jeudi 17 août 2006

Egypte

A nous l'Egypte... Nous décollons tout à l'heure, sur Lotus Air, un seul A320 a priori récent et bien entretenu, loin des islamistes britanniques, et avec un service charter a priori conforme à ce qu'on doit en attendre, c'est à dire rien, et un nom qui suggère qu'ils ont réduit au minimum l'espace entre les sièges pour ne plus avoir d'espace pour les jambes et adopter la position du... Lotus, évidemment.

Sur les 4 prochains jours, à Hurghada, ils annoncent un minimum de 28 degrés mais les sacs ne sont pas moins lourds que pour la Suède, sans les pulls.

La grande question est : sortirons-nous de l'hôtel et de sa formule all inclusive, si propice au repos, entre buffet, plage, buffet, sieste, plage, piscine, plongée au tuba pour voir les petits poissons, apéro, buffet, hotel ?

A priori, nous n'irons voir ni pyramides, ni musée : nous avons vu les mexicaines, ce qui peut suffire en attendant que les enfants grandissent.

L'autre question est : qu'avons-nous oublié de mettre dans nos bagages après notre grande soirée improvisée d'hier soir, à quinze à la maison, enfants inclus, autour d'un barbecue, d'un time's up et de bonnes bouteilles, qui a rendu notre matinée plus courte et moins efficace qu'imaginée...

Quand à nos aventures suédoises, je suis loin d'avoir tout écrit... j'aurais du travail à notre retour entre la passion de Nils pour les moutons noirs, les fourmillères, les tours de vaisselle, les tours de l'île, les tours de brouette, les taxis, le talent d'avocat de Nils, et la vision libérale vers laquelle doit évoluer la Suède après 30 années de socialisme, selon Karin et Pontus...

Donc, à bientôt, au 24 / 25 !!!

vendredi 11 août 2006

L'apprenti voleur

Pour faire 50 mètres, Nils a fait un petit détour par un jardin plein de jouets pour y emprunter une petite voiture verte fort sympathique. Son premier forfait... pas le dernier !

Pippi Langstrump

En Suède, la star des enfants et de leurs parents, passés par la même case, c'est Pippi Langstrump, aux longues couettes rousses, et ses pelles de bêtise. C'est une sorte de Mimi Cracra suédoise, dont cette dernière serait inspirée, d'ailleurs.

Donc, tout ça, ça intéresse Jade. Tout ça, ce sont les chansons de Pippi que chantent Pontus et Karin, ce prénom drôlement rigolo et évocateur, ce personnage doué pour les bêtises qui vit sans parents, au même âge que Jade.

Au premier petit déjeuner, sur l'île, il y a beaucoup de tasses à l'effigie de Pippi, une majorité même. Jade s'apprête à en prendre une quand Pontus lui demande si :

- Tu veux une tasse de Pippi, Jade ?
- ...
- Non, non,
a répondu Jade !

Et là, soudainement, c'est la première fois que je vois Jade ne pas vouloir d'une tasse ou d'un verre avec un dessin pour enfant, un héros de télé, une de ses idôles, même naissantes. La question de Pontus a laissé en elle une évocation trop forte qu'elle n'aurait rien pu y boire dedans...

jeudi 10 août 2006

Stockhom - Skagga

Nous voici sur le bateau qui nous emmène sur l'ile de Skagga, depuis Stockholm, via Vaxholm. Le premier voyage de Nils en bateau, quasiment le même que pour Jade à 1 an, un peu plus long puisqu'il y a 4 ans, nous n'avions pas été plus loin que Vaxholm.

mercredi 9 août 2006

M'embrouille pas !

Au restaurant suédois

Au restaurant suédois, il y a de la place pour les enfants. Depuis le restaurant suédois, on voit la mer, assis dans de confortables fauteuils. On écoute de la musique lounge et on mange des plats du Monde dans le restaurant suédois.
On se sent bien accueillis avec des enfants dans le restaurant suédois, et on sort fumer en dehors du restaurant suédois.



Et on arrive tôt au restaurant suédois, à 17h00, parce qu'à 18h00, c'est plein et ça refuse du monde.

Les enfants s'y sentent à l'aise : ils se promènent où bon leur semble sans déranger, goutent à ce qu'ils veulent, sur la table qui est à leur hauteur et bonheur ultime, on leur prête même des tablettes magiques genre télécran pour jouer dans le restaurant suédois (alors qu'en France, y'a que McDo qui fait ça...).




Baignade en ville

Dans le grand parc attenant à l'appartement de Karin & Pontus, les enfants se baignent sous le regard attentif des parents, en plein air, dans une petite piscine semi-naturelle.
Ce n'est pas à Paris qu'on offrirait cela à nos bambins, malgré un climat plus chaud.

