mais déjà, les vacances arrivent, le déménagement aussi, et cela reste à planifier. Pendant ce temps, l'été a pris sa place sans qu'on s'en rende vraiment compte et les amis en vacances vont une dernière fois venir nous rendre visite ici, à Toulouse...
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1 commentaire:
On aimerait que ce ne soit pas vrai et que ce grand arrachement n'ait pas lieu.
Comme des nomades audacieux qui partez pour de meilleurs pâturages, il faut plier la tente, pleins de gratitude pour le temps révolu et qui fut si bon qu'il donne confiance pour l'inconnu du chemin grand ouvert.
Les brigands de l'histoire émerveillés par Tiffany comprennent que l'amour est leur trésor, c'est pourquoi les enfants adorent l'histoire. Vous êtes 4 petits coeurs d'amour et de tendresse joyeuse que j'aimerais ne pas perdre de vue... ça fait du bien de vous voir.
Merci pour la générosité et l'écriture touchante du blog.
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