Eveil musical

Ca change des éventuels cris et pleurs, certains matins, la séance de piano collectif du petit déjeuner : pas forcément très mélodieux, mais pleine d'entrain et de sourires pour Nils, Jade et Otto.

Toulouse - Amsterdam - Stockholm

Les deux premiers vols de Nils. Sur mes jambes jusqu'à Amsterdam, sur celles de Sophie jusqu'à Stockholm. Je me suis retrouvé avec du chocolat sur mes vêtements, dont la provenance est une jolie gauffre bruxelloise KLM, et Sophie a eu droit à du beurre sur le sien, d'un joli sandwich à l'omelette et courgettes.... On a disserté pour savoir qui des deux s'en était le mieux tiré...

Quand à nos voisins de devant, ils ne s'en sont pas mieux sortis avec de jolis coups de pied dans le dos à intervalles réguliers... et de larges sourires pour se faire pardonner...

Pour Jade, l´èvénement aura été ailleurs : la vue des moulins à l'atterrissage à Amsterdam, ce qui paraît fort plausible au pays des éoliennes...

mardi 8 août 2006

Suède...

Nous voilà partis une semaine en Suède, sur les îles, en compagnie de Pontus, Karin et Otto.
Nils va prendre pour la première fois l'avion, et Jade, pfff.... on ne compte plus !

A bientôt !

La tortue

Jade nage, elle nous montre ses mouvements de brasse puis dit qu'elle sait faire la tortue.

- Ah bon, c'est qui la tortue ?
- C'est comme ça, regardez !!!


Elle s'exécute, nous montre le mouvement de jambes un peu différent, très légèrement différent. On pense que c'est comme la brasse, et on se demande bien où elle a appris ça, au centre de loisirs ou dans un dessin animé...

Mais elle nous dit ensuite que :

- Regardez, ça fait la France entre mes jambes !!!

Et effectivement, entre une jambe tendue et l'autre pliée légèrement, on reconnaît une sorte d'hexagone. Etonnant, non ?

La truite

Depuis que j'ai expliqué à Jade que le meilleur, dans la truite, ce sont les joues, elle se récupère toutes les têtes de poisson dans son assiette, et sans faire beurk, sans un air de dégoût, mais plutôt avec un certain ravissement.

lundi 7 août 2006

Au revoir Lin

En ce moment, les adieux se prolongent. Après Maria qui nous a quitté, puis ma tournée parisienne, c'est à Lin que nous avons dit au revoir ce dimanche.

Elle sera restée un mois avec nous, aura marqué son passage de sa gentillesse.

dimanche 6 août 2006

Dernier vol

Pour mon dernier vol hebdomadaire, je ne sais pas pourquoi, bien qu'étant en lettre A et hyper en avance, j'ai laissé tout le monde monter avant moi. Je suis monté le dernier, et plutôt que de chercher une place à l'avant pour sortir dans le premier tiers, je suis allé tout au bout du couloir m'asseoir seul sur la dernière rangée.



Et c'est sans doute le privilège du passager assis tout au bout, de se voir proposer une enquête de satisfaction Easyjet. J'ai coché supérieur à 10 sur le nombre de fois où j'avais pris Easyjet depuis un an. J'aurais presque pu cocher supérieur à 100 si la case avait existé.

Globalement, j'ai rendu une enquête avec des notations bonnes, synthétisant deux années de ma vie à prendre leurs vols. Elle ne sera pourtant sûrement comptée que comme un seul résultat...

samedi 5 août 2006

Mon sac à bordel

Ce dernier voyage ne pouvait être simple. Attendant sagement en salle d'embarquement depuis un long moment, car je n'étais jamais arrivé autant en avance, avant même le début des enregistrements, j'entends mon nom : Monsieur Ygouf est prié de se présenter au comptoir numéro 44 - Monsieur Ygouf....

Bon, je ferme mon ordinateur, remballe mon bordel, écrase ma cigarette et direction comptoir 44. J'espère que ce n'est rien, que ça ira vite, car mon vol part bientôt. Je croise les voyageurs dans l'autre sens, je repasse le portique de sécurité, là aussi, dans l'autre sens, en faisant sonner celui-ci cette fois.

Arrivé au comptoir, on me dit que c'est pour une reconnaissance de bagage. J'ai mis tellement de trucs dans mon bagage que je me demande bien ce que cela peut-être.

On me fait patienter. Là arrivent deux demoiselles en tenue bleue aéroport qui passent faire la bise à leur collègue à l'enregistrement. Celle derrière le comptoir profite de leur passage pour demander à celles devant le comptoir de m'accompagner à la salle de reconnaissance. C'est pour une reco, précise-t-elle. Elles acquiescent.

Là, elle utilisent un interphone, et nous attendons facilement cinq minutes durant lesquelles j'essaie de refaire le contenu de mon sac mentalement. Je pense d'abord à la demi-dizaine de petits transfos de mes différents lecteurs CD ou mp3, téléphones, et autres disque dur externes que j'ai jamais réussi à jeter.

Je repense aussi à la dernière discussion du matin à la machine à café où chacun avait raconté une anecdote sur les aéroports, au moment de me (leur) dire au revoir. De celui, soupconné d'être un terroriste à cause d'une attèle à une cheville soupconnée, à la palpation, d'être un explosif. D'un chinois, qui ne parlant pas anglais, n'avait pas compris qu'on lui demandait d'écarter les bras et de toute l'excitation qu'avait engendré ce refus. De l'aéroport de San Fransisco où tu enlèves tes chaussures pour rentrer en salle d'embarquement, et où, faute d'espace fumeur, tu repars dans l'autre sens pour à nouveau déchausser et respirer la nicotine à l'air pur.

Je ne pense plus car on nous ouvre, et je vois tout de suite mon sac, là, sur une table.

Et là, c'est l'interrogatoire. Un devant qui pose les questions, un autre derrière qui me regarde sans doute, et les deux jeunes femmes qui attendent, avec l'habitude du truc chiant mais à faire :

- Bonjour Monsieur, c'est votre bagage ?
- Oui, c'est le mien !
- C'est bien votre bagage ?
- Oui, oui,...
- Vous l'avez préparé tout seul ?
- Oui
- Vous êtes sûr ?
- Oui, oui,...


Mais pourquoi me pose-t-il deux fois les mêmes questions, lui ? Allez, accouche, je me dis, il a quoi mon sac, putain !

- Vous ne l'avez pas confié à d'autres personnes ?
- Non, non...
- Personne ne vous a confié d'objet qui ne vous appartiendrait pas ?
- Euh, non, non
même si j'en sais trop rien.

Là, je me dis qu'il progresse, qu'il ne me pose plus qu'une fois les questions...

- Vous l'avez bien préparé tout seul ?
- Oui, c'est le mien que j'ai fait tout seul, OUI, OUI, ...


Voilà, il repasse en mode, je répète, ça fait déjà trois fois. Il progressait. Le voilà qui régresse...

- Vous ne l'avez pas laissé sans surveillance ?

Là, je me dis que je l'ai laissé sans surveillance, dans mon bureau, le temps d'aller prendre mon café mais je réponds que non, il n'a pas échappé à ma vigilance.

- Vous ne l'avez pas laissé sans surveillance ?

Bon, il veut me faire douter de mes collègues ou quoi. Il est lourd. Je vais quand même pas lui expliquer que j'ai fait une tournée d'adieux pendant un mois, que ce matin, dans mon sac, j'ai mis tout le petit bordel accumulé dans mon bureau pendant 4 ans : des transfos, un coupe-papier, des presse-papier, du papier, les cadeaux de fête des pères des trois dernières années, ...

- Non, pas sans surveillance...
- Je peux l'ouvrir ?
- Oui, allez-y !


Alors, enfin, il se décide à l'ouvrir. Il tombe en premier sur le sac de linge sale, il regarde à l'intérieur, voit mes caleçons, et ne va pas plus loin. Ca m'amuse. Mais le gars n'est pas méchant. Il ouvre un autre sac de vêtements propres, regarde un peu plus longtemps, comme par hasard, puis tombe sur la malette de poker et me demande :

- C'est quoi ça ?
- Je vais vous ouvrir...


Là, en même temps que je lui ouvre, il met de coté le petit pingouin assez épais que j'avais sur mon bureau et que j'utilisais comme presse-papier. Il le regarde sous tous les angles. Je me demande s'il cherche de la drogue ou quoi dans le pingouin ? Je me vois comme dans un sujet de Capital sur les douaniers qui cherchent de la drogue partout...

En fait, il doit en chercher dans les jetons de poker, car il en sort deux ou trois, des bleus, et passe plusieurs fois ses doigts dessus :

- C'est quoi ?
- Des jetons de poker !
- C'est fait en quoi ?
- Euh, je sais pas, bakélite, je crois, c'est pas du plastique, y'en a en argile mais pas ceux-là, mince, je savais le nom...


Il se décide à demander à son collègue si c'était ça qui bloquait. L'autre répond sans doute. Il appelle pour avoir l'info. J'écoute. Mais en fait non, il lui parle d'un bagage pour l'égypte.

Alors, le gars, qui comprend en même temps que moi que son collègue lui dira rien de plus que sans doute, c'est la malette, me dit que c'est trop épais, la malette, pour qu'ils voient aux rayons, et que l'empilement des jetons ne devait pas permettre de voir à travers.

- C'était trop dense, empilés comme ça. Ca bloquait ! conclut-il
- Ils sont beaux, ajoute-t-il
- Ca vaut cher ? demande-t-il encore...
- Je ne sais pas, c'est un cadeau, mais si ça vous intéresse, vous pouvez surement en trouver sur jetons-de-poker.com je réponds

Bon, j'ai un avion à prendre. Ils me font signer trois papiers comme quoi ils m'ont bien posé ces questions et que j'y ai répondu. Ils doivent être contrôlés là-dessus, je comprends mieux pourquoi trois fois certaines questions.

On me laisse sortir.

Je ne louperai pas mon avion mais mon bagage oui. On me l'amènera à la maison le lendemain matin. Il avait pris l'avion suivant, du soir. Moi, j'ai vérifié que la malette de jetons était toujours là et n'avait pas tenté l'opérateur de contrôle des bagages. Pendant une soirée, je me suis dit qu'ils avaient perdu mon bagage pour me voler mes jetons...

vendredi 4 août 2006

La der des der

Ce matin, c'était vraiment la der des der : la dernière fois que je me lève dans ce lit, que je ferme à clef cet appartement, que je prends le RER C tout en surveillant l'avancement des travaux de la nouvelle usine d'incinération isséenne, que je montre mon badge à l'accueil, que je vois mon bureau, que je serre la main de tout le monde, que je pénètre et sors de ce bureau, que je sors de ce batiment en badgeant, que je vais à l'aérogare d'orly sud, fais la queue au comptoir d'enregistrement easyjet, que, machinalement, je passe le portique de détection, traverse le couloir pour rejoindre le hall D, m'achète une carte wi-fi et écris à l'instant ce post, avant tout à l'heure, d'être appelé pour monter dans l'avion, éteindre mon téléphone, et m'assoupir pour récupérer de ma semaine.

jeudi 3 août 2006

Tournée d'adieux

Voilà, c'est fini, j'ai dit au revoir à tout le monde. Ca a duré un mois pendant lequel je me suis rarement couché avant 2 heures du matin, qui était un minimum. Cette semaine encore, entre pub et flechettes, restos les midis et soirs, tournoi de poker à la maison, aura été des plus éprouvantes, des plus fatiguantes mais enivrante, pleine de plaisir, de mots touchants, de révélations d'amitié, ...


C'est un monde entier que je quitte, et ce n'est pas simple, même si je n'ai aucun doute sur ma décision.

C'est juste que choisir c'est renoncer, et moi qui le dit si facilement aux autres, me voilà à me l'appliquer....

mercredi 2 août 2006

Oui

Je demande souvent à Nils si ça va. Il ne répond pas mais me regarde ou s'en va, ou s'approche...

Et Samedi, en cuisinant, je le vois venir vers moi, et je lui demande si ça va. Et je crois avoir entendu Oui en réponse. Je ne suis pas sûr s'il a dit Oui ou autre chose sonnant à peu près comme Oui.

Il dit Non depuis tellement longtemps, que l'entendre dire Oui est très attendu.

Comme il n'a pas répété, ni à cette occasion, ni les jours qui suivirent, et que je ne suis pas sûr d'avoir parfaitement entendu, je vivrais avec ce doute d'avoir entendu son premier Oui ce samedi.

Skype

Jade vit dans une ère de nouvelles technologies. L'autre soir, elle me dit que Lin a parlé avec sa copine en Chine, par l'ordinateur. Comme elle ne m'avait jamais vu faire ça, elle a ajouté :

- Tu te rends compte, Papa, elle a téléphoné dans l'ordinateur !!!

mardi 1 août 2006

UCPA

Dans les discussions entre couples, avec ou sans enfants, à un moment, arrive toujours le moment où le sujet abordé est les copains / copines célibataires, comment ils le vivent, si Meetic leur est utile ou non, et finalement, le top du top, le voyage à l'UCPA pour trouver l'âme soeur, sous couvert de justificat sportif.

Alors, Jade écoutait tout cela attentivement, car nous étions à table.
Elle nous interrompit pour placer, en entendant UCPA :

- Moi, dans deux ans, je rentre au CP !

Espère-t-elle, à nous avoir entendus, y trouver un autre amoureux que Paul ?